Moi aussi Vol.1 - Actualité manga
Moi aussi Vol.1 - Manga

Avis sur Moi aussi Vol.1

Otona no Mondai Teiki Sakebi

RandyRanda

De RandyRanda [136 Pts], le 20 Décembre 2020 à 23h54

18/20

Un très bon tome !

On ressent vraiment son désespoir, il y a des scènes tellement frustrante par exemple le fait qu'elle ait effacé ou détruite des preuves qui aurait pu aider à son dossier T^T

On ressent bien la frustration des administrations et comment elles usent jusqu'à abandon de la victime. 

Je recommande chaudement et de plus en achetant un tome on fait un don pour la cause <3

Einah

De Einah [4313 Pts], le 01 Novembre 2020 à 11h50

15/20

L'auteur s'attaque à un gros sujet de société avec le harcélement sexuel au travail.

Le début du tome est un peu compliqué à lire. C'est trop fouilli ce qui ternit au message véhiculé. Il aurait fallu que l'auteur pose les choses et qu'elle commence à l'arrivée de Yamaguchi dans l'entreprise. Car on ne se fait pas harceler comme cela du jour au lendemain. C'est petit à petit et très vicieux.

Mais au fil des pages, on est pris par le tourbillon de malêtre de l'héroine et surtout face à son désarroi de ne pas trouver d'écoute. La fin du volume se veut plus positive mais ce n'est pas toujours le cas dans la réalité.

Ryuku

De Ryuku [2749 Pts], le 12 Octobre 2020 à 12h51

16/20

Moi aussi est un manga sur un fort thème social : le harcèlement sexuel au travail.

Ce sujet est transversal et transcende les sociétés. Il s’agit d’un fait qui peut autant concerner le peuple japonais, français qu’américain.

Le récit nous plaçant dans les années 2000 offre un contexte puissant. Au début de cette époque charnière, le harcèlement sexuel était un fait banal, normal, qui ne portait d’ailleurs pas cette dénomination péjorative. Il s’agissait « juste » d’actes d’intérêt de la genre masculine envers une subordonnée, d’actes de complaisance et de galanterie.

Ainsi, le genre masculin semblait penser qu’il aurait même fallut éprouver du plaisir et de la reconnaissance pour ces marques d’intérêt. Comme s’il s’agissait d’une sorte d’honneur d’être le sujet de telles attentions et qu’il fallait en être flatté.

Comment dans ce contexte où la domination masculine prospère et impose sa réalité et ses règles une femme, subordonnée qui plus est, pourrait dire non sans artifices ?

Comment ne pas risquer un harcèlement cette fois psychologique et dur, éreintant par l’ego blessé du mâle ? Le problème est bien là. Dans l’insistance, passant outre les désirs des femmes et en se persuadant qu’elle est forcément intéressée, sans lire le langage corporel de la victime, l’homme se fait des films et s’offusque quand la femme n’est pas réceptive ou le remet franchement à sa place.

Dans leur réalité, oú ils comprennent les choses à leur faveur, il est impensable que la femme ne soit pas intéressée. Ça ne leur traverse même pas l’esprit qu’il puisse y avoir de malaise. C’est ce que l’autrice montre par la différence comportementale entre Dobayashi et Yamaguchi. Tandis que l’un est serein après ces actes de drague, l’autre est dans une tornade de malaise ne cessant de croître, jusqu’à en perdre le sommeil.

Cela aussi est bien retranscrit dans les pages. Même sans être femme, en ressent son angoisse, le grignotement moral que subi Yamaguchi. La compassion arrive et on craint qu’elle reste silencieuse -sans la blâmer- parce qu’on sait qu’une fois l’étape au-delà des attouchements franchie, ce n’en sera que pire. Et qu’il pourrait y avoir une phrase type : « tu ne disais pas non avant »…

L’autrice n’est pas arrivée à ce point. Ces circonstances aggravantes ne se rajoutent pas au harcèlement qu’elle endure. Au contraire, Reiko Momochi montre la rupture qui s’opère quand la victime parvient à rassembler ses forces pour s’opposer à son supérieur.

C’est une coupure car on ressent nettement le changement de ton dans le récit.

 

Une fois le courage rassemblé pour dire non, l’homme aux allures bienveillantes prend les couleurs d’un pervers narcissique…

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