Arachnid Vol.3 : Critiques

Megumi a rejoint le groupe d’Alice et de Yoriko et est hébergée par cette dernière. Mais l’admiration sans limites qu’elle voue à la nouvelle araignée annonce une cohabitation bien difficile, bien que Megumi soit une alliée de poids. Par ses relations avec le Clan, elle compte faire cesser la traque d’Alice. Mais la Justice telle que la voit Hibiki, assassin du groupe, rend le pardon impossible et il ne pense qu’à ôter la vie d’Alice…

Un nouveau personnage du nom de Hibiki entre en scène, et ce dernier est l’unique adversaire de ce volume qui prend le temps de développer un grand et unique combat. La recherche d’informations par rapport au Clan n’est donc pas le sujet central de ce tome qui se voue à offrir de l’action, les plus curieux par rapport à l’intrigue globale de la série seront forcément déçus.

Néanmoins, le tout est porté par l’originalité du personnage de Hibiki, à la fois trop sérieux et complètement décalé par le sens de la justice qu’il se fixe et les raisons de sa haine pour Alice. Reste que le personnage est plus humain que les précédents adversaires mis en scène jusqu’ici et pour ces raisons, on entre facilement dans l’affrontement et dans la confrontation des idéaux de ce dernier et de l’héroïne. Hibiki est l’archétype du personnage voué à devenir un allié, ce qui tend à se confirmer vers la fin du tome, reste à voir si c’est l’orientation que prendra la série.

L’affrontement en lui-même est plus réussi que les précédents, d’abord parce qu’il est plus long et parvient alors à mieux gérer le suspense ainsi que la sensation de puissance provoquée par l’adversaire qui semble imbattable. La pirouette de fin de tome est même presque trop facile, on aurait espéré plus de violence dans les derniers coups portés par les personnages. Cette violence, Shinsen Ifuji cherche à la décortiquer au mieux, il parvient notamment à retranscrire le dynamisme de l’action de manière plus habile qu’il ne le faisait jusqu’à présent, ce qui rend le combat très efficace et la lecture plaisante d’un bout à l’autre du tome, celui-ci parvenant à nous tenir en haleine jusqu’au cliffhanger final qui nous rend curieux à l’idée de découvrir la suite et la manière dont les personnages se sortiront de ce mauvais pas.

A côté de ça restent quelques défauts caractéristiques de ce genre de série. Après avoir été présentée comme surpuissance, Megumi paraît ici bien faible et on craint qu’elle perde de l’importance au fil des chapitres. Restent aussi quelques absurdités par rapport aux pouvoirs des personnages, notamment la capacité de Megumi consistant à générer de la graisse. Même si on accepte les pouvoirs capillotractés, on aimerait avoir plus d’explication quand le scénariste pousse le bouchon aussi loin, sans compter que les parallèles entre les personnages et les insectes qu’ils représentent viennent une fois encore casser tout le rythme des scènes d’action.

En somme, voilà un troisième volume efficace, qui prend davantage le temps de développer son combat et qui présente un nouvel adversaire plus intéressant que les précédents. Malgré ses points noirs, Arachnid reste une série plaisante à lire.