2nd love - Once upon a lie Vol.1 : Critiques

2 dome no koi ha usotsuki

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 13 Mars 2014

Critique 1


Sumi Hasegawa, âgée de 28 ans, est amoureuse depuis 10 ans du même homme, Natsuki, sans avoir jamais réussi à déclarer une bonne fois pour toute ce qu’elle ressentait à son égard. Cette vie quotidienne des plus banales et plates finit cependant par être bouleversée mais pas vraiment pas dans le bons sens pour notre héroïne, hélas. En effet, en une même journée, elle rencontre un jeune garçon/serveur aux manières entreprenantes et au ton acéré et acerbe, qui se trouve être le jeune frère de l’homme qu’elle aime, et lui-même va bientôt se marier... Et pour éviter de craquer devant Natsuki, Hasegawa finit par accepter la demande incongrue et inattendue du jeune frère, Satsuki, à savoir sortir avec lui.

Voilà que les éditions Kaze manga nous proposent leur nouveauté shojo de l’automne 2013, une mini-œuvre qui s’inscrit dans la lignée d’un Happy marriage. Maintenant, il faut voir si le titre sera tout aussi divertissant et drôle tout en étant bien évidemment différent.

Il nous paraît évident que 2nd love sera une série des plus classiques, ce qui ne veut pas dire pour autant que celle-ci sera obligatoirement redondante ou encore ennuyeuse. Le lecteur saura juste à quoi s’attendre. Au delà des bases bien connues à tout shojo, le titre attirera l’œil de par des protagonistes, que ce soit principaux ou encore secondaires, simples mais drôles et un minimum développés, rendant dès lors leurs interactions tout autant amusantes et fluides à suivre. L’héroïne se montre d’emblée intéressante et fidèle à elle même (elle ne tombe pas amoureuse en deux temps trois mouvements de son nouveau prétendant), c’est à dire une femme qui essaie d’être forte tout en étant intérieurement plus sensible. Et parfois, ses réactions seront différentes de ce que pourraient attendre les autres personnages ou encore même le lecteur, ce qui ne peut que renforcer l’intérêt et l’attachement que l’on pourrait avoir pour ce protagoniste. On pensera notamment au moment où, alors qu’elle donnait l’impression d’être sur le point de pleurer après la découverte du mariage de son amour de 10 ans, Hasegawa fait comme si de rien était et tente désespérément d’allumer sa cigarette, tout en remettant le beau et jeune Satsuki à sa place. L’autre personnage intriguant qui retiendra un peu plus aussi notre attention est celui de Satsuki même. Effectivement, Akimi Hata parsème de petits indices tout au long du récit, parfois implicite ou explicite, pour mieux faire comprendre au lecteur quelles sont les véritables raisons pour un jeune garçon d’avoir réagi de telles manières avec l’héroïne. Ce qui à pour conséquence de rendre les situations par moment tout aussi saugrenues, drôles que touchantes. C’est ainsi que par la seule force d’un début d’histoire classique et efficace et de par les caractères et corrélations des personnages, on est emporté sans aucune difficulté dans les péripéties de cette nouvelle série et on en ressort de fort bonne humeur après lecture.

Pour ce qui est du dessin, l’auteure garde un trait des plus classiques mais agréables et sachant comme il se doit d’aller dans les détails. Du côté de l’édition, rien à redire au niveau de la traduction et de la qualité du papier.

En somme, 2nd love est un petit shojo qui ne révolutionnera pas le genre même mais qui aura le grand mérite de développer avec originalité ses personnages et les quiproquos qui s’en suivent. Une bonne découverte, il n’y a plus qu’à espérer que l’œuvre continue sur cette voie !


Critique 2


En une grosse quinzaine de séries, le magazine Petit Comic des éditions Shogakukan a su se tailler une réputation flatteuse dans notre pays auprès des lectrices. S'attachant souvent à dépeindre l'amour de façon à la fois coquine, humoristique et néanmoins mâture et sensible, le magazine a vu passer dans ses pages quelques-uns des plus célèbres noms de ce type de josei : Yuki Yoshihara, Maki Enjôji, Tomu Ohmi... Toutefois, cette fois-ci, c'est une auteure jusque là inconnue en France que les éditions Kazé Manga nous proposent de découvrir : Akimi Hata, une mangaka qui a commencé sa carrière en 2007, et qui offre avec 2nd Love un digne héritier de ses illustres prédécesseurs.

2nd Love, c'est l'histoire de Sumi, 28 ans, employée dans une société de cosmétique, et toujours célibataire malgré les années qui passent. Ce célibat, elle le doit à son incapacité de se déclarer à Natsuki, un collègue de travail, et surtout l'homme dont elle est amoureuse depuis dix ans, depuis l'époque de l'université. Seulement, son amour transi est sur le point d'être définitivement bafoué, quand Natsuki annonce son mariage. Le monde autour de Sumi s'écroule, au moment même où commence à rôder autour d'elle Satsuki, le petit frère de Natsuki, nouvellement embauché à temps partiel dans l'entreprise en tant que serveur dans la très particulière cantine récemment mise en place par la patronne de Sumi : un self où il n'y a que des beaux gosses triés sur le volet !

2nd Love commence par la plus classique des mises en bouche : une cruelle déception amoureuse pour une femme qui, incapable d'évoluer, approche doucement de la trentaine. Et nul doute que tout comme ce début, la fin est déjà toute tracée. Entre les deux, pourtant, cette courte série de 5 tomes a tout ce qu'il faut pour proposer un divertissement bien huilé, à commencer par une héroïne très appréciable. Car si Sumi, coincée dans des sentiments inavoués depuis dix ans, est une novice totale en amour malgré ses 28 ans, elle n'en est pas pour autant trop fragile et trop naïve. Persuadée que Natsuki aime les femmes fortes, elle s'est toujours appliquée à apparaître comme telle, et continue de l'être même quand Natsuki déclare qu'il va se marier. Pour la jeune femme, pas question de fondre en larmes ou de montrer ses faiblesses : elle sait rester impassible en apparence... En apparence. Car au fond d'elle, bien évidemment, c'est le remue-ménage. Son rêve amoureux s'effondre subitement, et dans le fond, elle ne peut que constater qu'elle ne peut s'en prendre qu'à elle, car en dix ans, elle aurait largement pu trouver l'occasion de passer le cap avec Natsuki et de le découvrir plus en détail.

C'est à ce moment précis qu'intervient Satsuki, le petit frère, beau gosse dragueur propulsé en tant que serveur dans une cantine où les quatre mâles présents sont de véritables nids à fantasmes pour toutes les employées. Alors que Sumi reste médusée par l'annonce du mariage de Natsuki, le jeune frangin, qui se souvient bien d'elle, lui fait une proposition un peu indécente : la "consoler" en se faisant passer pour son petit ami. Une relation ambiguë commence alors entre eux. Une relation pas totalement voulue par Sumi, qui n'a pas vraiment la force actuellement de repousser totalement Satsuki (c'est bien connu, on n'est jamais plus faible que lors d'une déception amoureuse), mais en a toutefois suffisamment assez pour l'envoyer paître comme il se doit lors de ses tentatives les plus osées, ce qui donne lieu à quelques situations délicieuses. Quant à Satsuki, sa façon d'être reste assez difficile à cerner. Il n'hésite pas à fricoter avec d'autres filles, mais semble néanmoins réellement intéressé par notre héroïne, qu'il n'avait jamais vraiment oubliée depuis leur rencontre des années auparavant.

Cette relation basée sur un mensonge, ambiguë, fragile et conflictuelle juste comme il le faut, portée par cette héroïne aussi forte extérieurement que fragilisée intérieurement et par ce jeune beau gosse pas facile à cerner, fait pour l'instant tout le sel de ce premier tome, qui se lit tout seul et avec plaisir. Mais désormais, on attend un peu plus de tout ce qu'il y a autour, les personnages secondaires étant malheureusement encore trop discrets. Dans le genre cougar décomplexée vis-à-vis des beaux mecs qu'elle embauche, la supérieure de Sumi est vraiment excellente, mais peu mise en avant. De même, les trois autres serveurs de la cantine, tous assez différents les uns des autres, sont pour l'instant totalement au second plan. Quant à Natsuki et sa future femme, ils sont eux-mêmes assez discrets.

Le coup de crayon de l'auteure est dans la lignée de ce que l'on peut trouver habituellement dans le genre : classique mais plaisant, porté par des belles gueules côté garçons, et par des figures plutôt mâtures et belles sans avoir besoin d'en faire trop côté filles. Sumi est une belle femme, son entourage en a d'ailleurs conscience, mais sa beauté n'en est pas pour autant exagérée.

En somme, 2nd Love a tout ce qu'il faut pour séduire les amatrices et amateurs du genre. Il ne manque guère que des personnages secondaires plus présents, mais gageons que les volumes suivants sauront combler ce petit manque.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
titali
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs