Osamu Tezuka est connu pour être à la fois l'auteur de manga pour enfant comme Astro Boy ou le roi léo mais également pour voir dessiné des œuvres plus adultes comme Ayako ou Phénix. Ikki Mandara fait assurément partie de la seconde partie en racontant des faits historiques tout en proposant des réflexions en avance sur son époque (au Japon). Toutefois la série reste inachevé faute de succès. La maison d'édition ayant décidé d’arrêter la publication de ce manga avant que Tezuka ne finisse son œuvre. Pourtant, Ikki Mandara est une grande œuvre de Tezuka.
Le récit débute en Chine au début de la révolte des boxers (1899-1901). Fait historique découlant de la guerre sino-japonaise perdu par la Chine et par l'arrivé massive des colons étrangers. Le peuple vie mal ces multiples humiliations et l'inaction du régime chinois.
Nous suivons Sanniang, une jeune femme issue de la campagne. Tezuka a dessiné un personnage féminin quelque peu rustre, au physique peu avenant amenant moquerie et incompréhension. Elle va être contre son grès impliqué dans la révolte des boxers et tombe amoureuse de son leader.
Sans résumer cette dense histoire, Tezuka va mettre au grand jour les bouleversement qu'a vécu la Chine au tout début du XXième siècle. Ses qualités de grands narrateur vont lui permettre de mêler grande et petite histoire dans une grande épopée humaine. L'ampleur et la densité du récit sont impressionnant sans que la lecture sois difficile.
L'auteur va aborder de multiple thème comme l'émancipation difficile d'un peuple, l'exode vers le Japon. L'incompréhension entre les peuples amenant au racisme. La politique impérialiste du Japon à l'époque. La lutte du peuple pour se libérer. Tezuka amène une réflexion sur le désir et la beauté suite au trauma vécu par l'héroïne. Une des grandes thématiques du récit est l'apparition d'une pensé féministe au Japon alors que le pays était (et reste toujours) très rétrograde dans l'égalité homme-femme. Tezuka n'hésite pas à s'appuyer sur des faits et des personnages historiques.
Parlant d'une période peu connu en occident tout en abordant des sujets difficiles. L’œuvre est passionnante de bout en bout. Le dessin de Tezuka fait des merveilles. Son trait simple et limpide rends la lecture très fluide. Le dessin est assez dense pour dépeindre toute une époque avec précision. Tezuka n'hésite pas a illustrer la violence de l'époque et les personnages sont dessinés avec une grande précision dans leur expression. L’œuvre est également grande réussite visuelle de par le réalisme des (superbes) paysages d'époque se confrontant aux multiples personnages.
Lutte pour les libertés du peuple, de la pensé et de la femme. Ikki Mandara est une œuvre humaine et politique en avance sur son temps. Incomprise par le grand public lors de sa publication. Entre émancipation, réflexion sur l'amour et tragédie humaine. Ikki Mandara est un grand roman graphique prouvant une énième fois que Tezuka est à la fois un grand auteur de BD et un grand humaniste.
De nolhane [6606 Pts], le 11 Juillet 2018 à 18h35
Osamu Tezuka est connu pour être à la fois l'auteur de manga pour enfant comme Astro Boy ou le roi léo mais également pour voir dessiné des œuvres plus adultes comme Ayako ou Phénix. Ikki Mandara fait assurément partie de la seconde partie en racontant des faits historiques tout en proposant des réflexions en avance sur son époque (au Japon). Toutefois la série reste inachevé faute de succès. La maison d'édition ayant décidé d’arrêter la publication de ce manga avant que Tezuka ne finisse son œuvre. Pourtant, Ikki Mandara est une grande œuvre de Tezuka.
Le récit débute en Chine au début de la révolte des boxers (1899-1901). Fait historique découlant de la guerre sino-japonaise perdu par la Chine et par l'arrivé massive des colons étrangers. Le peuple vie mal ces multiples humiliations et l'inaction du régime chinois.
Nous suivons Sanniang, une jeune femme issue de la campagne. Tezuka a dessiné un personnage féminin quelque peu rustre, au physique peu avenant amenant moquerie et incompréhension. Elle va être contre son grès impliqué dans la révolte des boxers et tombe amoureuse de son leader.
Sans résumer cette dense histoire, Tezuka va mettre au grand jour les bouleversement qu'a vécu la Chine au tout début du XXième siècle. Ses qualités de grands narrateur vont lui permettre de mêler grande et petite histoire dans une grande épopée humaine. L'ampleur et la densité du récit sont impressionnant sans que la lecture sois difficile.
L'auteur va aborder de multiple thème comme l'émancipation difficile d'un peuple, l'exode vers le Japon. L'incompréhension entre les peuples amenant au racisme. La politique impérialiste du Japon à l'époque. La lutte du peuple pour se libérer. Tezuka amène une réflexion sur le désir et la beauté suite au trauma vécu par l'héroïne. Une des grandes thématiques du récit est l'apparition d'une pensé féministe au Japon alors que le pays était (et reste toujours) très rétrograde dans l'égalité homme-femme. Tezuka n'hésite pas à s'appuyer sur des faits et des personnages historiques.
Parlant d'une période peu connu en occident tout en abordant des sujets difficiles. L’œuvre est passionnante de bout en bout. Le dessin de Tezuka fait des merveilles. Son trait simple et limpide rends la lecture très fluide. Le dessin est assez dense pour dépeindre toute une époque avec précision. Tezuka n'hésite pas a illustrer la violence de l'époque et les personnages sont dessinés avec une grande précision dans leur expression. L’œuvre est également grande réussite visuelle de par le réalisme des (superbes) paysages d'époque se confrontant aux multiples personnages.
Lutte pour les libertés du peuple, de la pensé et de la femme. Ikki Mandara est une œuvre humaine et politique en avance sur son temps. Incomprise par le grand public lors de sa publication. Entre émancipation, réflexion sur l'amour et tragédie humaine. Ikki Mandara est un grand roman graphique prouvant une énième fois que Tezuka est à la fois un grand auteur de BD et un grand humaniste.
De Kub, le 03 Avril 2010 à 23h50
Agréablement surpris et étonné. Beaucoup d'humour, de la finesse inattendu derriere une page. Un scénario rocambolesque au service du recit. Un bijou.