Antimagia Vol.2 - Actualité manga
Antimagia Vol.2 - Manga

Antimagia Vol.2 : Critiques

Antimagia

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 20 Juin 2013

Le royaume de Latvania est envahi par une gigantesque foret préhistorique. Le seul moyen de lever le sort est d’éliminer Clyménos, le sorcier responsable de la situation. Le prince Lucas part donc à sa poursuite…

Second et, hélas, dernier tome pour Antimagia. Déjà. Le premier opus laissait un goût agréable en bouche. L’intrigue n’était certes pas des plus élaborées, mais les séquences d’action, le rendu gore digne des séries B et l’intervention des dinosaures rendaient le titre atypique et en faisait un divertissement de bonne facture. Mais sur cette fin, Aiya Kyû a tenté d’élaborer une intrigue ambitieuse, peut-être trop, et d’entamer un arc de conclusion tout le long de ce tome, chose qu’il n’aurait peut-être pas dû faire.

Ainsi, abandonnez la forme des petites histoires qui composaient le tome 1. Outre le premier chapitre de ce second volet qui nous fait profiter d’une dernière boucherie mêlée à une invocation du prince et tout le rituel que cela implique, le reste du volume se consacre à la traque et à l’affrontement face à Clyménos. Il est difficile de ressortir enthousiasmé de cette lecture. Les évènements vont vite, trèp vite, et beaucoup trop de retournements de situations s’enchainent au fil des pages. L’auteur savant que son récit approche de son terme, il décide de développer le concept d’Antimagia, voir de le justifier, chose que l’on n’attendait pas forcément. Cela passe par des explications, des développements, donnant à l’histoire une dimension bien plus complexe et fantastique. L’idée est bonne, oui, mais c’est un fiasco. L’auteur parvient à accorder héritage historique et génétique, mais à un prix considérable. En effet, le tome condense beaucoup, beaucoup trop d’éléments. Le fond est intéressant, mais compresser ainsi tant d’informations rend le tout indigeste. Les concepts développés ici auraient largement permis un ou deux volumes supplémentaires, et auraient abouti à une meilleure compréhension tant les explications se font courtes en plus de s’enchainer. Vraiment, digérer ce flot de renseignement d’une traite est un défi, pour ne pas dire une purge. L’auteur aurait gagné à développer d’avantage son récit et créer quelque chose de définitivement passionnant, tant les idées sont loin d’être mauvaises. Seulement, nous avons affaire à un véritable gâchis qui nous empêche d’apprécier le titre à sa juste valeur, c’est dommage. Volonté du mangaka ou pression des éditeurs ? Difficile à dire mais dans tous les cas, quitte à s’écarter des sentiers de la banale série B gore et créer une véritable intrigue, Aiya Kyû aurait eu tout à gagner en développant cet arc sur un ou deux volumes supplémentaires.

Concernant la conclusion d’Antimagia, celle-ci est précipitée. Elle a pour mérite de rester fidèle à l’idée du titre, à savoir la lutte pour préserver l’avenir tout en prenant conscience de nos héritages passés, mais aurait aussi mérité un approfondissement.

On félicite néanmoins l’auteur pour son trait toujours si séduisant et son talent à mettre en scène les différentes bestioles préhistoriques, en cherchant à chaque fois à se renouveler. Le mangaka excellait dans la mise en scène de séquences privilégiant les hémoglobines, moins présentes sur cette suite…

Après un premier tome très divertissant et plutôt réussi, ce deuxième et dernier volet est un gros « dommage ». L’auteur a des idées et de l’imagination, là n’est pas le souci. Mais avoir fait tenir tant de développements sur un unique volume fait de celui-ci un échec, tant les évènements s’enchainent beaucoup trop vites et les explications s’avèrent difficile à saisir dans leur intégralité en une lecture. La thématique générale de la série était ambitieuse, mais malheureusement survolée. Antimagia avait décidément le potentiel pour être une série agréable, mais l’auteur n’a pas su l’utiliser à sa juste valeur. Quel dommage, tout ceci ne semble être qu’une question de précipitation…


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
9 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs