Appel de Cthulhu (l') - Manga

Appel de Cthulhu (l') : Critiques

Cthulhu no Yobigoe

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 03 Mars 2021

Chronique 3 :

Après les deux tomes des Montagnes Hallucinées en octobre 2018 et mars 2019, Dans l'abîme du Temps en septembre 2019, et La Couleur tombée du Ciel en mars 2020, la superbe collection des Chefs d'oeuvre de Lovecraft par Gou Tanabe s'est poursuivie aux éditions Ki-oon en septembre 2020 avec la publication de l'adaptation de l'une des plus célèbres nouvelles fantastico-horrifiques du célèbre écrivain: L'Appel de Cthulhu.

Publiée au Japon de mai à décembre 2019 dans le magazine Comic Beam d'Enterbrain sous le nom Cthulhu no Yobigoe (The Call of Cthulhu Adaptation and Art Works), cette adaptation d'un peu moins de 280 pages est donc la dernière finie en date de Tanabe, le mangaka ayant ensuite attaqué en mai 2020 l'adaptation du Cauchemar d'Innsmouth sur laquelle il planche toujours actuellement.

Tout commence quand, dans la nuit, un homme est poursuivi par d'inquiétantes silhouettes humaines, sombres et aux visages camouflés. L'homme en question, Francis Thurston, le sait: il ne pourra pas échapper à ceux qui le poursuivent. Alors, tant qu'il le peut encore, autant coucher sur papier ce qu'il sait sur l'énigmatique et sombre menace qui semble attendre son heure, et sur l'opaque et effrayant culte qui lui est consacré...

Tout commence pour Francis quand il hérite des possessions de son grand-oncle archéologue, qui enquêtait une une étrange religion appelée le Culte de Cthulhu. Parmi ses possessions, se trouve une mystérieuse gravure liée à ce culte, et représentant une créature inimaginables, dont les tentacules ne sont qu'un des éléments cauchemardesques. D'après le journal laissé par son grand-oncle, cette tablette a été conçue en une nuit par un artiste qui venait d'avoir des visions inquiétantes d’une cité fantastique habitée par une créature gigantesque, alors que la veille avait eu lieu un séisme d’une intensité inégalée ayant touché plusieurs parties du monde… Sont-ce là les signes annonciateurs du réveil d'une entité que nul n'ose imaginer ? Reprenant alors le flambeau de son grand-oncle, Francis se lance sur la piste du culte, au cœur des ténèbres…

"Dans sa demeure de R'lyeh, le défunt Cthulhu attend en rêvant."

L'Appel de Cthulhu est une nouvelle que Lovecraft a publiée en février 1928 dans le magazine Weird Tales, mais qu'il a écrite en 1926, l'auteur ayant d'abord eu du mal à la faire publier (comme pas mal de ses travaux qui n'eurent pas de succès de son vivant). Si l'on jette un oeil à la bibliographie chronologique de Lovecraft, il s'agit donc, à ce jour, d'écrit le plus ancien parmi ceux que Gou Tanabe a déjà adaptés dans ses mangas sortis en France chez Ki-oon, puisque La Couleur tombée du ciel date de 1927, Les Montagnes hallucinées de 1931, et Celui qui hantait les ténèbres et Dans l'abîme du temps de 1935.

Cette nouvelle revêt une importance essentielle dans l'oeuvre de Lovecraft, puisqu'elle n'est autre que la pierre fondatrice de son célèbre Mythe de Cthulhu, mythe qui est peut-être le plus connu de toute sa courte carrière, d'autant qu'il a inspiré un nombre incalculable d'adaptations, d'interprétations, de réinterprétations, de clins d'oeil... Et les éléments fondateurs de ce mythe, Lovecraft a su les installer de manière particulièrement forte et prégnante dans son récit, en contant les choses sous plusieurs aspects entre le récit de Francis, celui de son grand-oncle à travers les écrits qu'il lui a laissés, d'autres personnages plus secondaires comme l'artiste ayant réalisé la tablette et différentes rencontres en différents lieux du globe... Pour un résultat fascinant, et d'autant plus inquiétant qu'il apparaît crédible, tant les choses sont bien ficelées, se tissent au gré des témoignages, des époques, des différents lieux... en faisant bien ressentir une menace s'insinuant sur le monde entier, de plus en plus palpable, un effroi au départ inimaginable et pourtant de plus en plus concret. Difficile de mieux installer toute une mythologie.

Suivant fidèlement la nouvelle d'origine, Gou Tanabe n'a alors plus qu'à dérouler sa maestria visuelle pour nous immiscer au plus profonds du mythe, mais aussi des fascinations (via le culte) et des peurs qu'il suscite. Et en un peu plus de 270 pages, autant dire que le mangaka a tout le loisir de bien mettre en images sa vision cauchemardesque du récit. Difficile de ne pas répéter ce qui a déjà été dit sur ses précédentes adaptations: ses décors omniprésents sont une folie pure faisant monter toujours plus la tension (ne serait-ce que des motifs indéchiffrables vus ça et là), sont travail d'encrage est toujours aussi impressionnant, ses visages humaines sont immersifs à souhait (que ce soit ceux paniqués, ceux tombant dans la folie ou l'effroi, ceux flippants de culte...), mais le clou du spectacle vient évidemment du gigantisme et des formes effroyables des créatures aussi inhumaines que cauchemardesques. A ce titre, certaines doubles-pages sont impressionnantes au plus haut point, en particulier dans la dernière partie du récit puisque c'est là que l'intensité est à son comble.

Toujours servi dans les excellents standards de qualité de Ki-oon pour cette collection (grand format, couverture à effet cuir, excellente qualité de papier et d'impression, traduction impeccable de Sylvain Chollet et adaptation graphique très soignée de Clair Obscur), L'Appel de Cthulhu voit Gou Tanabe tirer profit de toute son expérience accumulée sur ses précédentes adaptations, pour mettre en images au mieux l'un des principaux monuments de la bibliographie de Lovecraft.


Chronique 2 :

Auteur de Mr. Nobody ainsi que de The Outsider, Gô Tanabe a gagné en notoriété dans nos contrées avec ses fameuses adaptations des œuvres de H.P. Lovecraft en manga. A juste titre, puisque ses versions se sont montrées puissantes et superbement mises en avant par le travail éditorial de Ki-oon. Et parce que l'ensemble de ces adaptations n'a pas encore été publié chez nous, le lectorat s'impatiente toujours un peu de découvrir le nouveau Lovecraft par Tanabe, l'ouvrage qui nous procurera une dose d'effroi garnie d'une esthétique contemplative et glaçante. En l'absence aberrante de Junji Itô dans nos librairies (remercions l'éditeur français), bien qu'il s'agisse d'une horreur très différente, les ouvrages de Gô Tanabe, puisant dans les écrites de Lovecraft, sont aussi bienvenus qu'attendus.

L'appel de Cthulhu est la quatrième adaptation à être proposée dans nos contrées. Il s'agit de l'un des travaux les plus récents de Gô Tanabe puisque celui-ci fut publié entre le printemps et la fin d'année 2019, au sein du magazine seinen Comic Beam de l'éditeur Kadokawa. Le tout fut compilé en un unique ouvrage en décembre 2019 au Japon, et paraît donc lors de la rentrée 2020 dans nos contrées.

Jeune chercheur, Francis Thurston hérite des travaux de son grand-père, suite au soudain décès de celui-ci. La lecture de ses écrits et la trouvaille d'une mystérieuse tablette en argile vont mettre Francis sur la voie des fouilles de son défunt parent : Celles autour du mystérieux Culture de Cthulhu. Des individus ayant des visions par leurs rêves suite à un séisme gigantesque, la découverte de sectes idolâtrant dans la violence de mystérieuses entités... Les pièces du puzzle vont s'emboîter au fil de la lecture de Francis, qui va chercher à mener sa propre enquête sur ce culte qui a valu à son grand-père une mort prématurée...

Les récits de Lovecraft par Gô Tanabe ont pour point commun leur structure narrative, qui prend bien souvent la forme d'une enquête fantastique. A chaque chapitre son lot de découvertes, et la progression de ces investigations surnaturelles plonge le lecteur (mais aussi le ou les personnages principaux) dans une situation toujours plus effroyable. La forme diffère parfois, par exemple dans Les Montagnes Hallucinées qui présentait une escapade en terre inconnue, là où le présent récit présente une enquête plus stricte avec son lot de témoignages et de rencontres. Mais globalement, la recette ne dépayse pas. Qu'à cela ne tienne, ce voyage déstabilisant demeure le rôle du récit en lui-même, celui de son fond, mais aussi celui de Gô Tanabe dans sa narration et dans la composition de ses planches.

La recette de L'Appel de Cthulhu permet alors de capter notre attention, dès les premières pages. Car la découverte du protagoniste qu'est Francis Thurston des travaux de son grand-père nous amène logiquement à nous question que les quelques premiers éléments de l'affaire. Quelle finalité pour les rêves étranges expérimentés par le sculpteur Wilcox ? Quels sens ont les étranges paroles proférées ? Beaucoup de pièce pour un puzzle qui s'assemble au fil des pages et des chapitres, une gigantesque énigme qui tient ses promesses dans l'horreur annoncée. Car le lecteur s'en doute, une menace aussi mystique que dangereuse se terre derrière ces découvertes. La progression de l'intrigue renforce sans cesse cette atmosphère inquiétante, jusqu'aux deux chapitres finaux qui marque un point culminant délicieux à chaque case. La menace si abstraite se dévoile, et terrifie par sa nature cosmique. Là où le genre de l'horreur fait parfois le choix des non-dits, l’œuvre crée par Lovecraft fait une proposition inverse, tout en poussant l'effroi au-delà des limites de l'imagination, pour cristalliser une mythologie qui nous dépasse complétement à travers quelques événements solidement narrés.

Alors, la patte de Gô Tanabe intervient une nouvelle fois pour nous ébahir. L'inquiétude se montre dès les première pages, ce grâce au rationnel de l'auteur dans la présentation graphique de ses personnages. Que ce soit Francis, son défunt grand-père où le troublé Wilcox, chacun présente un solennel qui renforce le climat inquiétant de toute l'intrigue dépeinte. L'art du mangaka atteint une nouvelle fois son apothéose sur les deux derniers chapitres, tant de pages où le dessinateur s'approprie l'univers de Lovecraft et le dépeint à sa manière. On se délecte alors d'une ambiance similaire à celle des Montagnes Hallucinées et ses décors aussi glaciales que majestueux, et une créature qui l'est tout autant dans la grande scène finale qui ne laisse pas le temps de respirer. C'est visuellement percutant, et esthétiquement délicieux par la finesse et le détail du trait. A l'instar des précédentes adaptations de Tanabe, L'Appel de Cthulhu se lit comme il se contemple.

L'Appel de Cthulhu est donc une belle expérience, glaçante certes, mais fascinante. Davantage dans la lignée des Montagnes Hallucinées (ce grâce à la présence des "anciens"), le titre séduit aussi bien par son ambiance que son enquête déstabilisante, son final ahurissant, et une esthétique toujours aussi marquée et épatante. Le nouveau Lovecraft par Tanabe est encore une réussite, aussi on apprécie chaque rendez-vous proposé par Ki-oon avec les adaptations du mangaka.

Côté édition, il n'y a pas grand chose à redire par rapport aux ouvrages précédents : Le choix de donner au titre une allure solennelle par sa couverture garnie de reliefs, et pour un format grand, est toujours aussi pertinent à l'égard du récit et de l'art de Gô Tanabe. Le papier épais reste très agréable pour parcourir le titre, tandis que la traduction de Sylvain Chollet aboutit à un texte solide et fidèle à l'ambiance de l’œuvre.


Chronique 1 :

Après trois adaptations plus que réussies de l’œuvre de l'immense Lovecraft, Gou Tanabe nous revient pour une quatrième adaptation, sans doute la plus attendue: celle de la très célèbre nouvelle "L'appel de Cthulhu"!
Cette nouvelle, de seulement une petite trentaine de pages, qui à mon sens, n'est pas la meilleure ni la plus originale, résume cependant à elle seule toute l’œuvre de l'auteur, ainsi que son incroyable mythologie!
Une nouvelle fois, il convient de revenir sur celui qui est à l'origine de ces histoires à l'ambiance unique: maître de l'horreur ayant écrit ses récits au débuts du 20e siècle entre 1905 et 1935, Lovecraft a publié des dizaines de nouvelles plus ou moins courtes et a créé une mythologie riche et passionnante reposant sur des entités cosmiques. Mais la reconnaissance n'arriva qu’après sa mort, alors qu'il fut méprisé de son vivant. Pourtant il n'y a pas une personne ici qui n'a jamais côtoyé de près ou de loin son univers par des biais détournés! Il donna vie à un univers riche et dense qui fait désormais partie de notre pop culture. Son influence se retrouve partout qu'elle soit discrète ou plus marquée, qu'il s'agisse de simples références ou de profondes inspirations...

Pour avoir relu la nouvelle juste avant la sortie de cette adaptation, elle m'a paru impossible à adapter justement, sans doute plus encore que "La couleur tombée du ciel" (comment retranscrire dans un manga en noir et blanc, l'horreur d'une couleur maudite inconnue?)...je n'en étais que plus pressé de découvrir ce que le génial Gou Tanabe pouvait en tirer...et je n'ai pas été déçu!

Drapée d'un rouge intense, la couverture nous invite à vivre un voyage malsain et malaisant, aux confins de la folie et de l'horreur...et d'emblée on constate qu'au vu de l'épaisseur du volume nous n'aurons pas droit aux mêmes polémiques que pour le titre précédent...et c'est tant mieux!
Maintenant, êtes vous réellement prêt à entamer ce voyage dont vous ne ressortirez indemne? Êtes vous prêts à prendre connaissance de secrets qui n'auraient jamais du être dévoilés? Non, assurément vous ne l'êtes pas...mais vous ne pouvez plus reculer désormais, subissez en donc les conséquences!

Francis Thurston est un jeune anthropologue qui hérite de toutes les possessions de son grand oncle, un archéologue reconnu qui n'avait pas d'autre famille! En triant ses documents, il va trouver des notes sur des recherches liées à un culte secret, une étrange religion que divers peuples, que rien ne semble rapprocher, partagent en secret!
Il entame une enquête aussi étrange que dérangeante qui commence par la lecture des notes de son oncle avant d'aller rencontrer un jeune poète, relation de son oncle, qui a fait des rêves étranges pendant une courte période...rêves partagés par plusieurs artistes à travers le monde...petit à petit il va rassembler les pièces d'un puzzle interdit, en voyageant à travers le monde, laissant apparaître un secret qu'il va regretter d'avoir découvert, un mystère qu'il aurait préféré ne jamais percer...

Si "L'appel de Cthulhu" n'est peut être pas la plus passionnante, ni la plus angoissante des nouvelles de Lovecraft, elle est absolument parfaite pour initier les lecteurs novices à la mythologie Lovecraftienne, aux mythes des grands anciens et aux anciennes cités cyclopéennes disparues de la vue des hommes, naïfs et ignorants!
En effet dans ce court récit, il y a tout ce qui fait la magie de Lovecraft, à commencer par des mystères qui ne devraient pas être découvert, des références à des cultes oubliés, une enquête angoissante délivrant ses secrets au fil du récit, et surtout des créatures innommables qui n'auraient en aucun cas du être contemporaine avec les hommes et leurs civilisations!
Et justement à propos de créatures, cette fois, on atteint le sommet du panier, celui représenté par un grand nombre d'auteurs, celui dont même les non initiés à Lovecraft ont entendu parler, celui qui de par son nom résume tout un mythe: l'effroyable grand Ancien Cthulhu!
Bien que Lovecraft le dépeigne comme indescriptible, il est peut être celui qu'il est le plus facile de se représenter mentalement lorsqu'on lit les nombreuses nouvelles de Lovecraft, mais aussi le plus impressionnant!
Et on va ici aborder le point qui m'a le plus déçu dans cette adaptation (le seul qui m'ait déçu en fait), c'est justement Cthulhu lui même! Si Gou Tanabe parvient à retranscrire à la perfection l'horreur que vivent les personnages, les immenses cités cyclopéennes oubliés, et si jusqu'à maintenant les créatures étaient également parfaites, ici, la star des Grands anciens apparaît en deçà de ce à quoi on pouvait s'attendre!
Bien entendu qu'il est impressionnant, bien entendu qu'il est effrayant, bien entendu que Tanabe le dessine à la perfection...mais il semble moins titanesque, moins gigantesque que dans les descriptions de Lovecraft, bien moins que dans de nombreuses œuvres le représentant...et ceci pourrait laisser un léger goût de déception aux puristes...mais n’empêchera en rien le plaisir de ceux qui découvrent l'univers de Lovecraft par le biais de ces adaptations!

Ce manga (comme la nouvelle), se présente sous la forme d'une enquête, mais d'une enquête qui en regroupe plusieurs, impliquant des témoignages de diverses personnes, pas forcément liées entre elles...et en cela le titre peut sembler difficile d’accès: le narrateur du départ du récit ne sera pas la narrateur sur l'ensemble de l’œuvre, il se contente de compiler des notes ou des récits ce qui nous donne au final une multitude de narrateurs ayant tous des points de vue différents.
Par exemple, le jeune anthropologue va lire les notes de son oncle (premier basculement de narration), ce dernier va nous raconter le témoignage d'un inspecteur (on bascule alors sur le point de vue de celui ci), qui lui même va rapporter les propos d'un membre du culte secret (nouveau point de vue)...et cela on va le vivre à plusieurs reprises.
Tout ceci ne devrait pas perdre le lecteur, d'autant que cela reste fait avec suffisamment de talent, et que le récit en lui même va nous passionner, mais un lecteur un peu inattentif pourrait s'y perdre.

Mais c'est aussi par ce biais de multiplication des points de vue que Francis Thurston, notre héros, va pouvoir recouper les informations dont il dispose pour rassembler les pièces du puzzle...le lecteur va donc peu à peu percer ce mystère indicible, aussi angoissant qu'improbable jusqu'à la révélation finale qui apporte toute sa grandeur au mythe des Grands Anciens et à la mythologie Lovecraftienne!
Le récit est habilement construit et va nous tenir en haleine sans peine du début à la fin, on va se laisser happer par cette histoire intrigante, sombre et envoûtante!

A noter que Gou Tanabe (à moins que cela vienne de l'éditeur) à gommé tout ce qui aurait pu faire polémique... Lovecraft est souvent taxé de racisme (il vivait aux Etats Unis au début du 20e siècle) et certaines descriptions peuvent aujourd'hui choquer: par exemple lorsqu'il parle des membres du culte à la Nouvelle Orléans, ou encore du marin noir qui a bousculé le vieil archéologue qui ici n'est plus qu'un marin tout court...

Le trait de Gou Tanabe est toujours aussi saisissant, précis et détaillé, peut être même parfois un peu trop, certaines planches peuvent apparaître chargées, voire confuses, mais justement à ce niveau là, il rend parfaitement hommage à Lovecraft et à ses cités et créatures innommables!

Ki-oon fait une nouvelle fois un travail remarquable avec cette édition absolument magnifique, entre un papier épais de qualité, un encrage sans faille, une traduction de Sylvain Clollet irréprochable et bien entendu cette couverture magnifique (à titre personnel j'aurai plus opté pour le vert, pour rappeler justement Cthulhu).

Un volume grandiose pour un grand moment de lecture! C'est le fan qui parle, mais tout le monde devrait être séduit par ce grand récit remarquablement adapté!   


Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

17.25 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
18.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs