A Town where you live Vol.25 - Actualité manga
A Town where you live Vol.25 - Manga

A Town where you live Vol.25 : Critiques

Kimi no Iru Machi

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 11 Janvier 2018

La vie de jeunes adultes se poursuit pour Haruto, Yuzuki et leurs connaissances, et bien des choses passionnantes les attendent encore... euh... ou non.


Commençons donc par les quelques brefs bonnes petites avancées du volume : une belle demande faite par notre héros à sa bien-aimée, un petit focus sur les difficultés et les vices de la recherche d'emploi, l'heureux événement qui attend Takashi et Kiyomi... et... ben... c'est tout.


Il s'agit pourtant d'événements forts dans la nouvelle vie des différents personnages concernés, et ces moments auraient pu être très beaux. Mais il y a toujours, dans cette interminable série, ce goût de Kouji pour prendre des détours profondément inintéressants et très, très lourds. Et ça commence dès la première partie du volume, où l'on suit pendant quelques dizaines de pages nos deux héros qui cherchent désespérément un peu partout un endroit où faire l'amour parce que chez eux les murs sont trop fins et leur jeune voisine Chisa pourrait tout entendre... La belle demande de Haruto est balancée au beau milieu de ce gros n'importe quoi, et n'a alors aucune saveur. Quant à Takashi et Kiyomi, l'heureux événement qu'ils attendent aurait du, là aussi, être fort en émotion, car c'est un moment capital pour eux deux... mais pendant la première partie de ce passage l'auteur alourdit le truc avec les éternelles remarques de gros beauf de Takashi, qui n'a quasiment pas changé en 25 tomes. Haruto dit pourtant qu'il est devenu mature... hum, non. Ça ne se voit pas.


Le plus gros problème reste toutefois du côté du principal aspect du tome : les questions d'avenir et la recherche d'emploi. On a bon espoir quand on voit que Seo revient un peu sur l'attachante Asuka, elle aussi en plein questionnement sur la voie qu'elle doit suivre... mais au bout de ce bref passage, il n'y a aucune avancée. Quant à la recherche d'emploi par notre héros, elle offre des idées pas si mal que ça en montrant les difficultés de cette situation... mais une nouvelle fois, le mangaka prend des détours assez incompréhensibles, en rallongeant inutilement les choses via l'apparition d'un énième personnage féminin insupportable : Misa, la demoiselle s'affichant en couverture. Leur rencontre tient sur trois fois rien, et la miss horripile d'emblée avec son comportement qui est, sans raison valable, arrogant et agressif. Elle ne cessera ensuite pas de l'être dans la suite du tome, jusqu'à ce qu'on découvre vite fait pourquoi elle est ainsi, mais c'est tellement expédié qu'on s'en fiche et qu'on a le sentiment que le mangaka remplit encore et toujours son récit comme il peut. Ah, et puis évidemment, la miss va vite finir par s'éprendre de Haruto. Comme tant d'autres. Alala, on ne s'y attendait pas.


Même si elle s'offre quelques nuances, Misa est dans un premier temps beaucoup trop insupportable (Haruto le dit lui-même) et tête à claques pour qu'on ait pitié d'elle, mais elle a au moins un mérite : permettre à nouveau à Haruto de montrer tous ses bons côtés, en restant fidèle à ses principes. Notre héros reste gentil et serviable, au point d'être parfois exagérément bonne poire, mais dans certaines situations (ici, le côté assez déshumanisé de la recherche d'emploi, et ce qu'un employeur tente de faire à Misa) il apporte quelque chose de bénéfique. Reste qu'on se demande vraiment pourquoi, à deux tomes de la fin, Seo a encore choisi de faire apparaître un nouveau personnage énervant et inutile, qui ne sert guère qu'à rallonger superficiellement les choses, alors que pendant ce temps le mangaka rushe et foire le travail sur ses autres personnages déjà en place depuis longtemps comme Asuka, Takashi et Kiyomi ?


L'art de meubler les pages avec du vide est toujours aussi "grandiose" dans A town where you live. Difficile de comprendre ce que l'auteur veut faire exactement, tant il prend rarement les bonnes directions et se perd encore dans des dérives sans grand intérêt. Allez, plus que deux tomes !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
5.5 20
Note de la rédaction