Anus Beauté Vol.2 : Critiques

Contre toute attente, Miura et Yakushiji ont trouvé une nouvelle alliée dans leur lutte contre les hémorroïdes : Komatsu ! La jeune fille pour qui Yakushiji en pince souffre elle aussi de mal au cucul, et c'est tout naturellement qu'elle devient à son tour une sidekick-ass. Unis dans la douleur, tous trois continuent de combattre vaillamment cette douleur sortie tout droit de leur anus, par le biais de différentes méthodes, le tout en vue de la future opération de Yakushiji. Mais en parallèle, c'est un tout autre combat qui s'annonce aussi, d'ordre plus sentimental...

Après un premier volume emballant, brillant dans sa façon de vulgariser avec humour et intelligence un grave et trop tabou problème de santé, l'heure est déjà venue pour Anus Beauté de tirer sa révérence au fil d'un second et dernier tome mêlant toujours aussi bien humour et conseils pour faire attention à son popotin.

De nouvelles expérimentations et explications se font donc : importance de la forme du coussin que l'on choisit pour se soulager le derrière, intérêt des bains extérieurs de Shiriyaki, explications sur différents exercices et sur les muscles de l'anus via des petits schémas tout mimi, focus sur le déroulement d'une opération... Il y a sans nul doute un peu moins d'explications que dans le premier tome, mais l'ensemble s'avère toujours aussi chouette à suivre tant la vulgarisation est limpide et l'humour fait des ravages. Sur ce dernier point, l'oeuvre peut notamment compter sur de nouveaux personnages secondaires bien campés (la proctologue un peu sadique, la maman de Miura), sur des situations totalement décalées et des dialogues qui seraient ubuesques dans un autre contexte... et sur une Miura géniale, car on la redécouvre sous un jour totalement différent, dès lors qu'elle prend conscience de ses sentiments. En résultent nombre de scènes où elle se fait plus expressive à sa manière, notamment quand son moral monte ou qu'elle se sent gênée au point de se rouler en boule façon cosplay d'hémo. Pour ça, Takeshi Ohmi utilise à bon escient quelques dessins chibi aussi rigolos que mignons.

Si l'aspect do-cul-mentaire apparaît un peu moins poussé, c'est donc parce que la dernière ligne droite de la série s'offre un aspect un peu plus sentimental. Bien que l'ensemble évolue très vite, l'auteur y trouve un joli équilibre entre l'exploitation de ses personnages et son humour typique, pour un résultat qui peut sembler se conclure un peu vite, mais qui n'en reste pas moins globalement réussi.

Avec une traduction de Satoko Fujimoto toujours au top, la série se conclut alors honnêtement, et en confirmant son intérêt. En seulement deux tomes, Anus Beauté vaut le coup, que ce soit pour son humour efficace ou pour son côté documentaire assez riche sur un sujet de santé qu'il est important d'oser aborder. Une chose est sûre : jamais une comédie romantique n'avait mis en scène de si chouettes trous de balle.