7 milliards d'aiguilles Vol.4 - Actualité manga

7 milliards d'aiguilles Vol.4 : Critiques

70 Oku no Hari

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 13 Octobre 2010


Le début de ce dernier volume voit Hikaru venir en aide à sa tante. L'occasion de revenir sur la relation entre les deux personnages, la tante de Hikaru ayant toujours tenté en vain de sortir sa nièce de son autisme. Un court passage assez touchant, bien que très classique.

Puis l'heure du vrai affrontement final arrive: alors que Hikaru part à la rescousse de Chika, sa camarade de classe possédée par une forme primaire du Maelström, le Coordinateur de l'évolution réapparaît, prêt à éliminer Chika qui constitue un trop grand danger dans la nouvelle étape de l'évolution qui se prépare. Mais Hikaru, soutenue par Exaether et le Maelström, parvient à convaincre le Coordinateur de lui laisser une chance de sauver son amie... Notre héroïne et les deux entités qui sont en elle parviendront-ils à sauver Chika et à renverser le cours de l'évolution ?

Après un troisième volume qui laissait un peu circonspect, ce quatrième tome voit l'auteur Nobuaki Tadano rester jusqu'au bout dans son trip. Hikaru, en sauveuse de l'humanité, va lutter contre le cours de l'évolution lui-même pour sauver tout le monde, à commencer par sa camarade de classe Chika. On regrettera ici la fadeur de ce final, qui, sans être mauvais, ne surprend en rien et termine l'oeuvre de manière très convenue. En effet, si Chika est devenue ainsi, c'est uniquement à cause de la solitude qu'elle éprouvait, solitude, une solitude que connaissait bien Hikaru avant qu'elle ne s'ouvre aux autres. Et cette fois-ci, c'est elle qui permettra à sa camarade de s'ouvrir, cet état de fait enfonçant le récit dans une ode à l'amitié un peu trop mièvre. Quant à Exaether et au Maelström, leur final ne brille guère que par des répliques convenues sur le fait qu'ils aient évolué en même temps que Hikaru. Et on ne parlera pas du Coordinateur, qui disparaît comme il est apparu.

Quoi qu'il en soit, ce quatrième tome est loin d'être mauvais pour autant. La mise en scène et le découpage de Tadano restent très fluides et agréables, et son trait clair, à la limite de l'épuré par moments, ainsi que sa narration assez posée et ses plans parfois contemplatifs, offrent à l'ensemble, jusqu'au bout, une atmosphère toute particulière.

Restant sympathique à suivre malgré tout, le final de 7 milliards d'aiguilles ne tient pas toutes promesses de par le fait qu'il reste trop convenu. La très bonne surprise du début d'année a laissé place ici à une petite déception. Mais une chose reste sûre: Nobuaki Tadano est un auteur à suivre.

Signalons qu'en fin de volume, nous retrouvons une histoire courte de Nobuaki Tadano d'une trentaine de pages, conçue avant 7 milliards d'aiguilles, et dont l'héroïne a inspiré Hikaru. Une historiette pas transcendante mais sympathique à suivre, histoire de prolonger un peu le plaisir, et qui tend à affirmer le goût de l'auteur pour les héroïnes décalées.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs