A Safe New World Vol.1 - Actualité manga
A Safe New World Vol.1 - Manga

A Safe New World Vol.1 : Critiques

Isekai Demo Bunan ni Ikitai Shoukougun

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 03 Novembre 2020

Après déjà quelques titres dans le genre, les éditions Komikku continuent d'exploiter le registre actuellement très populaire avec la sortie, il y a quelques jours à peine, du premier volume d'A Safe New World. Première série du mangaka Kou Sasamine qui la dessine depuis 2019 dans le magazine Mag Comi de Mag Garden au Japon, ce manga est l'adaptation du light novel Isekai Demo Bunan ni Ikitai Shoukougun, écrit par Antai, illustré par Yû Hitaki, et inédit en France.

Avec en introduction son "Bref, tout ça pour dire que j'ai débarqué dans un autre monde" à la manière d'un sketch de Kyan Khojandi, le manga expédie vite fait son concept de base, et à vrai dire il ne faudra pas du tout s'attendre au moindre détail supplémentaire sur la vie passée de notre héros, qui n'est même à aucun moment nommé. Si cette entrée en matière volontairement rapidement pourra clairement décontenancer une part du lectorat, elle ajoute également une part de mystère autour de lui, tant on n'apprendra pour l'instant absolument rien de sa personne (tout au plus qu'il est plus âgée qu'un autre personnage de 18 ans, sans que son âge soit clairement dit). A voir si des précisions sur lui seront amenées par la suite, ou si le bonhomme restera une "coquille vide"...

C'est donc sur ces bases minimaliste que le gus fait ses premières rencontres d'importance, entre un une prêtresse maniant la magie, détectant les mensonges et nommée Maya, un "papi" bienveillant et fiable, et surtout Ilias Razzel, chevaleresse du royaume de Taïz à qui l'on a confié la mission d'éliminer les bandits de grand chemin. Extrêmement rapides là aussi, ces premières rencontres, de ce fait, apparaissent presque trop lisse et faciles, mais fort heureusement les auteurs sauront rapidement rendre les choses plus intéressantes dès lors que notre héros, après avoir plus ou moins acquis la confiance de ses premières rencontres, se retrouvera impliqué dans une première affaire d chasse aux brigands avec, à la clé, le besoin de stopper un ennemi nécromancien aussi puissant qu'inquiétant de par la manière dont il tient sous son joug ses sbires en les menaçant de les torturer au-delà de la mort.

C'est précisément à partir de là que notre héros montre réellement sa personnalité, dont on peut dire qu'elle est en deux temps... la première étant plutôt humoristique ! Effectivement, nombre de petites situations le montrent très nonchalant (il n'essaie même pas de retenir le nom improbable de "papy Cara" et lui file directement un surnom, par exemple), et il semble surtout désireux de vivre une vie peinarde en toute sécurité (d'où le titre de la série), loin de tout idéal cliché de devenir un héros ou de se monter un harem, mais ne le peux pas trop pour l'instant au vu des premiers ennuis qui tombent. Mais ce sont précisément ces ennuis qui laissent déjà bien entrevoir son autre facette: celle d'un homme qui, plutôt que de combattre (de toute façon, il est hyper faiblard et n'a aucune magie !), use plutôt de ses connaissances et de ruses parfois sournoises, à tel point qu'elles feraient presque hurler Ilias tant elles vont à l'encontre des principes de chevalerie. Le jeune homme tâche surtout d'analyser, d'anticiper, de s'adapter à la façon de penser de ses ennemis pour essayer de les comprendre afin éventuellement de mieux les piéger, et c'est un aspect qui, sans être nouveau dans le genre, se révèle ici assez prometteur. D'autant plus qu'à l'issue du conflit contre le nécromancien Docora formant déjà un premier petit arc, l'oeuvre distille aussi des éléments intrigants autour de l'impact qu'ont déjà pu avoir auparavant des connaissances terriennes dans cet autre monde.

En somme, A Safe New World va plutôt crescendo dans son histoire au fil de ce premier volume... et c'est un peu le même constat sur le plan visuel. Dans les premiers temps, on sent qu'il s'agit de la première série de Kou Sasamine, notamment car certains designs sont un brin grossiers et certains visages inégaux, mais après cette phase de tâtonnement ça s'améliorer et s'intensifie déjà pas mal au bout du tome. Surtout, le dessinateur joue honnêtement entre visages sérieux et acérés et bouilles plus relâchées et un peu comiques.

Côté édition, c'est du bon de la part de Komikku, avec une bonne qualité de papier et d'impression, un travail de lettrage soigné, une traduction correcte de Fabien Nabhan, et une jaquette proche de l'originale japonaise tout en s'offrant un logo-titre bien dans le ton.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction