Déjà la fin pour ce projet bien plus ambitieux que l’auteur lui-même ne le réalise, avec un format très court qui frustre assez franchement puisque le quatrième tome voit l’auteur expédier en quelques pages les problématiques lancées, jusqu’à nous laisser sur une ouverture vers ce qui ressemble très fortement à un second cycle, sans qu’aucune information ne vienne le confirmer, ni dans le volume ni depuis la conclusion en février 2021 au Japon…
Les deux tomes démarrent directement sur la grande bataille entre la fédération impériale de Kohto et l’empire de Kuchihito et impressionnent par la démultiplication des armures tout autant que par le maintien d’un sacré mystère dramatique autour du redoutable guerrier que l’on suit depuis le début. L’auteur n’hésite pas à surprendre régulièrement, ce qui est facilité par la brièveté de la série, permettant de se séparer d’un ou de l’autre personnage sans avoir vraiment pu saisir s’il était central ou non. En refermant le quatrième volume on réalise ainsi l’impressionnant équilibre narratif en deux « cycles » progressifs mais tout à fait cohérents. De même les personnages tous dotés de leur propre intérêt sont très réalistes, l’auteur se gardant bien de donner des bons ou mauvais points d’un côté comme de l’autre, hormis deux-trois généraux sadiques qui font office de méchants désignés. Dans ce monde en guerre la morale est tout à fait secondaire et les belles âmes ne durent pas longtemps.
Abusant du fun de sa technologie Hakukai, Kaiji Nakagawa invente telle faculté originale ou telle armure mythique sans jamais tomber dans l’incohérence et en progressant toujours vers du plus impressionnant. On prend alors un très grand plaisir à assister à ces combats dantesque fracassant la terre tels des Super-Sayan sans pour autant rendre leurs porteurs invincibles. Car les combats restent tout à fait mortels et la violence crue est bien présente dans Shadow of the Ring. Toujours un peu perdus dans les entrelacs stratégiques des royaumes et factions, on reste néanmoins tout à fait impliqué dans une série dont le seul point faible reste le dessin.
Non qu’ils soient mauvais, recréant un univers antique plutôt engageant et proposant des designs ethniques ou autour de la technologie Hakukai fort réussis. Mais il faut reconnaître que les personnages comme les décors restent assez frustes et affaiblissent assez considérablement ce manga qui aurait sinon été candidat aux cinq Calvin. Dommage donc que les moyens (artistiques et de durée) n’aient pas été fournis à ce très beau projet qui aura su surprendre plus d’une fois au cours de ces quatre petits albums. Et c’est déjà pas mal!
De etagereimaginaire [143 Pts], le 19 Octobre 2024 à 11h06
Déjà la fin pour ce projet bien plus ambitieux que l’auteur lui-même ne le réalise, avec un format très court qui frustre assez franchement puisque le quatrième tome voit l’auteur expédier en quelques pages les problématiques lancées, jusqu’à nous laisser sur une ouverture vers ce qui ressemble très fortement à un second cycle, sans qu’aucune information ne vienne le confirmer, ni dans le volume ni depuis la conclusion en février 2021 au Japon…
Les deux tomes démarrent directement sur la grande bataille entre la fédération impériale de Kohto et l’empire de Kuchihito et impressionnent par la démultiplication des armures tout autant que par le maintien d’un sacré mystère dramatique autour du redoutable guerrier que l’on suit depuis le début. L’auteur n’hésite pas à surprendre régulièrement, ce qui est facilité par la brièveté de la série, permettant de se séparer d’un ou de l’autre personnage sans avoir vraiment pu saisir s’il était central ou non. En refermant le quatrième volume on réalise ainsi l’impressionnant équilibre narratif en deux « cycles » progressifs mais tout à fait cohérents. De même les personnages tous dotés de leur propre intérêt sont très réalistes, l’auteur se gardant bien de donner des bons ou mauvais points d’un côté comme de l’autre, hormis deux-trois généraux sadiques qui font office de méchants désignés. Dans ce monde en guerre la morale est tout à fait secondaire et les belles âmes ne durent pas longtemps.
Abusant du fun de sa technologie Hakukai, Kaiji Nakagawa invente telle faculté originale ou telle armure mythique sans jamais tomber dans l’incohérence et en progressant toujours vers du plus impressionnant. On prend alors un très grand plaisir à assister à ces combats dantesque fracassant la terre tels des Super-Sayan sans pour autant rendre leurs porteurs invincibles. Car les combats restent tout à fait mortels et la violence crue est bien présente dans Shadow of the Ring. Toujours un peu perdus dans les entrelacs stratégiques des royaumes et factions, on reste néanmoins tout à fait impliqué dans une série dont le seul point faible reste le dessin.
Non qu’ils soient mauvais, recréant un univers antique plutôt engageant et proposant des designs ethniques ou autour de la technologie Hakukai fort réussis. Mais il faut reconnaître que les personnages comme les décors restent assez frustes et affaiblissent assez considérablement ce manga qui aurait sinon été candidat aux cinq Calvin. Dommage donc que les moyens (artistiques et de durée) n’aient pas été fournis à ce très beau projet qui aura su surprendre plus d’une fois au cours de ces quatre petits albums. Et c’est déjà pas mal!