Ao Ashi - Playmaker Vol.6 - Actualité manga
Ao Ashi - Playmaker Vol.6 - Manga

Ao Ashi - Playmaker Vol.6 : Critiques

Ao Ashi

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 15 Février 2022

Chronique 2 :

Depuis le match d'entraînement, Ashito est en froid avec Kuroda et Asari. Pourtant, c'est à leurs côtés, sur l'aile gauche du terrain, qu'il doit jouer lors d'une rencontre face au lycée Seikyô. De par leur non entente et l'absence de coordination, l'adversaire mène 3-0. C'est lors d'un sursaut inespéré que tout paraît clair pour Ashito qui comprend le concept du triangle, aboutissant à une alchimie nouvelle entre les trois coéquipiers. La victoire pour l'équipe des U-18 n'est finalement pas impossible !

Après un volume ayant mis l'accent sur la marge d'erreur du héros tout en créant une discorde avec certains de ses camarades de promotion, le sixième d'Ao Ashi est celui des réconciliations, comme semblait l'annoncer le début de match contre le lycée Seikyô. En comprenant l'importance du triangle, Ashito remet en perspective tout sa vision du football, erronée. La résolution du questionnement amorcé à l'opus dernier survient donc ici, renversant alors le cours du match et nous offrant une fin de rencontre aussi intense que magistrale, et pas uniquement par cette simple révélation du protagoniste...
Car le lecteur pouvait se questionner sur la légitimité d'Ashito à avoir intégré les U-18. Il est un bon joueur mais qui manque de bases solides, et c'est précisément à cette question que ce début de sixième opus répond : Le héros a un talent indéniable, dans son acquisition extrêmement rapide de la technique d'une part, mais aussi par un don ici représenté par Yûgo Kobayashi sous un angle presque mystique. Sur le plan narratif, la proposition est presque déroutante tant on croirait presque que le joueur est détenteur de pouvoir, avant qu'une explication plus crédible, mais néanmoins fascinante, nous soit proposée.

La barrière entre Ashito, Kuroda et Asari étant brisée, le tome boucle une nouvelle étape significative des débuts de la série, et enchaîne par une transition rappelant les personnages (comme le lecteurs) de tous les progrès qu'ils ont à faire, ce en orientant les projecteurs vers un joueur de l'équipe A. Le fameux Kuribayashi est un prodige, un monstre sur le terrain, et de là à penser que nous avons le rival ultime pour le héros, il n'y a qu'un pas. Cette introduction est d'autant plus pertinente qu'elle intervient en phase d'accalmie, pleine de bonne humeur entre les différents acolytes des nouveaux promus... avant qu'un nouvel événement d'ampleur ne soit lancé.

La fin du volume s'annonce d'emblée pleine de promesses, puisqu'une nouvelle chance pour certains d'intégrer l'équipe A est donnée. Le court match proposé alors reste dans la dynamique des derniers développements : L'esprit d'équipe neuf entre les jeunes recrues créer du beau jeu, non sans erreurs mais jamais aussi alarmant que ce qui a été montré plus tôt. Pourtant... L'euphorie parvient à laisser place à une surprise à laquelle on ne s'attendait certainement pas, et Ashito non plus. Si sur le plan du manga de football le choix est audacieux, c'est surtout la douche froide pour le héros, une de plus. Le récit est d'autant plus terrible qu'il laisse le héros sur un choc, le lecteur n'ayant pas encore droit à sa réaction véritable. Mais il ne fait nuls doutes que ce choix bouleversera la suite de la série, et sans aucun doute la progression du héros. Décidément, Yûgo Kobayashi ne finira jamais de nous étonner avec son titre sportif.


Chronique 1 :

Pour son premier match officiel contre le lycée Seikyô dans la ligue de Tokyo, l'équipe B du Tokyo City Esperion FC semble proche de faire vivre une humiliation au célèbre club de la capitale, en se retrouvant lourdement menée 0-3. Et la situation semble d'autant plus critique pour Ashito, Kuroda et Asari, car le coach Date les a bien mis en garde: s'ils se montrent incapable de s'entendre et de se coordonner pendant la rencontre, ils seront bons pour cirer le banc de touche jusqu'à l'été ! C'est alors qu'Ashito, en continuant de se questionner sur les raisons de la colère de ses deux coéquipiers de l'aile gauche et sur pourquoi rien ne fonctionne entre eux, semble avoir une sorte de déclic, à tel point qu'Asari arrive enfin à planter un but en ayant été impeccablement servi par notre héros. A partir de là, la rencontre ne sera plus du tout la même... mais cela sera-t-il suffisant pour que l'équipe fasse son retard voire remporte le match ?

On ne va pas se mentir: dans les faits, le mangaka Yûgo Kobayashi suit ici un déroulement très cliché d'un paquet de mangas sportifs, si bien qu'il n'y a pas de gros suspense quant à la tournure prise par la dernière ligne droite du match. Mais il suffit que tout soit bien fait pour que l'on soit happé, et de ce côté-là l'auteur fait une nouvelle fois des merveilles. Bien sûr, il y a son dessin toujours dynamique et intense, ses angles de vues toujours limpides et parfois vraiment canons et ayant du sens (en tête la vue aérienne au départ du dernier but, qui cristallise la vision du jeu globale d'Ashito), ainsi que sa narration limpide et emballante à souhait. Mais ce qui frappe plus que tout, c'est évidemment le souffle permanent apporté par l'importante évolution de notre héros en plein coeur de la rencontre. Presque instinctivement, sans savoir exactement comment ni pourquoi au départ, Ashito assimile de nouvelles choses essentielles des bases du football, ici l'importance de ne pas être trop individualiste ainsi que le B-A-BA que constitue le jeu en triangle. Et à partir delà, il ne sera pas le seul à progresser, puisque tout en tirant parti de ses coéquipiers, il tirera lui aussi en avant Asari, Kuroda voire d'autres.

Evidemment, cela ne laisse personne indifférent, que ce soit notre chère Hana fidèle à elle-même, le coach Date, Anri, Yuma ou même Fukuda, ce qui accentue de plus belle le rythme et l'immersion. Et cela ne manquera pas de se confirmer lors de la dernière partie du tome, où Ashito participe à un deuxième match où il va pouvoir encore progresser sur un autre plan, les passes, après avoir observé un nouveau personnage prometteur: Haruhisa Kuribayashi, prodige qui, à seulement 16 ans, est déjà considéré comme l'avenir de l'équipe pro du TCE. Et à l'arrivée, ce qui est mis en avant plus que jamais est, sans aucun doute, le possible talent inné de notre héros pour assimiler en un rien de temps (presque sans s'en rendre compte parfois) les choses en progressant donc à vitesse grand V, et en tirant toujours parti de son inconsciente faculté à voir le jeu dans sa globalité, en pensant à tout.

Si bien qu'au bout du compte, la lecture d'Ao Ashi reste toujours aussi addictive, voire l'est encore plus qu'avant. La formule reste classique, mais le ton, la part de réalisme quand même présente, le rythme, la galerie de personnages secondaires bien vivants, ou encore la passion que dégage sans cesse Ashito, sont autant de facteur qui rendent l'ascension du jeune garçon irrésistible. Et pourtant, c'est un tout autre virage surprenant (surtout pour lui) que pourrait prendre cette ascension, au vu de la décision de Fukuda dans des toutes dernières pages particulièrement stimulantes.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

16.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs