Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 01 Mai 2013
« J'ai terriblement peur ! L'idée de disparaître me terrifie ! »
Tenshû Yashiro est condamné à mort pour meurtre, tentative de meurtre avec préméditation et abandon de cadavre. Alors qu'il tente vainement de se réfugier dans la résignation et le fatalisme, une proposition inespérée lui est offerte : soit il poursuit son chemin sur le couloir de la mort, soit il accepte de se livrer à des expériences mal définies, et ainsi rester en vie plus longtemps. Bien évidemment, Tenshû accepte, et la dernière ligne droite de son existence se profile devant ses yeux comme devant les nôtres.
Lui et un autre détenu obtiennent alors une « liberté » toute relative, enfermés dans une immense salle où tous leurs besoins ou presque sont assouvis, ils n'ont simplement pas droit à une autre compagnie que celle de leur partenaire de « cellule ».
Commence alors un huit clos angoissant orchestré d'une main de maître par Tsutomu Takahsahi et son trait nerveux. L'ambiance sombre et l'enfermement quasi-total confère au manga une dimension presque sociologique à travers les réactions et pulsions de vie comme de mort des deux cobayes.
Mêlé à un fantastique malsain et imprévisible, le récit progresse lentement dans un premier temps, avant de s’accélérer selon une courbe exponentielle, n'oubliant pas de distiller de ci de là quelques révélations bienvenues.
Un condamné a-t-il seulement le droit de la rédemption ? Les vies ont-elles toutes la même valeur ? Jusqu'à quels extrêmes l'enfermement peut-il pousser un homme ? Autant de questions évoquées et traitées de façon plus ou moins approfondies. Une lecture analytique de l'ouvrage ne peut dans ce sens qu'être intéressante, quoi que frustrante devant une certaine forme de superficialité.
Tant graphiquement que scénaristiquement, Alive est une réussite presque totale, seulement entaché par un certain manque de développement, qui n'est par ailleurs pas nécessairement de mauvais augure. En effet, est-il préférable de conserver une certaine aura de mystère, ou de faire toute la lumière sur les zones d'ombres ? De chaque réponse individuelle à cette question dépendra la capacité du titre à passer du rang de bon manga à celui de chef d’œuvre dans l'estime personnelle de tout un chacun.
Luciole21
Tenshû Yashiro est condamné à mort pour meurtre, tentative de meurtre avec préméditation et abandon de cadavre. Alors qu'il tente vainement de se réfugier dans la résignation et le fatalisme, une proposition inespérée lui est offerte : soit il poursuit son chemin sur le couloir de la mort, soit il accepte de se livrer à des expériences mal définies, et ainsi rester en vie plus longtemps. Bien évidemment, Tenshû accepte, et la dernière ligne droite de son existence se profile devant ses yeux comme devant les nôtres.
Lui et un autre détenu obtiennent alors une « liberté » toute relative, enfermés dans une immense salle où tous leurs besoins ou presque sont assouvis, ils n'ont simplement pas droit à une autre compagnie que celle de leur partenaire de « cellule ».
Commence alors un huit clos angoissant orchestré d'une main de maître par Tsutomu Takahsahi et son trait nerveux. L'ambiance sombre et l'enfermement quasi-total confère au manga une dimension presque sociologique à travers les réactions et pulsions de vie comme de mort des deux cobayes.
Mêlé à un fantastique malsain et imprévisible, le récit progresse lentement dans un premier temps, avant de s’accélérer selon une courbe exponentielle, n'oubliant pas de distiller de ci de là quelques révélations bienvenues.
Un condamné a-t-il seulement le droit de la rédemption ? Les vies ont-elles toutes la même valeur ? Jusqu'à quels extrêmes l'enfermement peut-il pousser un homme ? Autant de questions évoquées et traitées de façon plus ou moins approfondies. Une lecture analytique de l'ouvrage ne peut dans ce sens qu'être intéressante, quoi que frustrante devant une certaine forme de superficialité.
Tant graphiquement que scénaristiquement, Alive est une réussite presque totale, seulement entaché par un certain manque de développement, qui n'est par ailleurs pas nécessairement de mauvais augure. En effet, est-il préférable de conserver une certaine aura de mystère, ou de faire toute la lumière sur les zones d'ombres ? De chaque réponse individuelle à cette question dépendra la capacité du titre à passer du rang de bon manga à celui de chef d’œuvre dans l'estime personnelle de tout un chacun.
Luciole21