Alice on Border Road Vol.2 - Manga

Alice on Border Road Vol.2 : Critiques

Imawa no Michi no Alice

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 10 Janvier 2018

Sur les 12 personnes détentrices de carte qui ont été transportées dans un Japon visiblement dévasté et où la nature a repris ses droits, 8 ont décidé de faire la route ensemble, de Kyôto à Tôkyô, à bord d'un vieux camping-car. Tomihiro Tomi a choisi de rester près de Kyôto, pour essayer de retrouver les siens. Michiyoshi Yura, lui, est tout simplement mort, tué par quelqu'un d'autre. Quant à Shû Ajiki, tueur supposé, il a disparu sans laisser de traces. Enfin, la 12ème personne, vraisemblablement le "Roi de trèfle", reste une énigme : a priori personne ne sait où il est ni qui il est.


C'est donc avec bien des interrogations en tête qu'Alice Kojima, sa nouvelle amie Kina Sano et les autres entament un long voyage dans leur véhicule de fortune. Qu'est-ce que ce monde ? Pourquoi ont-ils été projetés là ? Quelle est l'utilité des cartes à jouer en leur possession ? Des questions vastes, auxquelles s'ajoutent d'autres interrogations plus inquiétantes pour Alice : elle a retrouvé derrière la plaque d'immatriculation du camping-car deux cartes, dont l'une des deux appartenait au défunt Yura. Ce qui signifierait tout bonnement que le tueur n'est pas Ajiki et se terrait parmi les voyageurs...


Tandis que l'inquiétant "road-trip" dans le pays dévasté se poursuit, les questions s'accentuent, essentiellement via certaines hypothèses émises par Alice, et ainsi, après un premier tome en forme de mise en place, les attentes du lecteur s'accentuent, et tout comme l'héroïne on se prend vite à essayer de comprendre, avant même ce qui est arrivé à ce monde, qui pourrait être l'éventuel "traître" au sein du groupe. Et tout ceci donne lieu à quelques très bonnes montées de tension où les auteurs jouent bien sur certains comportements louches de certains personnages... Deux grands types de personnages semblent alors se détacher : les forts, qui veulent mener, et les faibles, qui tentent de noyer leur inquiétude et leur désespoir dans certains actes parfois répréhensibles... Parmi les figures fortes se détachent clairement les cas de Hayon Kim et de Gamon Kanô : la première est une forte tête qui serait visiblement prête à tout pour ne pas se laisser marcher dessus, au point d'être très méprisante envers les plus faibles qu'elle, tandis que le deuxième s'affiche très vite comme un homme assez sournois et sans doute manipulateur, qui semble prendre un certain plaisir dans la situation actuelle. Du côté des faibles, on trouve Mito qui tente désespérément et maladroitement de trouver une forme de réconfort, le vieux Kuki, Ayon qui contrairement à sa petite soeur est incapable d'agir et de s'imposer, ou même Sano.


Honnêtement, le récit développe pour l'instant certains de ses personnages de façon assez caricaturale, si bien que l'on devine tout de suite qui risque de s'effondrer, qui manipule les autres, qui cache des secrets peu avouables... Il s'agit pour l'instant de la principale limite de l'oeuvre. Mais pour le reste, le scénariste Haro Asô commence à développer des choses très intéressantes, que ce soit sur le plan strictement personnel (par exemple, les complexes que Hayon semble cacher derrière son caractère), ou surtout sur le plan du groupe. Car sous l'impulsion de certains, l'ambiance plutôt démocratique voulue par certains visages comme Alice risque de se désagréger pour laisser place à une forme de dictature...


Au bout du compte, la dernière parie du tome apporte de très nettes évolutions dans la situation entre les personnages, et promet vraiment beaucoup pour la suite. Le trait de Takayoshi Kuroda, lui, reste souvent efficace, surtout au niveau de la gestion de certains décors qui renforcent bien l'immersion.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs