ARK:Romancer Vol.3 : Critiques

Kalinga la Rouge a été vaincue, mais elle n'est pas décidée à en rester là. Ainsi revient-elle à la charge non plus pour se confronter à Ekaterina, mais pour lui demander de la prendre sous son aile ! La jeune Ark Processeur sacrée est en effet intriguée par le gain de force de son aînée... Cela vient-il de ces fameux sentiments et émotions qui ont été bannis de Landmia ?
Quoi qu'il en soit, les problèmes ne sont pas terminés pour autant, car à Landmia, les deux dernières Ark Processors sacrées, Simoenne la Blanche et Garandoria la Noire, se mettent en marche pour venir éliminer Ekaterina, quitte à réveiller une autre force encore plus importante si besoin est...

Après un deuxième tome qui laissait une jolie part à l'évolution d'Ekaterina à la découverte des émotions humaines et de ses sentiments pour Sôji dont elle tire une force certaine, le début de ce troisième et déjà dernier volume d'Ark:Romancer se poursuit sur une voie très classique, mais néanmoins plaisante : l'arrivée aux côtés de nos héros de la jeune Kalinga, à qui Ekaterina va faire découvrir les sentiments et la chaleur humaine qu'elle a elle-même récemment découverts. Sans être très original, et en n'exploitant Kalinga qu'en surface, les auteurs tirent tout de même de bonnes choses, notamment en parvenant à mettre en avant l'évolution d'une Ekaterina qui reste la figure de proue de la série et qui parvient à devenir étonnamment attachante en affirmant vouloir rester aux côtés de Sôji. Ce qui prépare au mieux les lecteurs à la dernière ligne droite orientée action et dont les conséquences pourraient être dramatiques...

Hélas, c'est un sentiment de frustration qui gagnera petit à petit le lecteur au fil de cette fameuse dernière ligne droite, où le combat face à Simoenne, à Garandoria et à une troisième ennemie s'avère expédié, car il ne parvient pas à dégager quoi que ce soit d'intéressant de ces ultimes adversaires. C'est surtout le cas de la dernière ennemie faisant son apparition, qu'on nous annonce longtemps à l'avance avec pas mal de promesses, pour finalement pas grand-chose.
Il y a pourtant clairement de bonnes choses dans ce final : la concrétisation de l'évolution d'Ekaterina, mais aussi le changement qui s'est opéré en Sôji au contact de cette dernière. Lui qui s'était replié sur lui-même depuis le drame lié à sa mère, et qui s'était juré de ne jamais se lier aux autres car il estimait ne pas en avoir le droit pour expier son sentiment de culpabilité, le voici qui a réappris à s'ouvrir aux autres. Egalement, il est intéressant de voir que les auteurs ont fait le choix d'une conclusion pas forcément totalement heureuse. Mais cela ne suffit pas à occulter un autre problème : s'il y a une conclusion concernant l'évolution de nos deux héros, les choses sont complètement laissées en plan concernant l'avenir de Landmia ! Difficile, dans ces conditions, d'être totalement satisfaits par une fin qui laisse alors un goût de trop peu, comme si Lim Dall Young et Kim Sohee avaient dû précipiter la dernière ligne droite de leur série (ce qui, du coup, expliquerait aussi la sensation que le combat final est un peu bâclé).