Air Gear Vol.37 - Actualité manga

Air Gear Vol.37 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 22 Juillet 2013

Après dix ans de publication et une qualité en dents de scie, la saga Air Gear s'achève enfin à la moitié de l'année 2012 au Japon et un peu moins d'un an plus tard en France. Dans la continuité des volumes précédents, qui apportaient tour à tour une conclusion à chaque héros avec plus ou moins de réussite (plutôt moins), c'est un dernier combat à quatre qui se dessine depuis quelques chapitres. Tandis qu'Ikki fait face à Sora à l'intérieur de la tour du Tropaïon, les deux sœurs Noyamano poursuivent quant à elle leur irrémédiable descente jusqu'au plancher des vaches (à lait). Après tant d'années d'une narration propice à la surenchère et à la grandiloquence, que peut-on redouter de cet ultime opus ?

Nous retrouvons tout d'abord notre héros et son ancien mentor dans un duel particulièrement violent. Si tout semblait indiquer qu'Ikki était complètement surclassé par l'espèce de dieu vivant se tenant devant lui, c'était sans compter sur sa roublardise, sur son ingéniosité, sans oublier évidemment, les lois du Deus Ex Machina ! Ainsi, l'affrontement se veut haché, à base d'attaques surprises, de contre-attaques réfléchies, de contre-contre-attaques qu'on admettra plus difficilement, de contre-contre-contre-att... Stop !! Bref, au-delà des dessins surchargés et de la violence des échanges, le pugilat prend des allures de brain fight un peu ridicule... et c'est à ce moment-là qu'Oh! Great décidera de changer de chaîne, ouf !

En effet, l'auteur renoue ici avec l'importance qu'il donne souvent aux personnages féminins dans ses œuvres, loin d'être les simples potiches que leur plastique pourrait laisser croire. Contre toute attente, ou presque, c'est finalement Ringo qui tient les rennes du dénouement de cette histoire, permettant de mettre une dernière fois en scène la confiance unissant notre couple de héros. Il s'ensuit alors la débauche cataclysmique que l'on n'attendait plus, ponctuée de grandes tirades sur la valeur de chaque être en ce monde... Allez va, on laissera passer pour cette fois, c'est bien parce qu'on ferme boutique bientôt !

Ainsi, Air Gear se referme sur un dernier chapitre de conclusion où se mêlent présent et futur, ne nous laissant pas sur une ellipse malvenue. S'il propose quelques légères pistes sur la destinée de ses protagonistes, l'auteur semble également faire l'aveu de certaines pistes scénaristiques qu'il n'a pas eu le loisir d'explorer, les détournant d'une pirouette moralisatrice. Cela est d'autant plus frustrant après l'avoir vu dépenser autant d'énergie sur des péripéties creuses et du fan-service de bas étage... D'un début très léger, la série s'est égarée dans les méandres du cerveau malade de son créateur, et a sans doute dévié en cours de route, au gré de la surenchère et des redirections éditoriales. On en gardera le souvenir d'un titre prometteur mais lunatique, loin de la folie dantesque d'Enfer et Paradis. Il reste maintenant à observer du coin de l'œil les nouvelles aventures d'Oh! Great, car malgré ses nombreuses chutes, difficile de ne pas suivre sa trajectoire...


Tianjun


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs