10 count Vol.2 - Actualité manga
10 count Vol.2 - Manga

10 count Vol.2 : Critiques

Ten count

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 12 Juin 2015

Critique 1


Au fil des séances avec Kurose, le mysophobe Shirotani a petit à petit appris à surpasser certaines de ses angoisses, et parvient même à se lier un peu avec certaines personnes de son entourage, dont Mikami. Mais le chemin est encore long, comme le prouve son incroyable difficulté à boire dans le verre d'un autre malgré ses efforts. Et pourtant, le psychologue décidé brusquement de mettre fin aux séances, au grand dam de Shirotani qui n'est pas loin de replonger dans ses angoisses... Mais pourquoi Kurose a-t-il soudainement pris cette décision ? Et pourquoi Shirotani se sent-il si mal à l'idée de ne plus le voir, au point de ne plus sortir de chez lui ?

Les réponses à ces questions se laissent deviner petit à petit, et témoignent, comme souvent chez Rihito Takarai, d'un joli focus psychologique qui n'a pas forcément besoin d'en dire trop pour faire comprendre la situation. On comprend très vite que d'un côté Shirotani ne comprend pas les sentiments qui sont nés en lui au point de le déprimer, et de l'autre côté que Kurose craint de céder à ses pulsions s'il revoit son patient... La narration de Takarai reste fine, jusqu'à ce que tout explose soudainement quand les deux hommes se revoient enfin. Les leçons reprennent, mais les sentiments de tous les deux se concrétisent aussi finement que brutalement. Finement, grâce à la manière dont la mangaka amène les choses. Brutalement, de par le craquage de Kurose qui finit par révéler tous les sentiments à travers une scène un peu crue, explicite, dans un style que l'on ne connaissait pas encore chez Takarai, et qui révèle chez les deux hommes des tendances quasiment SM qui promettent beaucoup pour la suite.

L'un est blanc (shiro), pur, ayant toujours pris soin de ne pas se salir. L'autre est plus sombre, noir (kuro), déjà pris dans ses sentiments et menaçant de céder à ses pulsions presque sadiques/dominatrices. Entre eux deux, la relation évolue avec autant de justesse que de force, et cette relation plus que les leçons-mêmes pourrait bien être ce qui aidera le plus Shirotani à vaincre ses phobies.

Clairement, ce tome, à ce jour le plus cru de l'habituellement très douce Rihito Takarai, pourra choquer un peu les plus prudes lectrices de l'auteure. Mais le fait est que le contenu, où Shirotani est partagé de façon quasiment masochiste entre son dégoût et son désir, est habilement justifié, témoigne de toute l'ambiguïté des sentiments des personnages, et entremêle puissamment ces sentiments à la volonté de guérison du secrétaire.

Souffrance et désir, thérapie et amour ne feront bientôt plus qu'un, et on attend évidemment beaucoup de la suite.


Critique 2


Depuis que Kurose a mis fin à leur relation médecin/patient, Shirotani souffre et n’a plus la force de sortir de chez lui. L’ami de Shirotani, Mikami, ainsi que son patron sont inquiets, ils décident donc de prévenir Kurose du mal-être de Shirotani. Seul lui sera capable de sortir Shirotani de son enfermement. Kurose comprendra-t-il pourquoi Shirotani souffre à ce point ? Acceptera-t-il de l’aider à nouveau pour le sortir de sa maladie ?


C’est un homme meurtri non plus dans sa chair, mais dans son âme que nous voyons là terré chez lui. Shirotani ne comprend ni les sentiments qui sont en lui ni la souffrance qu’il ressent. Mais quand Kurose demande de le rejoindre à leur endroit habituel alors qu’il n’avait plus de nouvelles, la maladie est occultée. Shirotani sera capable de faire une chose dans sa liste que jamais jusqu’à présent il ne pouvait faire, et tout ceci sans s’en rendre compte. En effet, les sentiments qui le tourmentent sont plus forts que ses tocs. L’envie de le voir, lui, est plus forte que sa maladie.


Kurose de son côté joue également cartes sur table et avoue à Shirotani ses désirs les plus profonds, qui ont été la raison pour laquelle il ne pouvait plus être son médecin.


Les cartes sont posées et Shirotani en proie au doute, à la souffrance, mais également à une attraction enivrante pour Kurose n’arrive pas à lutter contre cette attirance un brun masochiste. Même si certains gestes l’écœurent, il ne peut pas s’empêcher d’éprouver du plaisir et du désir quand Kurose est là et s’il pose le bout de ses doigts sur lui. Quant à Kurose, il nous dévoile une nouvelle facette de sa personnalité qui remplit de désir est teintée de sadisme...


Rihito Takarai nous emmène dans un monde à la fois de désir et de souffrance. Un deuxième tome tout simplement sublime tout comme la couverture.




Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Einah

18 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs