Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 25 Novembre 2024
La relation entre Ritzhard et Sieglinde s'est concrétisée. Après une année d'essai, les deux tourtereaux sont désormais mari et femme, amoureux et heureux. De son côté, Sieg est désormais accoutumée à son environnement, mais ce quotidien est toujours plein de petits événements. À commencer par la relation entre Aina et Emmerich, épistolaire, qui n'est clairement pas du goût du grand-père de la jeune femme, celui-ci dénigrant tout étranger. Enfin, c'est aussi la garde de la citadelle Revontulet qui connaît certains changements avec l'arrivée d'Hermann comme nouveau capitaine, un homme qui a tout perdu et qui s'apprête à découvrir une nouvelle vie.
La fin du volume précédent amenait la série à un premier cap : celui de l'union officielle entre les deux protagonistes, Ritz et Sieg. De potentiels fiancés qui apprenaient à se connaître, ils sont devenus deux époux attendrissants et chaleureux l'un envers l'autre, une impression décuplée dans ce quatrième volume. Il persiste alors un élément du côté de Sieg, celui de la découverte des terres froides du Nord et des coutumes locales qui ne manquent pas de la charmer... elle comme le lecteur !
Ainsi, ce nouveau volume ne manque pas d'idées pour prolonger notre dépaysement au sein des terres Revontulet. De manière peut-être plus discrète que dans les opus précédents, les éléments propres à la région parsèment les chapitres ci et là, dans le meilleur comme pour le pire, comme lorsqu'il s'agit de mettre en exergue des braconniers qui ne respectent nullement la nature, un act que Ritz ne saurait tolérer.
Mais c'est surtout par ses histoires de personnages que cette nuit brille à bien des niveaux. Que ce soit par l'histoire d'amour entre Aina et Emmerich ou bien la venue du sympathique Hermann, nouveau capitaine de la garde Revontulet, le récit sait nous transporter par ces intrigues somme toute classiques, mais particulièrement bien gérées tant elles épousent le folklore de la série, ajoutant parfois un peu de drame à cette histoire globalement feel-good.
La suite de L'Aigle écarlate et le Yéti ne manque donc ni de charme ni d'intérêt. La formule de l'histoire originale de Mashimesa Emoto est suffisamment maîtrisée pour nous emporter grâce à son rythme épisodique permettant un enchaînement efficace des chapitres, tandis que la patte épurée et pleine de charme de Shikayo Shirakaba continue de faire des miracles dans les ambiances visuelles. Peut-être l'une des plus enthousiasmantes du moment, l'œuvre reste une réussite et résonne particulièrement bien avec les saisons froides qui se profilent.