Mon village est un manga de Jun Hatanaka, auteur populaire des années 70/80 relativement éloigné du marché classique du manga.
Ayu démissionne de son poste en ville et pars en quête d'action ayant du sens pour elle. Elle rejoins son amie Ryûko dans le village reculé de Mizusawa. L’État cherche coûte que coûte à construire un barrage dans la vallée et le village serait majoritairement recouvert d'eau. Ayu décide de devenir reporter et d'agir pour empêcher la construction de se barrage. Mon village est un manga difficile à lire. Le ton continuellement grivois et léger fais que l'on met du temps à s'attacher au personnages et à voir où l'auteur nous emmène.
Petit à petit, on s'attache au personnage et au lieu, on suis la petite vie du village, dans son quotidien et ses traditions.
Les blagues graveleuses sont omniprésentes (et très lourdes). Ayu est constamment sujet au harcèlement sexuel des villageois. Elle pense que c'est juste due au fait qu'elle vienne d'ailleurs mais on se rends vite compte que les hommes décrits par Hatanaka sont presque tous comme ça.. obsédés, pervers et menteurs.. Si on ajoute l'amie Ryûko qui se déshabille en permanence pour asticoté le sexe des hommes malgré son mari (qui ne sais que dire « mais toi, tu..) le ton est donné.
Pourtant on se rends compte rapidement que c'est ce duo de femmes fortes qui fais bouger les choses dans la lutte contre le barrage. Ayu qui a vécu en ville laisse échapper parfois des idées féministes qui passent totalement au dessus de la tête des villageois hommes obnubilés par ce qu'elle a entre les jambes..
Le dessin est aussi difficile à cerner que le scénario. Parfois peu agréable à l’œil, ayant des problèmes de perspectives.. il se montre souvent magnifique dans sa représentation de la nature, du village et des douces touches de fantastiques. La narration est très efficace et certaines planches valent le coup d’œil avec un remarquable travail de composition.
Certains passages du manga sont très réussi.. Le moment où Ayu traverse une rue remplie d'hommes la regardant, une case montre soudain Ayu nue et gênée face aux regards lubrique des hommes alors qu'elle porte des vêtements. L'histoire comporte d'autres scènes d’anthologie la plus fameuse mettant en scène des policiers et un fameux singe nommé Tetsu-tarô.
Mon village est un bel hommage au Japon campagnard et à ses traditions. Satire sur la bêtise de l'homme et la bête obstination des politiques à vouloir gagner de l'argent au prix des campagnes, de la natures et contre tout sens logique. Hommage également aux femmes et à l'énergie vitale qu'elles dégagent. Mon village est un beau manga, très original et dur à cerner qui pèche par un abus de situation graveleuses (toutes les deux pages..) mais qui ne manque pas de qualités. La découverte d'un auteur engagé qui vaux le coup d’œil.
De nolhane [7020 Pts], le 13 Mai 2019 à 11h50
Mon village est un manga de Jun Hatanaka, auteur populaire des années 70/80 relativement éloigné du marché classique du manga.
Ayu démissionne de son poste en ville et pars en quête d'action ayant du sens pour elle. Elle rejoins son amie Ryûko dans le village reculé de Mizusawa. L’État cherche coûte que coûte à construire un barrage dans la vallée et le village serait majoritairement recouvert d'eau. Ayu décide de devenir reporter et d'agir pour empêcher la construction de se barrage.
Mon village est un manga difficile à lire. Le ton continuellement grivois et léger fais que l'on met du temps à s'attacher au personnages et à voir où l'auteur nous emmène.
Petit à petit, on s'attache au personnage et au lieu, on suis la petite vie du village, dans son quotidien et ses traditions.
Les blagues graveleuses sont omniprésentes (et très lourdes). Ayu est constamment sujet au harcèlement sexuel des villageois. Elle pense que c'est juste due au fait qu'elle vienne d'ailleurs mais on se rends vite compte que les hommes décrits par Hatanaka sont presque tous comme ça.. obsédés, pervers et menteurs.. Si on ajoute l'amie Ryûko qui se déshabille en permanence pour asticoté le sexe des hommes malgré son mari (qui ne sais que dire « mais toi, tu..) le ton est donné.
Pourtant on se rends compte rapidement que c'est ce duo de femmes fortes qui fais bouger les choses dans la lutte contre le barrage. Ayu qui a vécu en ville laisse échapper parfois des idées féministes qui passent totalement au dessus de la tête des villageois hommes obnubilés par ce qu'elle a entre les jambes..
Le dessin est aussi difficile à cerner que le scénario. Parfois peu agréable à l’œil, ayant des problèmes de perspectives.. il se montre souvent magnifique dans sa représentation de la nature, du village et des douces touches de fantastiques. La narration est très efficace et certaines planches valent le coup d’œil avec un remarquable travail de composition.
Certains passages du manga sont très réussi.. Le moment où Ayu traverse une rue remplie d'hommes la regardant, une case montre soudain Ayu nue et gênée face aux regards lubrique des hommes alors qu'elle porte des vêtements. L'histoire comporte d'autres scènes d’anthologie la plus fameuse mettant en scène des policiers et un fameux singe nommé Tetsu-tarô.
Mon village est un bel hommage au Japon campagnard et à ses traditions. Satire sur la bêtise de l'homme et la bête obstination des politiques à vouloir gagner de l'argent au prix des campagnes, de la natures et contre tout sens logique. Hommage également aux femmes et à l'énergie vitale qu'elles dégagent.
Mon village est un beau manga, très original et dur à cerner qui pèche par un abus de situation graveleuses (toutes les deux pages..) mais qui ne manque pas de qualités. La découverte d'un auteur engagé qui vaux le coup d’œil.