Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 08 Avril 2022
A l'issue de son combat contre lui, Jun s'est attirée la sympathie du champion des poids super-légers Shino Takao, qui l'embarque alors dans un entraînement imprévu auprès de Shôta, un étudiant qui se place parmi les plus faibles de son club et qui, pourtant, avec sa maîtrise parfaite d'une seule technique qu'est le ô-soto-gari, pourrait avoir des choses à enseigner à la jeune fille en vue de son fol objectif: vaincre un jour David Ours, le puissant colosse français qui a blessé son oncle dix ans auparavant... mais et si le duel tant attendait, par le biais des manigances du journaliste Nomura, arrivait bien plus vite que prévu ?!
Vouée à s'achever avec ce deuxième tome, la "première partie" d'All Free! ne traîne donc pas ici, et ça se ressent un peu pendant toute la première partie du volume, où Terubô Aono enchaîne un peu vite sur différents éléments: l'entraînement de Jun face à Shôta sous l'oeil de Shino, l'évocation nébuleuse du rapport que Hayaki pouvait avoir avec son frère (donc le père de Jun), ses regrets laissés sur le tatami, les petites manigances somme toute un peu faciles de Nomura, les infos sur le vrai nom de ce dernier et sur son rapport exact avec Hayaki, le désir du tonton d'empêcher sa nièce d'affronter le colosse français... néanmoins, tout concorde assez bien non seulement pour distiller de possibles pistes à développer dans la deuxième partie de l'oeuvre, mais aussi et surtout, dans l'immédiat, pour précipiter l'affrontement entre notre héroïne et David Ours, sorte de Teddy Riner dans le physique.
Comme le laisse deviner la jaquette, ce duel va alors occuper une vaste partie du volume, et au fil de celui-ci le mangaka va continuer de régaler à travers ses planches aussi pêchues que techniques, tant la part belle est laissée à des mouvements fluides et crédibles, avec juste ce qu'il faut de surenchère dans l'intensité des gestes. On pourra trouver qu'All Free! souffre parfois de visages un brin irréguliers lors des moments plus calmes, mais dès que le judo est sur le devant le dessinateur assure.
Mais surtout, ce duel concentre la thématique-clé de ce début d'oeuvre: qu'est-ce que la liberté dans le judo ? A vrai dire, même David Ours, champion incontestable mais aucunement dépeint comme un méchant (il reconnaît la valeur de Jun tout en la poussant à bout, respecte beaucoup Hayaki), se pose la question, lui qui peut compter avant tout sur une grande force physique que Jun n'a pas. Pour trouver et prouver cette liberté tant recherchée: notre héroïne devra alors prendre en compte plusieurs choses: compenser son manque de force physique par d'autres choses bien sûr, mais aussi tirer parti de ce qu'elle a pu apprendre auprès de son oncle entre autres, et surtout faire usage de ses propres qualités spécifique jusqu'à, peut-être, entrevoir son propre style qu'elle pourrait développer, librement. Et dans cette optique, l'adolescente continue de séduire tant elle ne lâche rien, se relevant malgré les échecs, allant au bout de ses possibilités actuelles, tentant, essayant des choses... jusqu'à, peut-être, faire renaître la flamme chez Hayaki, et cristalliser le lien fort entre l'oncle et la nièce ?
On vous laisse évidemment découvrir ça, mais on peut au moins dire qu'à l'issue de ce deuxième et déjà dernier tome, la première partie d'All Free! accomplit efficacement sa mission. Malgré certains éléments un peu rapides ou trop faciles (surtout dans la première moitié du tome), Terubô Aono assure dès qu'il est question de judo, et offre des thématiques passionnantes autour de son héroïne battante et de la notion de liberté dans le judo. De quoi donner envie de découvrir la deuxième partie de l'oeuvre au plus vite, même si celle-ci n'est pour l'instant pas très avancée au Japon.
Vouée à s'achever avec ce deuxième tome, la "première partie" d'All Free! ne traîne donc pas ici, et ça se ressent un peu pendant toute la première partie du volume, où Terubô Aono enchaîne un peu vite sur différents éléments: l'entraînement de Jun face à Shôta sous l'oeil de Shino, l'évocation nébuleuse du rapport que Hayaki pouvait avoir avec son frère (donc le père de Jun), ses regrets laissés sur le tatami, les petites manigances somme toute un peu faciles de Nomura, les infos sur le vrai nom de ce dernier et sur son rapport exact avec Hayaki, le désir du tonton d'empêcher sa nièce d'affronter le colosse français... néanmoins, tout concorde assez bien non seulement pour distiller de possibles pistes à développer dans la deuxième partie de l'oeuvre, mais aussi et surtout, dans l'immédiat, pour précipiter l'affrontement entre notre héroïne et David Ours, sorte de Teddy Riner dans le physique.
Comme le laisse deviner la jaquette, ce duel va alors occuper une vaste partie du volume, et au fil de celui-ci le mangaka va continuer de régaler à travers ses planches aussi pêchues que techniques, tant la part belle est laissée à des mouvements fluides et crédibles, avec juste ce qu'il faut de surenchère dans l'intensité des gestes. On pourra trouver qu'All Free! souffre parfois de visages un brin irréguliers lors des moments plus calmes, mais dès que le judo est sur le devant le dessinateur assure.
Mais surtout, ce duel concentre la thématique-clé de ce début d'oeuvre: qu'est-ce que la liberté dans le judo ? A vrai dire, même David Ours, champion incontestable mais aucunement dépeint comme un méchant (il reconnaît la valeur de Jun tout en la poussant à bout, respecte beaucoup Hayaki), se pose la question, lui qui peut compter avant tout sur une grande force physique que Jun n'a pas. Pour trouver et prouver cette liberté tant recherchée: notre héroïne devra alors prendre en compte plusieurs choses: compenser son manque de force physique par d'autres choses bien sûr, mais aussi tirer parti de ce qu'elle a pu apprendre auprès de son oncle entre autres, et surtout faire usage de ses propres qualités spécifique jusqu'à, peut-être, entrevoir son propre style qu'elle pourrait développer, librement. Et dans cette optique, l'adolescente continue de séduire tant elle ne lâche rien, se relevant malgré les échecs, allant au bout de ses possibilités actuelles, tentant, essayant des choses... jusqu'à, peut-être, faire renaître la flamme chez Hayaki, et cristalliser le lien fort entre l'oncle et la nièce ?
On vous laisse évidemment découvrir ça, mais on peut au moins dire qu'à l'issue de ce deuxième et déjà dernier tome, la première partie d'All Free! accomplit efficacement sa mission. Malgré certains éléments un peu rapides ou trop faciles (surtout dans la première moitié du tome), Terubô Aono assure dès qu'il est question de judo, et offre des thématiques passionnantes autour de son héroïne battante et de la notion de liberté dans le judo. De quoi donner envie de découvrir la deuxième partie de l'oeuvre au plus vite, même si celle-ci n'est pour l'instant pas très avancée au Japon.