Amour a tout prix (L') Vol.1 : Critiques

Renai shijô shugi

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 11 Mai 2011

Seri est une jeune et belle adolescente dont le passé d’amatrice de karaté est bien loin à présent ! Elle aime à croire qu’il est possible pour elle de cacher son côté masculin qui la rend, par son expérience dans le sport de combat, plus forte que la majorité des garçons qu’elle croise. Seri espère ainsi enfin trouver un petit ami, et l’une des soirées à laquelle elle se rend parait être un bon début ... sauf quand elle tombe sur Tamaki Hayasaka, son ami d’enfance. Il est aussi le fils de son maitre de karaté, et connait tout le passé qu’elle tente d’oublier, d’autant qu’il était aussi son premier amour et que maintenant, il semble décidé à révéler ses anciens talents aux garçons présents ! Seri n’arrive donc encore pas à trouver chaussure à son pied, mais au final l’amour est peut être plus près que cela, voir même juste à côté d’elle, surtout qu’au moins Tamaki la connait déjà et qu’elle n’a rien à lui cacher. C’est même pour elle l’occasion de reprendre ce sport qu’elle aime tant, après avoir arrêté lorsque Tamaki ne lui avait plus adressé la parole suite à sa seule victoire contre lui ... qui n’est pas si glorieuse que cela. En revanche, un match se décide entre les anciens amis mais Tamaki le gagne et comme il avait posé la condition que Seri ferait ce qu’il voulait, la voilà devenue le jouet de son ami d’enfance, qu’elle aime encore ...

Ce premier tome démarre mal, avec une histoire d’amour qui se créé sur l’esclavagisation de l’héroïne par son compagnon. Ainsi, elle se trouve une raison d’accepter ce qu’il lui fait subir : elle n’a pas la choix. On déteste déjà une héroïne si faible malgré ses années de karaté, avec un caractère complètement stupide. On rigole encore plus lorsqu’un rival entre dans la danse, décide en deux pages de faire de Seri sa petite amie, provoque Tamaki en duel et ... gagne le droit d’annuler le statut de jouet de Seri. Ce qui ne fait que lui permettre de monter au grade de petite amie de Tamaki. Happy End dès la fin de ce premier volume, du moins pourrait-on le croire sans l’intervention diabolique de la professeur qui fantasmait sur son élève et qui ne voit pas Seri d’un si bon œil. Bref, c’est un amalgame de clichés effarants que nous propose l’auteur dans un de ses premiers titres, bien que ce ne soit pas une excuse étant donné qu’on connait d’autres de ses séries plus récentes qui sont ... pires. C’est donc avec difficulté que l’on vient à bout de ce premier tome d’un shojo qui se veut mature et érotique mais qui part sur de très mauvaises bases en ce qui concerne l’histoire d’amour principale. On espère que les sept prochains volumes rendront l’intrigue un peu plus consistante et intéressante, ou bien l’on risque de rapidement s’ennuyer ferme.

Si l’âge de cette série a la qualité de ne pas faire dans les scènes trop détaillées sur un shojo qui pourrait choquer le jeune lectorat d’autant que la couverture ne nous prévient aucunement du contenu, elle en tire un inconvénient : le dessin. En effet, l’auteur n’avait pas encore eu le temps de se perfectionner et ainsi les graphismes sont assez décevants, grossiers et très simples dans le trait avec des arrières plans trop faibles, un dynamisme limité dans le déroulement des cases et enfin des expressions très récurrentes sans aucun contraste ni variation. Bref, l’esthétisme inexistant ne rattrape en rien les bourdes de la narration et cela nous fait un premier tome décevant, qui n’avertit pas ses lecteurs du contenu et qui ridicule l’image de l’adolescente tout en la dégradant. Sur l’édition, notons d’abord que cette série est en arrêt de commercialisation étant donné que l’éditeur n’existe plus, puis signalons tout de même le bon travail exécuté ici, avec une adaptation des onomatopées et une traduction qui se lit de manière fluide et sans fautes majeures.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
9 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs