Abara Vol.2 - Actualité manga

Abara Vol.2 : Critiques

Abara

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 29 Décembre 2009

Tandis qu'un Shirogauna géant est sur le point d'atteindre les gôsabyôs, l'inspecteur Sakijima et l'émissaire Tadohomi découvrent la face cachée de la société Kegenryô avec l'aide d'anciens membres de la société Daiyonkiren.

D'un point de vue scénaristique, ce tome 2 d'Abara demande un investissement encore plus important du lecteur... Si ce dernier n'effectue pas lui-même un profond travail d'élagage et de réflexion sur l'univers, il ne pourra pas comprendre l'intrigue. C'est le prix à payer.
Mais même lorsque ce travail est effectué, on n'est pas plus récompensé. Tout n'est pas très intéressant et les questions posées dès le premier tome ne sont pas résolues.
Tentons vainement d'y voir clair dans ce deuxième tome...
Les gôsabyôs, édifices gigantesques, sortes d'immeubles organiques, sont pris d'assaut par les Shirogaunas, des monstres blancs envahisseurs d'origine inconnue. La destruction de ces édifices marquerait la fin du monde.
La Kegenryô, société secrète créant les Kurogaunas, monstres noirs combattant les Shirogaunas, est soumise à un véritable carnage à cause de la transformation en Shirogauna d'un de leurs cobayes.
Face au nombre croissant de Shirogaunas, Tadohomi, émissaire de la Kegenryô, et
l'inspecteur Sakijima, joignent leurs forces pour faire face à ce chaos, guidés par la Daiyonkiren, organisation secrète détenant les clefs du conflit.
Au même moment, des représentants de la Daiyonkiren essaient, aidés par des Kurogaunas, une dernière action contre les Shirogaunas.
D'une part, on ne peut nier que les noms japonais nuisent à la compréhension, même chez le lecteur de manga averti. Glénat aurait dû trouver une parade pour éviter que le chaos du manga se propage au mental du lecteur. D'autre part, les questions ne sont pas résolues, et on ne sait pas d'où viennent les Shirogaunas (un comble), ce que sont vraiment les gôsabyôs... Des dialogues semblent apporter des réponses (inutiles vu qu'on ne comprend pas depuis le début) et on a même droit à un flash-back ! On se retrouve au final face à une histoire sans queue ni tête, comme les entités dessinées par l'auteur.

Même l'aspect graphique, qui était très bon dans le premier tome, est à la traîne. Les scènes de combat sont incompréhensibles, tout est trop brouillon. Mention particulière pour la fin, quasi-illisible sous tous ses aspects.
Le côté vertigineux n'est plus aussi efficace, l'anarchie des édifices est redondante, l'ambiance oppressante ne surprend plus.
Abara ressemble à un carnet de croquis plus qu'à une oeuvre autonome.

Glénat propose heureusement des pages couleurs dépliables magnifiques, un encrage irréprochable et propose, comme dans l'édition japonaise, un one-shot inédit, Digimortal, qui se révélerait presque plus intéressant que l'oeuvre principale...

Un tome qui plaira aux inconditionnels de Nihei mais qui découragera tous les autres. Scénario trop personnel (au lecteur de se débrouiller), graphisme manquant de rigueur, ambiance poussive.


Rogue


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
RogueAerith
11 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs