Aqua Knight Vol.3 - Actualité manga

Aqua Knight Vol.3 : Critiques

Suichû Kishi

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 10 Juillet 2009

Suite et fin des péripéties d’Ashika et de Lulya. Alors que l'on pouvait craindre que la conclusion soit précipitée, à la manière de celle de Gunnm (avant Last Order), Kishiro arrive encore à prendre son temps pour développer son univers et ses personnages. La première partie de ce tome est en effet un long flashback centré sur Alcantara, où on apprendra que ses intentions soit bien plus nobles que sa soif de connaissance et sa mégalomanie ne pouvaient le laisser paraître. De plus, de par son histoire, on découvre également le royaume de Zygrat, s'étendant de l'autre côté de l'Antispoda. Ce choix scénaristique peut paraître à double tranchant, en effet, si ce personnage a pu agacer durant les précédents tomes, on peut regretter qu'autant de temps lui soit consacré, surtout que cela se fait au détriment du récit présent, alors que la fin (du tome) approche. Néanmoins, avec le talent narratif de Kishiro, on ne s'ennuie pas une minute !
Par la suite, le combat tant attendu entre Lulya et Alcantara s'engage, et les passes d'armes sous-marines sont vraiment somptueuses. Mais à côté de ce combat très chevaleresque, d'autres surprises et retournements de situations arriveront, porté par certains personnages présentés succinctement en début de tome, mais dont on devine une très grande importance...

Au final, la série tombe dans un happy end, fait rare pour l’auteur, mais après tout, cette fin demeure ancrée dans l'ambiance de la série. Sans compter que cette conclusion reste néanmoins très ouverte : on peut très bien imaginer suivre la formation du jeune Ashika en tant que futur chevalier, ou encore une quête des orbes magiques disséminées de par le monde. On ne demande d'ailleurs qu'à y replonger très rapidement dans cet univers, dont on n'a pu qu'entrapercevoir l'immensité au cours de ces trois tomes.

Comme tout bon conte de fées, Aqua Knight se conclut par une morale apportée par le personnage d’un vieil alchimiste, que l’on peut percevoir comme la projection de l'auteur dans son récit (l'emploi d'un narrateur externe confirme cette impression). Cette morale nous dit que les contes et les récits sont la nourriture de l'esprit, permettant ainsi de le restaurer tout comme on restaure son corps avec des nutriments physiques. Ainsi, elle fait alors écho aux lecteurs d'histoires que nous sommes. Finalement, pour reprendre cette métaphore, Aqua Knight se révèle être une douce friandise, un mélange de saveurs que l'on ne peut saisir en une seule bouchée, un mets délicat que l'on aimerait goûter plus souvent !!!


Tianjun


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs