Arachnid Vol.4 : Critiques

Le combat d’Alice est interrompu par l’intervention du « Scorpion ». Mais l’heure n’est pas à l’assassinat puisque l’ordre est donné de stopper l’affrontement, pour patienter jusqu’à un moment plus propice. Mais le Clan guette toujours l’occasion de tuer celle qui a assassiné l’Araignée, et il va mettre tous les moyens en œuvre pour arriver à ses fins…

Les combats cessent le temps de la première partie de ce volume qui se contente de narrer le quotidien d’Alice et de ses amies, un pan de la série sur lequel les auteurs se sont trop peu attardés jusqu’ici. C’est d’ailleurs à juste titre puisqu’à part insister sur l’amitié naissante entre les personnages, l’intrigue n’a pas grand-chose à raconter de ce côté et peu d’enjeux sont à développer dans les relations entre personnages puisqu’on sait d’ores et déjà que l’héroïne s’est liée à son ancienne bourreau.

Mais à côté de ça, le volume instaure un certain suspense à travers le personnage de Sara Kurokawa, présidente des élèves dont les intentions sont loin d’être positives et qui est pour l’heure notre suspect numéro 1 pour le titre du boss du Clan. On espère toutefois se tromper, car la solution serait beaucoup trop simple, bien qu’on n’évitera malheureusement pas le cliché de l’ennemi présent à tous les recoins de l’établissement, comme si des tueurs à gages étaient tous lycéens ou professeurs… Mais à côté de Sara, on note la présence du personnage de Kuramoto qui pourra devenir intéressant dans son rapport à Alice, mais qui, pour l’heure, se limite à un rôle grotesque de poitrine sur pattes prête à se faire palper par une horde de loubards en rut.

Il faut alors attendre la dernière phase du volume pour assister à un combat somme toute très efficace, jouant encore sur les attributs de quelques insectes pour proposer des rebondissements sympathiques. Tout paraît invraisemblable, mais on commence à s’adapter à ce ton qui donne finalement de l’efficacité aux joutes. Le seul véritable problème reste les séquences de narration éducatives autour des races d’insectes, ce qui saccade toujours autant le rythme des combats.

Un peu d’affrontements, mais aussi la mise en place d’évènements plus importants tout en insistant sur quelques mystères et un ton très graveleux autour du personnage de Kuramoto, voilà ce que nous propose le quatrième tome d’Arachnid. En tant que divertissement, le tout reste agréable à lire d’autant plus que le fan service se fait de plus en plus présent et reste modéré si on fait exception de la scène d’attouchements qui est fortement insinuée. On attend quand même que la série aille un peu au-delà de ça pour gagner en qualité et devenir une lecture meilleure. C’est notamment l’épaisseur des personnages qui est à travailler, tous étant très caricaturaux pour l’heure.