:REverSAL Vol.2 - Actualité manga

:REverSAL Vol.2 : Critiques

:REverSAL

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 27 Mars 2014

critique 1


La jeune maiko Ayame est parvenue à s'extirper du Kyoto inversé où elle avait été propulsée par une étrange console de jeu, et où elle avait rencontré d'autres humains, mais aussi et surtout des êtres à l'apparence de zombie qu'elle a préféré évité de tuer, par altruisme. Une fois revenue dans son monde, elle n'est toutefois pas sauvée, loin de là, car le jeu se poursuit, et elle devra bientôt retourner de force dans l'autre monde, avec en tête des faits inexplicables et beaucoup de question. L'autre Ayame du jeu, sur laquelle elle tombe dans son monde, acceptera-t-elle de lui donner plus d'informations ?

Une fois le premier tome achevé, beaucoup de questions se posaient sur ce Kyoto inversé, sur ses habitants à l'apparence ingrate, et sur qui se cache derrière l'organisation de ce jeu mortel. Une fois la conclusion de cette courte série arrivée, on constate que Kemuri Karakara a pris soin de répondre à toutes les principales questions, en exploitant mieux que dans le premier volume son concept du monde inversé et son ambiance ancrée dans un Japon à mi-chemin entre le traditionnel et la modernité du jeu. Ainsi les explications parviennent-elles à tenir la route en s'axant autour de concepts folkloriques proprement japonais, plutôt bien tournés, et inversant (c'est le cas de le dire) de jolie manière le véritable rôle des "zombies". L'auteur parvient à rester assez cohérent et évite la banalité d'un simple manga de zombie, d'autant plus avec cette héroïne totalement altruiste... L'ensemble est rythmé, plus riche en rebondissements que le premier tome... mais certaines limites restent bien visibles.

La première de ces limites, c'est l'aspect caricatural des personnages humains. Si l'altruisme et le sens de la justice de notre héroïne passe bien et renforce son charme, il est difficile d'être totalement convaincus par les autres humains, surtout l'autre Ayame, Takayuki et tous les participants du jeu, qui change trop soudainement de comportement. Cela est évidemment dû à la brièveté de la série, mais quelques pages supplémentaires n'auraient pas été de trop pour mieux peaufiner les protagonistes. Le pire reste toutefois Daichi, stéréotype du méchant taré qui veut tuer tout le monde pour son simple plaisir, plaisir qu'il ne trouve pu de façon suffisante dans les jeux vidéo dont il s'abreuve... Plutôt que de bien traiter sa vague influence jeux vidéo, Kemuri Karakara, après avoir sous-exploité ce concept dans le premier tome, nous offre en Daichi l'un des pires préjugés vidéoludiques. Heureusement que l'auteur n'insiste pas là-dessus plus que de raison. L'autre point dommageable concerne le rôle exact de la grande soeur d'Ayame, sur laquelle les explications restent peu claires et assez maigres, alors qu'elle est en quelque sorte la clé de tout. Enfin, il y a le manque d'exploitation de l'aspect inversé de la ville sur le plan visuel. Si l'auteur parvient à exploiter de belle façon le monde inversé au coeur de son histoire, en le mettant directement en lien avec le monde normal, il reste dommage que, du côté des décors, on ne ressente pas plus l'aspect inversé.

Au final, Kemuri Karakara retombe bien sur ses pattes en offrant un deuxième et dernier tome plutôt prenant, toujours aussi joliment gratté, bien rythmé et exploitant mieux le concept du monde inversé. Pour une courte série B n'ayant pas d'autre but que de divertir, :REverSAL s'en tire honnêtement, même si tout n'est pas satisfaisant.


critique 2


Après un voyage sanglant dans le "Kyoto de l'envers", Ayame retourne dans le monde réel : ce qu'elle vient de vivre était-il un rêve ? Il semble que non, puisque cette dernière va vite être de nouveau projetée dans cet univers parallèle et encore plein de mystères...

La vie d'Ayame est plutôt bouleversée depuis peu : alors qu'elle vient de sortir d'un monde étrange où les gens se battent contre des genres de zombies plutôt particuliers, la voici renvoyée dans cet univers où il semble bien difficile de sortir. Mais de nombreuses questions se posent : qui organise ces différents jeux de la mort, qui sont réellement ces zombies et quel est l'intérêt de ce jeu si cruel ? Tant de questions que notre Ayame va tenter de résoudre par son dernier voyage mais malheureusement pour elle les autres humains qui participent au jeu ne seront pas du même avis, et souhaiteront plutôt continuer les batailles sanglantes...

Ainsi se termine cette courte série qu'est :REverSAL. A la fin du premier tome nous étions en mesure de nous poser des questions sur ce qu'allait nous proposait la série et au final nous en sortons avec un avis mitigé. Si le premier tome nous présentait le récit comme une sorte de Gantz en version plus allégée, il n'en est rien au final puisque Ayame fera tout pour arrêter les combats et stopper ce jeu du mal. Si d'une part ce traitement est intéressant dans le sens que nous avons une série courte et qu'il est préférable que l'auteur conclut convenablement sa série plutôt que de tenter vainement d'y mettre de l'action à tout va sans aucune morale, le résultat s'avère quand même plutôt mou et assez gnan gnan. Pas mauvais non, mais le traitement des personnages finit par être des plus simples et l'héroïne pourra en décevoir certains par son attitude à vouloir sauver tout le monde.
Mais bon, pour une série en deux tomes dont on n'attendait pas forcément grand chose, le scénario reste maîtrisé et aboutit jusqu'au bout tout comme la patte graphique qui reste agréable à regarder.

:REverSAL finit donc comme il a commencé, en nous proposant du bon et du moins bon, mais en restant égal sur toute la longueur. Loin d'être véritablement marquant, l'auteur aura au moins eu le mérite de faire une histoire au déroulement assez différent de ce qui peut se lire actuellement mais cela n'est malheureusement pas encore suffisant pour passionner le lecteur, surtout en deux volumes. En tout cas, Kemuri Karakara reste un personnage à suivre de près !


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Kiraa7

13 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs