A Town where you live Vol.6 - Actualité manga
A Town where you live Vol.6 - Manga

A Town where you live Vol.6 : Critiques

Kimi no Iru Machi

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 03 Février 2012

Bien que son amour pour Haruto crève les yeux, Nanami a répondu par la négative à sa déclaration au début du volume 5. Pour quelle raison ? Il aura fallu attendre le début du tome 7 pour enfin avoir une réponse, que tout le monde aura deviné : Nanami est jalouse de Yuzuki, dont Haruto prend beaucoup trop soin. La phrase-choc déboule alors : "c'est Yuzuki que tu aimes !". Ah. D'accord. S'en suit alors un long tiraillement de Haruto qui... ah, on me fait signe que non. Une poignée de pages, et Haruto comprend que Nanami dit vrai: à force de s'occuper de cette gentille incapable de Yuzuki, Haruto est tombé amoureux d'elle, et il lui faudra environ 5 pages pour en arriver à cette conclusion, même si sa relation avec Yuzuki s'apparente plus à une relation grand frère-"petite soeur qui a tout à apprendre de la vie", mais passons.

Dans la foulée, Haruto prend donc une incroyable décision : il se déclarera à Yuzuki le soir de la kermesse de la fête de l'école. Ok, mais euh, mon gars, t'étais pas censé être éperdument amoureux de Nanami depuis l'enfance ? Et tu la lâches si facilement ?

Mais olala, le pire reste à venir, mesdames et messieurs : subitement, Yuzuki prend la décision qu'elle retournera à Tokyo au prochain trimestre, parce qu'elle s'est réconciliée en deux temps trois mouvements avec sa famille par l'intermédiaire de son frère et de Rin. Mais euh, une fois de plus, t'es pas capable d'agir par toi-même, miss ? Et tu crois vraiment que tout va se passer comme sur des roulettes une fois rentrée, alors que ta famille t'a toujours tenue à l'écart ? Bref, passons.

Cette révélation, en tout cas, a le mérite de chambouler Haruto... Euh, pas tant que ça, finalement, vu qu'il n'en sera quasiment plus question pendant le reste du volume, qui préfèrera, notamment, se focaliser sur la prude Kotoné. Mais si, souvenez-vous, la timide élève couturière à lunettes et à nattes apparue dans le précédent volume ! Hé bien figurez-vous qu'on découvre soudainement qu'elle est, elle aussi, profondément amoureuse de Haruto (on ne s'attendait pas à apprendre ça tant c'est bateau, Kouji Seo se fait un plaisir d'aller droit dans cette direction). Il faut croire qu'au Japon, les tâcherons qui passent leur temps à se contredire ont du succès. Quoi qu'il en soit, voici donc une nouvelle prétendante au petit coeur mollasson de Haruto. Comme ça, paf. Sans raison. Il semblerait que Kouji Seo ait décidé d'envenimer la situation en rajoutant une prétendante pas crédible pour un sou, puisqu'elle change du tout au tout, se rebelle en dénouant ses cheveux (oh mon dieu !), passant du statut de jeune fille coincée à celui de gazelle entreprenante, nous offrant en passant le quiproquo le plus ridicule qu'on ait pu voir depuis longtemps dans un manga. Et puis finalement, la situation, elle ne l'envenime pas tant que ça pour le moment...

Pendant ce temps-là, la relation entre Haruto et Yuzuki tourne au n'importe quoi. Haruto a compris, en 5 pages, qu'il est en fait amoureux de Yuzuki, et du coup il est bien décidé à se rapprocher d'elle. Le problème, c'est que Yuzuki, de son côté, a apparemment décidé de s'éloigner de Haruto, comme ça, sans raison valable, préférant aller cueillir des pommes avec le grand frère de Nanami (si si). Evidemment, des raisons arriveront, on les devine aisément, et elles tiendront en une demi-page. Reste que, miss Yuzuki, attends, mais t'étais pas censée être follement amoureuse de Haruto depuis l'enfance ? C'était même pour lui que t'étais venue au village, à la base, il me semble ? Et maintenant que tu pourrais enfin l'avoir, tu te barres ailleurs ? Elle est où la logique ?

Mais rassurez-vous (ou pas), cette situation ne durera pas, tout au plus sert-elle à Kouji Seo à rallonger bêtement la sauce, car à la fin du volume arrive enfin le moment tant attendu : la soirée de la kermesse de l'école, l'heure pour Haruto de faire sa déclaration à Yuzuki... ou pas ? On a à nouveau peur quand on voit à quel point notre héros est un manche. Lui qui était si déterminé à faire sa déclaration à Yuzuki, reste planté pendant la danse quand celle-ci vient à nouveau lui tomber dans les bras (hé mais attends, juste avant tu ne t'étais pas éloignée de Haruto et... oh, et puis zut, ne cherchons plus de cohérence). Plus que jamais, on a envie de mettre des baffes au jeune garçon, comme à chaque page tournée de ce volume fait de rebondissements tout sauf crédibles.

Vous l'aurez donc compris, il n'y a rien à sauver de ce volume, qui rend les personnages plus incohérents et têtes à claques que jamais. Mais rassurez-vous, si vous êtes désespérés par ce volume, Kouji Seo a pensé à vous en faisant se promener Yuzuki en maid pendant la moitié du volume (euh...). Et si ça ne suffit pas à vous satisfaire (et ça ne vous suffira pas), vous pourrez toujours vous réjouir en voyant que la torture s'arrête après 150 pages, pour laisser place à une histoire courte étonnamment beaucoup plus plaisante que le récit principal.
Mais cela ne suffit pas à sauver ce tome. Kouji Seo semble avoir décidé de rendre ses personnages toujours plus idiots, incohérents et horripilants, et il y parvient sans mal. Quelque part, c'est un exploit.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
6 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs