Alpi The Soul Sender Vol.7 - Actualité manga
Alpi The Soul Sender Vol.7 - Manga

Alpi The Soul Sender Vol.7 : Critiques

Sôkon no Shôjo to Sôrei no Tabi

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 10 Janvier 2023

Critique 2 :

Alpi est parvenue à libérer l'âme du grand serpent non sans mal et ce grâce à l'aide de ses compagnons. Mais les instigateurs des derniers problèmes que Alpi a pu rencontrer se sont enfuis.

Suite à ces événements, Alpi et Pelenai sont convoqués par le grand prêtre des Soul Sender où nos héros s'attendent à se voir sanctionner !


"...et tout ça pour aboutir à cette conclusion? Je ne m'attendais pas du tout à un tel dénouement..."

Cette terrible phrase prononcée par Alpi à la fin de cet ultime opus pourrait tout aussi bien être prononcée par n'importe lequel des lecteurs! Car effectivement ce septième opus est le dernier de la série, et en ce qui me concerne je ne l'avais clairement pas vu venir, je m'attendais à ce que l'intrigue prenne encore de l'importance que les "ennemis" présents depuis quelques tomes soient étoffés...bref je ne pensais pas que la conclusion viendrait si vite !

Est elle rushée pour autant? Pas réellement, en tout ce n'est tellement l'impression que ça donne, les mystères sont levés, la quête de Alpi obtient une conclusion, aussi décevante et étonnante soit elle... Mais il apparaît tout de même difficile de croire que l'auteur avait prévu de conclure son titre de la sorte !


Suite aux événements du tome précédent et aux révélations concernant Pelenai, on se doutait que les choses ne pouvaient rester sans conséquence, et à raison! Nos héros sont donc convoqués au grand temple où ils feront face aux leader des Soul Sender (ordre qui pour le coup apparaît plus sectaire que jamais !)

Et à partir de là tout va s’enchaîner extrêmement rapidement! Le grand prêtre va tout simplement répondre à toutes les questions que Alpi se pose, notamment sur ses parents...Et voilà, ce n'est pas plus compliqué que ça !

Ensuite le "grand méchant" fait son entrée en scène, chevauchant un esprit gigantesque, une lutte commence alors jusqu'à la victoire de nos héros! On aurait pu se contenter de ça, mais il y a tellement de choses qui ne vont pas !

Le père de Alpi pour commencer: sans parler de son revirement en lui même qui est une bonne idée, celui ci est vraiment mal exploité! Il n'y a quasiment aucun échange entre lui et Alpi qui pourrait donner un peu de sens dramatique à tout ça, Alpi étant en permanence dans l'action et non dans l'émotion. Et puis ce même père...qui est présenté comme inflexible et luttant pour ses convictions devient un dément qui rit bêtement sur ses derniers instants! Perte de 20 points de charisme en deux pages! Il aurait tellement gagné en restant froid jusqu'au bout !

La mère de Alpi ? On t'a pas dit ? Elle est morte. Voilà, c'est tout, faut faire avec...autre sujet ?

Et surtout il y a ce grand esprit gigantesque ! Il représente une véritable menace... mais il est incomplet et meurt à cause de ça...tout seul comme un grand, entraînant l'instigateur de tout ça avec lui ! En gros, les personnages, Alpi en tête, se seraient contenter d'attendre en regardant, la conclusion aurait été la même! Dans quelle série le personnage principal est spectateur de la conclusion et non pas acteur ? Aucune !


Alors certes l'auteure prend le temps de clore avec un ultime chapitre tourné vers l'avenir assez joli, bien entendu qu'on s'était attaché aux personnages et à leur quête, mais tout les éléments cités auparavant viennent absolument tout gâcher ! Et c'est dramatique !


La série s'est montrée prenante et séduisante du début à la...presque fin! Malheureusement Alpi est l'exemple typique qu'une fin ratée et précipitée, peut gâcher l'ensemble d'une œuvre remplie de qualités... C'est vraiment regrettable !


Critique 1 :

Série sympathique jusque-là, Alpi the Soul Sender a même su gagner encore plus en intérêt suite à un 6e volume aussi riche qu'intense, en nous laissant alors espérer le meilleur pour un récit qui, au vu de son univers assez foisonnant et bourré d'idées, avait de quoi durer encore un moment... Et pourtant, très peu de temps après la publication française du tome 6 en début d'année, on a appris la conclusion de l'oeuvre avec son 8e volume, ce dernier étant sorti au Japon en mai dernier et en France il y a quelques jours. C'est donc avec un peu d'appréhension que l'on attaque cet ultime opus... Sera-t-il à la hauteur d'une série qui commençait tout juste à monter en puissance ?

L'affaire du grand serpent est enfin achevée après bien des tumultes, entre l'irruption des redoutables ennemis, ce qui est arrivé à Zaarishio, et l'obligation de Pelenai de se dévoiler pleinement pour protéger Alpi. Alors que Dia et ses inquiétants compagnons ont trouvé le moyen de fuir, Alpi et Pelenai reprennent alors leur périple avec plus de doutes que jamais concernant le mystère qui entoure le groupe des esprits gardiens. Notre jeune héroïne, en particulier, s'interroge sur le menaçant Voile Obscur. Et c'est dans ce contexte qui, soudainement, Shidoram fait irruption devant eux avec une mission claire: amener nos deux personnages principaux jusqu'au temple d'Aratamuaana, l'endroit où s'est écrasé le tout premier aérolithe, et lieu qui est donc considéré comme le berceau des soul senders. Là-bas, Alpi doit rencontrer le chef des soul senders, qui a certaines choses à lui avouer, notamment sur l'origine des récentes catastrophes et sur ce que sont peut-être devenus les parents de notre héroïne. C'est à cet instant précis (le hasard fait bien les choses) qu'une violente attaque ennemie a lieu sur le temple...

Concrètement, Rona nous propose un volume assez rythmé et intense, qui répond à la plupart des principales interrogations à commencer par le mystère entourant les parents disparus d'Alpi, mais aussi l'origine du Voile Obscur et les raisons pour lesquelles le groupe des esprits gardiens s'en prend aux humains. La mangaka va jouer sur des éléments classiques de ce genre d'histoire mais toujours intéressants, comme la cupidité humaine et la possibilité ou no d'une vraie coexistence entre esprits gardiens et humains, si tant est qu'il soit possible de repartir de zéro entre les deux espèces, espoir qu'Alpi souhaite entretenir. L'autrice accompagne ces enjeux avec un dessin toujours aussi soigné dans ses décors et dans ses designs non-humains, quand bien même les designs humains, eux, souffrent parfois d'inégalités surtout côté visages. mais ce qui marquera le plus dans cette dernière ligne droite, c'est bien une part de cruauté concernant certains éléments où Rona a le mérite de ne pas choisir la facilité. On pense surtout ici à ce que sont devenus les parents d'Alpi, ces parents qui étaient un véritable leitmotiv pour elle depuis les débuts de la série. Alors au bout de tout ça, notre jeune héroïne, tout en pouvant toujours compter sur la fidélité de Pelenai, doit faire certains choix vis-à-vis de son travail de soul sender, un travail dont les conditions restent ambiguës mais dont elle aimerait pouvoir être fière.

La lecture reste donc prenante dans l'ensemble, mais cela peut-il suffire à occulter des défauts évidents ? Malheureusement non. Tout d'abord parce que, ici, tous ces événements ont vraiment un goût de précipitation: tout s'enchaîne un peu trop facilement, un peu trop vite, en ne laissant pas forcément bien le temps de profiter des différents axes de lecture évoqués précédemment. Et puis, même si Rona conclut bel et bien quelque chose autour de son héroïne et de sa quête personnelle autour de ses parents et de son statut de soul sender, les enjeux plus amples de cet univers restent en plan, ce qui est forcément un peu frustrant dans une oeuvre qui leur avait justement accordé une certaine importance auparavant.

Alpi the Soul Sender s'achève sur un goût un peu amer de trop peu, tant la série semble tirer sa conclusion au moment où elle pouvait commencer à vraiment décoller. Cette dernière ligne droite n'est pas du tout mauvaise, mais elle a ce petit parfum de frustration typique des séries que l'on espérait un peu plus longues et un peu plus ambitieuses, tant Rona, au vu de l'univers et des pistes installées, en avait les moyens.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

12.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction