Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 20 Janvier 2022
Chronique 2 :
Ashito a désormais intégré les U18 du Tokyo City Esperion, marquant le début de la concrétisation de son rêve. Pourtant, l'entraîneur Nozomi Date ne croit absolument pas en son potentiel, et est persuadé que le jeune garçon ne deviendra jamais pro. L'occasion pour Ashito de se distinguer arrive à point nommé à travers un match qui lui permettra peut-être d'intégrer l'équipe A des U-18...
Aussi bouleversant qu'énivrant, le troisième tome d'Ao Ashi a conclu la phase d'amorce du titre footballistique de Yûgo Kobayashi, amenant avec lui plein de promesses ainsi qu'un premier mur que le héros doit franchir : Les doutes de l'entraîneur Date sur ses capacités. Alors, ce premier volume entièrement dédié à la progression d'Ashito au sein du U-18 démarre sur les chapeaux de roue, avec un premier match dans lequel notre jeune joueur à l'occasion de faire exploser son talent. Et ça ne manque pas puisque dès les premières page, sa frénésie fait ses preuves, aussi le garçon nous entraîne à ses côtés... avant de subir une vraie descente aux enfers.
Car ce quatrième tome est douloureux. Un véritable choc pour le héros qui attend le joueur, et qui naît aussi d'une évidence scénaristique : Si le héros a déjà tout pour briller et ne fait pas face à de sévères obstacles, alors la série n'aura pas d'enjeux véritables à proposer. Pour le coup, les obstacles que rencontre Ashita sont de taille, et amènent une fin de rencontre particulièrement dramatique et aussi douloureuse pour le héros que pour nous. Ashito a-t-il donc sa place dans les U-18 ? Et si l'entraîneur Nozomi Date avait vu juste ? La chute est violente, et elle est d'autant plus force qu'elle succède un début de match endiablé, dans lequel nous pensions voir Ashito briller parmi ses confrères du terrain.
Evidemment, si Ao Ashi se résumait à cet échec, l'œuvre de Yûgo Kobayashi n'aurait pas dépassé la vingtaine de volume. Car parce qu'Ashito est un véritable concentré de passion qui ne peut rester dans un rôle de perdant, son sursaut créé toute une deuxième moitié de tome où la passion et les rêves renaissent, tandis que l'auteur se plaît à renforcer les complicités et même à développer le cas du camarade de chambre du héros. Non seulement le mangaka propose quelques élans didactiques dans son récit en traitant des bases du football sur un plan technique, ce qui se révèle particulièrement instructif pour un néophyte, mais il parvient à créer une véritable harmonie de groupe. Les premiers tomes nous ont aussi marqués par leurs tons humains et sincères, ce qui ne semble pas prêt de changer étant donné cette fin de volume qui fait office de réconfort après les événements douloureux de début d'opus.
Ao Ashi ne perd en rien de sa force, bien au contraire tant il entre dans le vif du sujet sans épargner son héros, ouvrant la porte à de multiples possibilités tout en mettant en avant l'alchimie touchante entre Ashito et ses compagnons de promotion. Difficile de ne pas vouloir se plonger directement dans la suite des aventures du garçon, petit prodige qui pourrait voler plus haut que les autres malgré des débuts houleux !
Chronique 1 :
A l'issue des tests de détection, Ashito est parvenu à intégrer l'équipe U18 de l'équipe Tokyo City Esperion. Et, après un au revoir touchant à sa mère, l'adolescent a quitté sa ville natale d'Ehime pour aller vivre à la capitale. Sur place, il a la joie de constater qu'Otomo et Tachibana ont eux aussi réussi les tests de détection, puis il recroise Hana qui lui affirme son soutien, et fait la connaissance des autres recrues dont Asari, Motoki et Kuroda, promus depuis l'équipe U15, et Togashi, étonnant gaillard aux allures de loubard qui a été recruté directement, qui semble avoir une dent contre les "fils à papa" formés proprement depuis l'enfance, et qui sera le colocataire de notre héros au dortoir. Bref, l'ambiance au sein du groupe promet d'être bien vivante... et ça risque bien de se confirmer très vite avec, d'emblée, un premier test important pour les recrues de l'équipe B : un match de 30 minutes, sur une moitié de terrain, à l'issue duquel tout joueur qui se fera remarquer sera directement promu en équipe A ! Face à l'entraîneur adjoint Date qui a affirmé qu'il n'aura jamais le niveau pour devenir footballeur pro, Ashito saura-t-il tirer son épingle du jeu ?
Après un troisième volume particulièrement efficace et touchant, ce tome 4 d'Ao Ashi signe alors, dès ses premières pages, le retour sur le terrain, pour un match-test qui occupera une petite moitié du tome et qui s'avère déjà assez important à l'échelle de nos jeune joueurs en formation, puisque montrer ses qualités pourrait revenir à déjà intégrer l'équipe A. Autant dire, donc, que chacun des adolescents a conscience qu'en seulement 30 minutes de match, il va falloir tout donner pour briller, le chemin le plus évident semblant de marquer un voire plusieurs buts ! Sur ce plan-là, Ashito en est certain: il pourra briller, et il ne tarde pas à le montrer. mais alors que tout semble bien commencer pour lui, le revers de la médaille pourrait être terrible...
Yûgo Kobayashi nous offre, en premier lieu, un petit match immersif à souhait, grâce à d'évidentes qualités: un rendu de l'action suffisamment soigné et que l'on comprendre sans problème, quelques petites notes d'humour portées par le caractère des personnages (avec des expressions faciales exagérées rappelant volontiers le manga Dream Team de Takeshi Hinata), un rythme toujours soutenu avec un bon sens du rebondissement, les observations depuis le bord du terrain de Date, Hana et les autres... sans oublier de brèves mises en avant des talents personnels de différents joueurs comme Asari, Togashi ou Motoki. Mais Ashito, parmi tous ceux-là, atteindra-t-il son objectif de déjà briller ? Ce serait évidemment bien trop simple, surtout pour un jeune qui, même s'il est persuadé d'avoir acquis un certain bagage technique à force d'entraînement avec ses camarades d'Ehime, n'a jamais suivi de formation en club et a donc de sérieuses lacunes concernant les bases-mêmes du football. Certes, notre héros a pour lui un certain instinct, mais il lui manque assurément des choses capitales concernant le jeu collectif, les automatismes et, surtout, la capacité d'adaptation à différentes situations ainsi que la tactique individuelle, cette dernière donnée étant d'ailleurs fort bien expliquée en étant bien différenciée de la stratégie collective.
L'issue de ce petit match-test est donc réaliste en ce qui concerne notre héros: malgré toute sa verve et certaines qualités, il n'y a pas de miracle. Il joue désormais avec des jeunes formés en club depuis longtemps et qui possèdent toutes les bases que lui n'a pas... ou, en tout cas, qu'il n'a pas encore. Car malgré les désillusions, Ashito n'est pas le genre de garçon à abandonner, et il le prouvera encore très bien ici, porté par cette détermination, cette passion qui brûle dans ses yeux si intensément qu'elle captive Hana et fait flipper Togashi. Et ainsi, pour espérer obtenir quelque chose du coach Date, il devra commencer par maîtrise la plus basique des choses: le contrôle-passe, le geste le plus élémentaire, mais demandant pourtant de nombreux entraînements au fil des années.
En filigranes, on appréciera que le mangaka n'oublie pas de continuer également à croquer efficacement sa galerie de personnages secondaires. Otomo et Tachibana se présentent bel et bien comme des compagnons fiables pour notre héros, tout comme Togashi qui, derrière son statut un peu à part et son premier abord flippant, montre de bonnes choses. A contrario, et quitte à ce que l'auteur en fasse à nouveau un tout petit peu trop sur lui, le joueur de l'équipe A Akutsu s'affirme encore un peu plus comme un ennemi juré pour Ashito. Enfin, on notera ce que l'on découvre de neuf concernant l'enfance de l'adorable Hana ainsi que ce qui capte tant son attention en Ashito, puis l'entrée en scène à ses côtés d'Anri Kaido, fille de sponsor très posée... sauf quand Tatsuya est dans les parages !
La lecture d'Ao Ashi reste alors très prenante ici. Sur un rythme trépidant, Yûgo Kobayashi confronte Ashito à des premiers obstacles importants, souligne de plus belle la volonté de progresser du jeune garçon, et n'oublie aucunement la consolidation des personnages gravitant autour de lui. Un très bon moment, qui devrait confirmer de plus belle au vu des promesses laissées par les dernières pages.
Ashito a désormais intégré les U18 du Tokyo City Esperion, marquant le début de la concrétisation de son rêve. Pourtant, l'entraîneur Nozomi Date ne croit absolument pas en son potentiel, et est persuadé que le jeune garçon ne deviendra jamais pro. L'occasion pour Ashito de se distinguer arrive à point nommé à travers un match qui lui permettra peut-être d'intégrer l'équipe A des U-18...
Aussi bouleversant qu'énivrant, le troisième tome d'Ao Ashi a conclu la phase d'amorce du titre footballistique de Yûgo Kobayashi, amenant avec lui plein de promesses ainsi qu'un premier mur que le héros doit franchir : Les doutes de l'entraîneur Date sur ses capacités. Alors, ce premier volume entièrement dédié à la progression d'Ashito au sein du U-18 démarre sur les chapeaux de roue, avec un premier match dans lequel notre jeune joueur à l'occasion de faire exploser son talent. Et ça ne manque pas puisque dès les premières page, sa frénésie fait ses preuves, aussi le garçon nous entraîne à ses côtés... avant de subir une vraie descente aux enfers.
Car ce quatrième tome est douloureux. Un véritable choc pour le héros qui attend le joueur, et qui naît aussi d'une évidence scénaristique : Si le héros a déjà tout pour briller et ne fait pas face à de sévères obstacles, alors la série n'aura pas d'enjeux véritables à proposer. Pour le coup, les obstacles que rencontre Ashita sont de taille, et amènent une fin de rencontre particulièrement dramatique et aussi douloureuse pour le héros que pour nous. Ashito a-t-il donc sa place dans les U-18 ? Et si l'entraîneur Nozomi Date avait vu juste ? La chute est violente, et elle est d'autant plus force qu'elle succède un début de match endiablé, dans lequel nous pensions voir Ashito briller parmi ses confrères du terrain.
Evidemment, si Ao Ashi se résumait à cet échec, l'œuvre de Yûgo Kobayashi n'aurait pas dépassé la vingtaine de volume. Car parce qu'Ashito est un véritable concentré de passion qui ne peut rester dans un rôle de perdant, son sursaut créé toute une deuxième moitié de tome où la passion et les rêves renaissent, tandis que l'auteur se plaît à renforcer les complicités et même à développer le cas du camarade de chambre du héros. Non seulement le mangaka propose quelques élans didactiques dans son récit en traitant des bases du football sur un plan technique, ce qui se révèle particulièrement instructif pour un néophyte, mais il parvient à créer une véritable harmonie de groupe. Les premiers tomes nous ont aussi marqués par leurs tons humains et sincères, ce qui ne semble pas prêt de changer étant donné cette fin de volume qui fait office de réconfort après les événements douloureux de début d'opus.
Ao Ashi ne perd en rien de sa force, bien au contraire tant il entre dans le vif du sujet sans épargner son héros, ouvrant la porte à de multiples possibilités tout en mettant en avant l'alchimie touchante entre Ashito et ses compagnons de promotion. Difficile de ne pas vouloir se plonger directement dans la suite des aventures du garçon, petit prodige qui pourrait voler plus haut que les autres malgré des débuts houleux !
Chronique 1 :
A l'issue des tests de détection, Ashito est parvenu à intégrer l'équipe U18 de l'équipe Tokyo City Esperion. Et, après un au revoir touchant à sa mère, l'adolescent a quitté sa ville natale d'Ehime pour aller vivre à la capitale. Sur place, il a la joie de constater qu'Otomo et Tachibana ont eux aussi réussi les tests de détection, puis il recroise Hana qui lui affirme son soutien, et fait la connaissance des autres recrues dont Asari, Motoki et Kuroda, promus depuis l'équipe U15, et Togashi, étonnant gaillard aux allures de loubard qui a été recruté directement, qui semble avoir une dent contre les "fils à papa" formés proprement depuis l'enfance, et qui sera le colocataire de notre héros au dortoir. Bref, l'ambiance au sein du groupe promet d'être bien vivante... et ça risque bien de se confirmer très vite avec, d'emblée, un premier test important pour les recrues de l'équipe B : un match de 30 minutes, sur une moitié de terrain, à l'issue duquel tout joueur qui se fera remarquer sera directement promu en équipe A ! Face à l'entraîneur adjoint Date qui a affirmé qu'il n'aura jamais le niveau pour devenir footballeur pro, Ashito saura-t-il tirer son épingle du jeu ?
Après un troisième volume particulièrement efficace et touchant, ce tome 4 d'Ao Ashi signe alors, dès ses premières pages, le retour sur le terrain, pour un match-test qui occupera une petite moitié du tome et qui s'avère déjà assez important à l'échelle de nos jeune joueurs en formation, puisque montrer ses qualités pourrait revenir à déjà intégrer l'équipe A. Autant dire, donc, que chacun des adolescents a conscience qu'en seulement 30 minutes de match, il va falloir tout donner pour briller, le chemin le plus évident semblant de marquer un voire plusieurs buts ! Sur ce plan-là, Ashito en est certain: il pourra briller, et il ne tarde pas à le montrer. mais alors que tout semble bien commencer pour lui, le revers de la médaille pourrait être terrible...
Yûgo Kobayashi nous offre, en premier lieu, un petit match immersif à souhait, grâce à d'évidentes qualités: un rendu de l'action suffisamment soigné et que l'on comprendre sans problème, quelques petites notes d'humour portées par le caractère des personnages (avec des expressions faciales exagérées rappelant volontiers le manga Dream Team de Takeshi Hinata), un rythme toujours soutenu avec un bon sens du rebondissement, les observations depuis le bord du terrain de Date, Hana et les autres... sans oublier de brèves mises en avant des talents personnels de différents joueurs comme Asari, Togashi ou Motoki. Mais Ashito, parmi tous ceux-là, atteindra-t-il son objectif de déjà briller ? Ce serait évidemment bien trop simple, surtout pour un jeune qui, même s'il est persuadé d'avoir acquis un certain bagage technique à force d'entraînement avec ses camarades d'Ehime, n'a jamais suivi de formation en club et a donc de sérieuses lacunes concernant les bases-mêmes du football. Certes, notre héros a pour lui un certain instinct, mais il lui manque assurément des choses capitales concernant le jeu collectif, les automatismes et, surtout, la capacité d'adaptation à différentes situations ainsi que la tactique individuelle, cette dernière donnée étant d'ailleurs fort bien expliquée en étant bien différenciée de la stratégie collective.
L'issue de ce petit match-test est donc réaliste en ce qui concerne notre héros: malgré toute sa verve et certaines qualités, il n'y a pas de miracle. Il joue désormais avec des jeunes formés en club depuis longtemps et qui possèdent toutes les bases que lui n'a pas... ou, en tout cas, qu'il n'a pas encore. Car malgré les désillusions, Ashito n'est pas le genre de garçon à abandonner, et il le prouvera encore très bien ici, porté par cette détermination, cette passion qui brûle dans ses yeux si intensément qu'elle captive Hana et fait flipper Togashi. Et ainsi, pour espérer obtenir quelque chose du coach Date, il devra commencer par maîtrise la plus basique des choses: le contrôle-passe, le geste le plus élémentaire, mais demandant pourtant de nombreux entraînements au fil des années.
En filigranes, on appréciera que le mangaka n'oublie pas de continuer également à croquer efficacement sa galerie de personnages secondaires. Otomo et Tachibana se présentent bel et bien comme des compagnons fiables pour notre héros, tout comme Togashi qui, derrière son statut un peu à part et son premier abord flippant, montre de bonnes choses. A contrario, et quitte à ce que l'auteur en fasse à nouveau un tout petit peu trop sur lui, le joueur de l'équipe A Akutsu s'affirme encore un peu plus comme un ennemi juré pour Ashito. Enfin, on notera ce que l'on découvre de neuf concernant l'enfance de l'adorable Hana ainsi que ce qui capte tant son attention en Ashito, puis l'entrée en scène à ses côtés d'Anri Kaido, fille de sponsor très posée... sauf quand Tatsuya est dans les parages !
La lecture d'Ao Ashi reste alors très prenante ici. Sur un rythme trépidant, Yûgo Kobayashi confronte Ashito à des premiers obstacles importants, souligne de plus belle la volonté de progresser du jeune garçon, et n'oublie aucunement la consolidation des personnages gravitant autour de lui. Un très bon moment, qui devrait confirmer de plus belle au vu des promesses laissées par les dernières pages.
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15/05/2024 