Otomo se présente comme un hors-série annuel de Rockyrama (magazine consacré au cinéma américain), dédié à la pop culture japonaise. On retrouve donc l'équipe de Rockyrama pour ce qui est plus un fanzine qu'un magazine (dans le sens où Otomo est fait par des fans pour des fans), avec des avis qui assument totalement leur subjectivité pour donner envie de (re)voir ou (re)lire les oeuvres évoquées.
Le prix (12,50 euros) peut paraitre élevé pour un magazine mais l'objet le justifie : 168 pages avec une très belle iconographie. Les sujets sont clairement orientés vintage (ce second numéro est d'ailleurs daté de juin 1987 !), le kitch voir le déviant, ce qui en fait un magazine destiné à un publlic averti oou en tous cas de niche !
Otomo a pour ambition d'englober l'ensemble de la pop culture japonaise. On retrouve donc au sommaire de ce numéro, de la musique pop (The 5.6.7.8's), des jeux vidéos (Super Mario Sunshine, les pubs de la Sega Saturn), un peu de cusine (les gyozas), une série (Midnight Driver) ou de la robotique.
Bien sûr, Otomo se penche plus spécialement sur :
- le cinéma live : un très bon dossier Godzilla (qui n'est pourtant pas un sujet qui m'intéresse) avec interview dans d'un réalisateur historique de la saga et analyse de l'évolution des films, un hommage (trop court) à Seijun Suzuki, un article de fond sur les films de fantômes et l'histoire d'un film sulfureux voire maudit (l'Empire des Sens) ;
- les animes : un dossier assez complet sur les robots de Mazinger Z à nos jours, quelques pages sur l'anime Ken le Survivant et sa VF (le seul article assez négatif sur l'oeuvre évoquée), une rétrospective Satoshi Kon, une remise dans son contexte de l'utilisation des tentacules (si si) et une apologie de Your Name (quasiment le seul article sur une oeuvre récente, le magazine semblant être lié à @Anime, ceci explique peut-être cela) ;
- le manga : une biographie et un port-folio Kamimura (reprennant des dessins de l'exposition présentée à Angoulême et récemment Bruxelles) et un article important sur Kazuo Umezzu.
Le ton est léger et décalé, le style agréable, l'iconographie de qualité et l'analyse souvent intéressante. Je recommande !
De bakagoku [4558 Pts], le 10 Septembre 2017 à 10h36
Otomo se présente comme un hors-série annuel de Rockyrama (magazine consacré au cinéma américain), dédié à la pop culture japonaise. On retrouve donc l'équipe de Rockyrama pour ce qui est plus un fanzine qu'un magazine (dans le sens où Otomo est fait par des fans pour des fans), avec des avis qui assument totalement leur subjectivité pour donner envie de (re)voir ou (re)lire les oeuvres évoquées.
Le prix (12,50 euros) peut paraitre élevé pour un magazine mais l'objet le justifie : 168 pages avec une très belle iconographie. Les sujets sont clairement orientés vintage (ce second numéro est d'ailleurs daté de juin 1987 !), le kitch voir le déviant, ce qui en fait un magazine destiné à un publlic averti oou en tous cas de niche !
Otomo a pour ambition d'englober l'ensemble de la pop culture japonaise. On retrouve donc au sommaire de ce numéro, de la musique pop (The 5.6.7.8's), des jeux vidéos (Super Mario Sunshine, les pubs de la Sega Saturn), un peu de cusine (les gyozas), une série (Midnight Driver) ou de la robotique.
Bien sûr, Otomo se penche plus spécialement sur :
- le cinéma live : un très bon dossier Godzilla (qui n'est pourtant pas un sujet qui m'intéresse) avec interview dans d'un réalisateur historique de la saga et analyse de l'évolution des films, un hommage (trop court) à Seijun Suzuki, un article de fond sur les films de fantômes et l'histoire d'un film sulfureux voire maudit (l'Empire des Sens) ;
- les animes : un dossier assez complet sur les robots de Mazinger Z à nos jours, quelques pages sur l'anime Ken le Survivant et sa VF (le seul article assez négatif sur l'oeuvre évoquée), une rétrospective Satoshi Kon, une remise dans son contexte de l'utilisation des tentacules (si si) et une apologie de Your Name (quasiment le seul article sur une oeuvre récente, le magazine semblant être lié à @Anime, ceci explique peut-être cela) ;
- le manga : une biographie et un port-folio Kamimura (reprennant des dessins de l'exposition présentée à Angoulême et récemment Bruxelles) et un article important sur Kazuo Umezzu.
Le ton est léger et décalé, le style agréable, l'iconographie de qualité et l'analyse souvent intéressante. Je recommande !