Je ressors de ma lecture avec un sentiment particulier. Je ne peux pas dire que j'ai aimé ni que je n'ai pas aimé. Dès le début on sait ce qui va se passer pour Setchan. On va donc suivre Akkun avec sa vision entre coupé de la vie de Setchan, pour comprendre comment Setchan en est arrivé à ce point de non retour. L'auteur ne depeind pas de sentiment, elle pose ici et là des faits de société, les études, les pre jugés, l'environnement familial de Setchan. Mais en fond y a une dénonciation d'une société laissant la jeunesse à la dérive et qui ne trouve pas d'autres solutions que la violence. Cette vision se confronte à la non chalence de Setchan qui était loin de tout ça. C'est particulier
Étant une œuvre qui a été élue meilleur one Shot sur manga news, je me suis dis qu'il fallait que je me laisse tenter. Déjà, les dessins sont vraiment très beaux et atypiques. Durant toute la lecture, je ne me suis pas du tout ennuyeux, on est captivé. Le scénario est clair, les personnages sont attachants, le seul bémol c'est que je ne comprends pas trop la finalité de l'oeuvre. C'est vraiment triste, et il n'y a pas de moralité derrière. Il ne manquait pas grand chose...
J'ai oublié de le préciser mais il y a un autre point important à noter mais dont il est difficile à exprimer mais qui concerne directement le personnage de Setchan et son monde et dont Akun permet de la faire avancer (et qui se ressent au niveau de la lecture dans les derniers chapitres avec un changement de la personnalité de Setchan).
Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler une partie de l'essence du livre.
Enormément de légèreté et de douceur dans ce récit mais qui révèle aussi des moments forts et poignants.
Comment deux êtres, qui de prime abord semblent à l'opposé et mènent chacun leur vie de leur côté, se rencontrent et apprennent à se découvrir mutuellement.
Setchan est cataloguée comme une fille couchant avec n'importe qui et de stupide/inutile par sa propre famille.
Akun, lui, a une petite copine et fait ses études... bref un quotidien banal qui semble lui convenir du moins jusqu'à cette rencontre avec Setchan.
Car de celle-ci découlera des évènements dont ils n'avaient pas idée des conséquences (et que l'auteure laisse vivre pleinement).
En effet, il n'y a pas de prise de position d'Oshima Tomoko même quand le message se veut un peu plus fort notamment lors de ses manifestations étudiantes ou d'actes plus liés à des mouvances politiques.
Une sorte de mise en retrait qui s'explique de part ses protagonistes qui vivent leur vie à leur manière : insouciante et avec une abstraction de la réalité par moment (voire une occultation).
Il en ressort alors une sorte de monde (référence au titre du livre) dont nous lecteurs sommes irrémédiablement happés comme l'a pu être Akun : nous nous laissons littéralement embarquer en tant que lecteur ou nous allons suivre la vie quasi autarcique de nos protagonistes dans cet univers qui est le leur (et je dois dire avec une pointe de nostalgie inconsciemment).
Car pour vivre ou fuir en quelquesorte cette réalité, cette société et ses codes se pose en fait cette question existentielle de la place de chacun dans ce monde : l'auteure arrive à nous faire ressentir ce cocon qui flirte avec une certaine frontière voire à l'opposé du bon sens ou nos protagonistes vivent et ressentent la vie comme ils l'entendent teintée de cette incompréhension et de cette errance/interrogation liée à la jeunesse (une des scènes les plus fortes et la plus représentative est celle du sitting).
Et vient le final qui vient casser ce monde, cette bulle protectrice que nos protagonistes s'étaient construits telle une jeunesse innocente frappée durement et de manière imprévisible.
Une de ses lectures fortes qui arrive à dénoncer la dérive ou plutôt le côté un peu paumé de cette jeunesse tout en pointant du doigt certaines absurdités dont la société est responsable (notamment au niveau de l'éducation et des relations entre parents-enfants).
Et c'est bien pour cela que l'on ne peut qu'être touché par le monde selon Setchan car ce récit est une critique acerbe de notre société au travers des conséquences d'une jeunesse abandonnée et fauchée par le destin qui plus est.
Merci au Lézard Noir pour cette lecture qui a su me toucher comme seul un Furuya Minoru sait faire!
De Einah [4313 Pts], le 25 Juin 2023 à 22h06
Je ressors de ma lecture avec un sentiment particulier. Je ne peux pas dire que j'ai aimé ni que je n'ai pas aimé.
Dès le début on sait ce qui va se passer pour Setchan. On va donc suivre Akkun avec sa vision entre coupé de la vie de Setchan, pour comprendre comment Setchan en est arrivé à ce point de non retour.
L'auteur ne depeind pas de sentiment, elle pose ici et là des faits de société, les études, les pre jugés, l'environnement familial de Setchan. Mais en fond y a une dénonciation d'une société laissant la jeunesse à la dérive et qui ne trouve pas d'autres solutions que la violence. Cette vision se confronte à la non chalence de Setchan qui était loin de tout ça. C'est particulier
De Monat [838 Pts], le 01 Décembre 2021 à 00h02
Étant une œuvre qui a été élue meilleur one Shot sur manga news, je me suis dis qu'il fallait que je me laisse tenter. Déjà, les dessins sont vraiment très beaux et atypiques. Durant toute la lecture, je ne me suis pas du tout ennuyeux, on est captivé. Le scénario est clair, les personnages sont attachants, le seul bémol c'est que je ne comprends pas trop la finalité de l'oeuvre. C'est vraiment triste, et il n'y a pas de moralité derrière. Il ne manquait pas grand chose...
De GhosT [4435 Pts], le 05 Septembre 2020 à 01h19
J'ai oublié de le préciser mais il y a un autre point important à noter mais dont il est difficile à exprimer mais qui concerne directement le personnage de Setchan et son monde et dont Akun permet de la faire avancer (et qui se ressent au niveau de la lecture dans les derniers chapitres avec un changement de la personnalité de Setchan).
Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler une partie de l'essence du livre.
Bonne lecture!
De GhosT [4435 Pts], le 05 Septembre 2020 à 01h02
Un de mes coups de coeur de cette année 2020.
Enormément de légèreté et de douceur dans ce récit mais qui révèle aussi des moments forts et poignants.
Comment deux êtres, qui de prime abord semblent à l'opposé et mènent chacun leur vie de leur côté, se rencontrent et apprennent à se découvrir mutuellement.
Setchan est cataloguée comme une fille couchant avec n'importe qui et de stupide/inutile par sa propre famille.
Akun, lui, a une petite copine et fait ses études... bref un quotidien banal qui semble lui convenir du moins jusqu'à cette rencontre avec Setchan.
Car de celle-ci découlera des évènements dont ils n'avaient pas idée des conséquences (et que l'auteure laisse vivre pleinement).
En effet, il n'y a pas de prise de position d'Oshima Tomoko même quand le message se veut un peu plus fort notamment lors de ses manifestations étudiantes ou d'actes plus liés à des mouvances politiques.
Une sorte de mise en retrait qui s'explique de part ses protagonistes qui vivent leur vie à leur manière : insouciante et avec une abstraction de la réalité par moment (voire une occultation).
Il en ressort alors une sorte de monde (référence au titre du livre) dont nous lecteurs sommes irrémédiablement happés comme l'a pu être Akun : nous nous laissons littéralement embarquer en tant que lecteur ou nous allons suivre la vie quasi autarcique de nos protagonistes dans cet univers qui est le leur (et je dois dire avec une pointe de nostalgie inconsciemment).
Car pour vivre ou fuir en quelquesorte cette réalité, cette société et ses codes se pose en fait cette question existentielle de la place de chacun dans ce monde : l'auteure arrive à nous faire ressentir ce cocon qui flirte avec une certaine frontière voire à l'opposé du bon sens ou nos protagonistes vivent et ressentent la vie comme ils l'entendent teintée de cette incompréhension et de cette errance/interrogation liée à la jeunesse (une des scènes les plus fortes et la plus représentative est celle du sitting).
Et vient le final qui vient casser ce monde, cette bulle protectrice que nos protagonistes s'étaient construits telle une jeunesse innocente frappée durement et de manière imprévisible.
Une de ses lectures fortes qui arrive à dénoncer la dérive ou plutôt le côté un peu paumé de cette jeunesse tout en pointant du doigt certaines absurdités dont la société est responsable (notamment au niveau de l'éducation et des relations entre parents-enfants).
Et c'est bien pour cela que l'on ne peut qu'être touché par le monde selon Setchan car ce récit est une critique acerbe de notre société au travers des conséquences d'une jeunesse abandonnée et fauchée par le destin qui plus est.
Merci au Lézard Noir pour cette lecture qui a su me toucher comme seul un Furuya Minoru sait faire!