A Tropical Fish Yearns for Snow Vol.1 - Actualité manga
A Tropical Fish Yearns for Snow Vol.1 - Manga

A Tropical Fish Yearns for Snow Vol.1 : Critiques

Nettaigyo wa Yuki ni Kogareru

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 24 Août 2022

La collection Yuri des éditions Taifu Comics est plutôt gâtée depuis le début de cette année, avec des nouveautés certes rares mais de qualité. Ainsi, après l'arrivée de Whispering You a Love Song dès le mois de janvier puis celle d'Entre Soies en juin, une troisième oeuvre a été lancée par l'éditeur en juillet: A tropical fish yearns for snow (pour les non-anglophones: "Un poisson tropical aspire à la neige"). De son nom original Nettaigyo wa Yuki ni Kogareru (dont le titre anglais a une signification très proche), cette oeuvre achevée en 9 tomes fut la toute première (et à ce jour unique) série de la mangaka Makoto Hagino, et a en réalité été prépubliée au Japon entre 2017 et 2021 dans un magazine plutôt catégorisé seinen, le Dengeki Maoh d'ASCII Mediaworks/Kadokawa, magazine de séries comme Spice & Wolf ou plus récemment Les Promeneuses de l'apocalypse.

On commence ici par découvrir Konatsu, une adolescente dont le quotidien a récemment été chamboulé: suite à la mutation de son père à l'étranger, la jeune fille a dû quitter la mégalopole tokyoïte où elle a vécu pendant ses 15 premières années d'existence, pour se rapprocher du reste de sa famille qui vit dans une petite ville de bord de mer. Alors qu'elle doit bientôt faire ses premiers pas dans son nouveau lycée, elle craint de ne pas trouver sa place, même si elle tâche de se convaincre qu'elle peut tout à fait se débrouiller toute seule. Et même si certaines nouvelles camarades de classe l'abordent de façon très positive à l'image de l'énergique, serviable, rigolote et résolument adorable Kaede Hirose (pétillante jeune fille qui ne manquera pas de faire sourire à plusieurs reprises tout au long de ce tome), le fait est que Konatsu, déstabilisée par tous ces changements récents, en manque de confiance et peinant à s'exprimer, a toutes les appréhensions du monde.

Mais ça, c'est avant sa rencontre avec Koyuki, l'unique membre du club d'aquariophilie du lycée, qui tâche d'élever aussi bien que possible une salamandre qu'elle a récemment récupérée. Belle, gentille, douée en cours, Koyuki fait figure d'élève parfaite auprès des autres élèves, à tel point que tout le monde la met sur un piédestal et la complimente, mais que personne ne se demande forcément ce qu'elle ressent, ce qui fait qu'elle reste aussi solitaire que la petite salamandre dont elle s'occupe. Du moins, jusqu'à ce que Konatsu, en la surprenant dans une situation un peu compliquée où elle dit elle aussi qu'elle peut se débrouiller seule, lui adresse des mots qu'elle avait sans doute besoin d'entendre: elle n'a pas besoin de faire semblant avec elle.

Belle introduction que ce début de série mettant en place deux adolescentes qui, quelque part, sont unies par certains problèmes similaires mais de façons différentes, à savoir leur difficulté à être pleinement naturelles et à exprimer ce qu'elles ont sur le coeur, l'une à cause de son manque de confiance et de son statut de nouvelle arrivante, et l'autre à cause de l'image lissée que tout le monde à l'habitude de projeter sur elle. C'est alors avec attention que l'on suivra, petit à petit, la naissance entre elles deux d'une amitié où elles ont de plus en plus le sentiment de s'être bien trouvées, car l'une envers l'autre elles parviennent à ne pas faire semblant, à simplement être pleinement elles-mêmes. Suivre leur douce ouverture a alors quelque chose de bienveillant, de léger et d'adorable, plus encore quand il y a dans les parages des personnalités aussi lumineuses que Kaede.

Makoto Hagino, qui plus est, emballe ce doux récit dans un dessin tout à fait agréable, les traits clairs et expressifs des personnages dégageant cette même impression de douceur voire de mignonnerie, tandis que le cadre de la ville, de l'aquarium et des premiers animaux croisés est tout aussi propre dans son rendu.

Enfin, au niveau de l'édition française, Taifu Comics livre une copie satisfaisante. Derrière la jaquette proche de l'originale japonaise, on a droit à quatre premières pages en couleurs sur papier glacé, à un papier certes légèrement transparent mais souple et suffisamment qualitatif pour permettre une bonne impression, à une traduction toujours claire de Camille Velien, et à un lettrage propre de JF Leyssène.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction