De Cycy la vache de l'espace, le 30 Octobre 2013 à 11h47
16/20
Baroque Knights
(Tomes 1 à 3)
Maki Fujita est une auteur que j’affectionne. Celle-ci avait signé une série que j’avais beaucoup apprécié, « Trill on Eden », initialement publiée chez Asuka en 2009 avant d’être continuée chez Kaze. « Trill on Eden » fut malheureusement une série avortée au Japon, se terminant de manière bâclée et expéditive sur un huitième tome bancal et peu représentatif de cette série.
Aussi, c’est avec la plus grande que j’ai découvert « Baroque Knights », nouvelle série de Maki Fujita, cette fois publiée chez Soleil Manga dans sa collection « Gothic ». Et les couvertures particulièrement soignées et alléchantes me laissaient présager du meilleur…
… Même si, d’entrée, j’ai d’abord tiqué sur le titre lui-même de la dite série.
Baroque Knights.
Franchement…
Titre qui ne correspond strictement à rien du contenu. Du baroque, il n’y a point. Et des chevaliers, encore moins. Des combattants, certes, je vous l’accorde. Mais qui n’ont rien de chevaleresque.
Et puis hélas, ça sonne vraiment comme « Vampire Knight ».
L’histoire se déroulant encore une fois dans un lycée privé avec des élèves « spéciaux » séparés des élèves des élèves ordinaires, avouezqu’il y a de quoi le desservir en se faisant taxer de mauvaise copie.
D’autant que pour ne rien arranger, la couverture aborde au dos un slogan déconcertant et plutôt ridicule :
« Une aventure scolaire révolutionnaire ! »
Soyons modestes…
C’est fou comme depuis les pubs pour I-phone tout est devenu « révolutionnaire », même le système aqua tube dans les rouleaux de papier toilette…
Avec un mauvais choix de titre et un choix de slogan encore pire, cette malheureuse série était mal partie avant même qu’on s’intéresse au contenu. Et pourtant, je vous conjure de laisser vos a priori à la porte, car le contenu, il vaut la peine qu’on s’y attarde. Vraiment.
Tout d’abord, il faut préciser que l’ambiance de ce « Baroque Knights » est plus proche des œuvres de Clamp ou Peach-Pit que du bulldozer de Matsuri Hino.
Ici les élèves sont « spéciaux » car dotés de pouvoirs paranormaux, qui relèvent du domaine du psychique, de l’ésotérisme, de la médiumnité ou du spiritisme… Et ils ont le bon goût d’en avoir chacun un de différent. (Pokémoooon, attrapez les toooous ! … Heu…) Et puisque nous sommes dans un shojo gothique, il y a comme toujours une héroïne, petite « nouvelle »débarquant dans ce lycée spécial en cours d’année. Cette fois elle s’appelle Miyako Tsukuba. Et là, enfin, j’ai retrouvé l’originalité qui m’avait plu chez Maki Fujita.
Parce qu’avec un scénario aussi cousu de fil blanc, c’était certain : n’importe qui nous aurait infligé le cliché habituel de la cruche tombée de la dernière pluie, totalement timide et gourdasse, incapable de se défendre et adorablement gentille même avec ses pires ennemis.
Eh bien Miyako, c’est tout le contraire. Une vraie tornade qui parle fort, balance des coups de pieds dans les parties sensibles, affiche une répartie et un sens de la vanne cynique redoutables, et une ruse de renarde pour déjouer les plans de ses ennemis. La demoiselle n’a même pas le temps d’étrenner son nouvel uniforme qu’elle dompte une peste et écrabouille le psychopathe du lycée en sourcillant à peine. Avant d’aller se goinfrer d’un bel appétit …
Accessoirement, Miyako a un pouvoir dont elle ignore elle-même le nom, l’étendue et la puissance. Celui-ci se manifeste au travers de son regard, et lui permet de voir des choses « étranges », notamment pour identifier qui d’autre possède des pouvoirs surnaturels dans le lycée. Le pouvoir de Miyako lui permet aussi de « calmer » ceux des autres élèves spéciaux lorsqu’ils menacent d’en perdre le contrôle.
Dès son arrivée, Miyako devient également amie avec Chisako Nomiya, une adorable élève aux dons de médium, et le cousin de celle-ci, Kazuya Tachibana. (Il y a aussi Uji, un geek sympathique, un peu secondaire mais pratique pour craquer un ordinateur…)
Grand, calme, protecteur et dévoué, ce pauvre Kazuya s’attire les foudres de Miyako pour l’avoir surprise accidentellement en tenue légère. Quelques baffes et piques plus tard, elle décide d’en faire à la fois son garde du corps, cuisinier et souffre-douleur personnel. (enfin, son statut officiel est celui de « cabot » de la Princesse Miyako. Oo …) Situation qui malgré ses récriminations, semble convenir au brave garçon. Dès lors, Kazuya tiendra un rôle assez similaire à celui de Domeki dans XXXHolic (bien que plus bavard et revendicatif que ce dernier !), celui du protecteur loyal et solide d’un personnage principal ingrat et au sale caractère !
Mais celles qui verraient là une future romance inévitable oublient un détail. Et oui, dans tous les shojos, il y a toujours le mec parfait et inaccessible de service pour faire fantasmer l’héroïne (et la lectrice en même temps).
Cette fois, il s’appelle Rio Katsuragi. Charismatique, mystérieux, tourmenté, chef du conseil exécutif de l’internat spécial, doté lui-même d’énigmatiques et puissants pouvoirs… Il a déjà rencontré Miyako lorsqu’ils étaient enfants, sans qu’elle en conserve un véritable souvenir. Il semble en savoir plus qu’elle sur la nature de ses dons, et trouble Miyako à chacune de ses apparitions. Rio et Miyako semblent « liés » par le destin et une connivence inexplicable, les rapprochant instinctivement. Mais dans les couloirs du lycée, un échiquier du pouvoir semble comploter contre cette romance pour l’instant platonique… Voire même contre le love triangle formé avec Kazuya, prêt à défendre Miyako envers et contre tout.
Au final, « Baroque Knights » s’avère une romance scolaire saupoudrée de l’ambiance « gothique » qui fait fureur dans les shojos actuellement, à ceci près qu’il fait preuve d’une originalité devenue rare ces derniers temps : enfin un manga fantastique sans vampire, sans zombie, sans loups-garous et sans pays des merveilles, MERCI, j’en faisais une crise de foie !
Par ailleurs, si le décor et le scénario ne sont pas des plus inédits, et le dessin, bien que soigné, parfois confus, il a le mérite d’être soutenu par des personnages principaux attachants et intéressants.
Le duo de Miyako et Kazuya est aussi hilarant que touchant, et leur complicité ambigue, ponctuée de « scènes de ménage », un régal. La petite Chisako, surnommée Chii-Chii est vraiment un sucre d’orge dans le rôle de la meilleure amie douce et fragile de l’héroïne. C’est d’ailleurs quasiment la seule envers qui Miyako fait preuve de tendresse, et comme elle, on a vraiment envie de protéger cette lueur d’innocence au milieu des ténèbres inquiétantes du lycée.
En cela, Miyako se distingue encore une fois des héroïnes du genre habituelles, qui sont des filles fragiles soutenues par des amies au caractère fort, et non le contraire.
Il y a vraiment un certain féminisme chez Miyako,courageuse, rebelle et indépendante, et surtout maligne, ce qui est une qualité encore plus rare chez les héroïnes de shojo. Dommage qu’elle perde tous ses neurones en présence de Rio, mais il faut bien quelques moments de cruchitude pour vendre le manga aux adolescentes friandes de romances.
Sans être indispensable, ni être le shojo qu’on retiendra de l’année 2013, « Baroque Knights » présente de nombreuses qualités qui sont dignes d’intérêt. C’est un titre plaisant et distrayant qui pourrait se distinguer sur la longueur, si on lui laisse le temps de se détacher des clichés du genre pour développer son propre univers. En tout cas, Maki Fujita confirme le talent qu’on lui supposait sur « Trill on Eden », même si on la sent encore dans la retenue, n’osant pas livrer tout son potentiel. Le jour où elle osera vraiment se lâcher, et j’espère que ce sera avec « Baroque Knights », alors le slogan du quatrième de couverture sera enfin tenu, et nous assisterons vraiment à quelque chose de révolutionnaire.
Au Japon, la série est déjà terminée en huit tomes (espérons que ce n’est pas mauvais signe !) . En France, les trois premiers sont déjà disponibles, et le quatrième est prévu pour le 4 décembre 2013.
La série fait en tout 8 volumes,c'est pas long.Mais je ne pense pas me le prendre je trouve que l'histoire ressemble trop à celle de "l'académie alice",avec des élèves plus agés,et une histoire moins intèressante et complexe...Bien entendue j'attend les autres série de l'auteur avec impatience!
De Cycy la vache de l'espace, le 30 Octobre 2013 à 11h47
Baroque Knights
(Tomes 1 à 3)
Maki Fujita est une auteur que j’affectionne. Celle-ci avait signé une série que j’avais beaucoup apprécié, « Trill on Eden », initialement publiée chez Asuka en 2009 avant d’être continuée chez Kaze. « Trill on Eden » fut malheureusement une série avortée au Japon, se terminant de manière bâclée et expéditive sur un huitième tome bancal et peu représentatif de cette série.
Aussi, c’est avec la plus grande que j’ai découvert « Baroque Knights », nouvelle série de Maki Fujita, cette fois publiée chez Soleil Manga dans sa collection « Gothic ». Et les couvertures particulièrement soignées et alléchantes me laissaient présager du meilleur…
… Même si, d’entrée, j’ai d’abord tiqué sur le titre lui-même de la dite série.
Baroque Knights.
Franchement…
Titre qui ne correspond strictement à rien du contenu. Du baroque, il n’y a point. Et des chevaliers, encore moins. Des combattants, certes, je vous l’accorde. Mais qui n’ont rien de chevaleresque.
Et puis hélas, ça sonne vraiment comme « Vampire Knight ».
L’histoire se déroulant encore une fois dans un lycée privé avec des élèves « spéciaux » séparés des élèves des élèves ordinaires, avouez qu’il y a de quoi le desservir en se faisant taxer de mauvaise copie.
D’autant que pour ne rien arranger, la couverture aborde au dos un slogan déconcertant et plutôt ridicule :
« Une aventure scolaire révolutionnaire ! »
Soyons modestes…
C’est fou comme depuis les pubs pour I-phone tout est devenu « révolutionnaire », même le système aqua tube dans les rouleaux de papier toilette…
Avec un mauvais choix de titre et un choix de slogan encore pire, cette malheureuse série était mal partie avant même qu’on s’intéresse au contenu. Et pourtant, je vous conjure de laisser vos a priori à la porte, car le contenu, il vaut la peine qu’on s’y attarde. Vraiment.
Tout d’abord, il faut préciser que l’ambiance de ce « Baroque Knights » est plus proche des œuvres de Clamp ou Peach-Pit que du bulldozer de Matsuri Hino.
Ici les élèves sont « spéciaux » car dotés de pouvoirs paranormaux, qui relèvent du domaine du psychique, de l’ésotérisme, de la médiumnité ou du spiritisme… Et ils ont le bon goût d’en avoir chacun un de différent. (Pokémoooon, attrapez les toooous ! … Heu…) Et puisque nous sommes dans un shojo gothique, il y a comme toujours une héroïne, petite « nouvelle » débarquant dans ce lycée spécial en cours d’année. Cette fois elle s’appelle Miyako Tsukuba. Et là, enfin, j’ai retrouvé l’originalité qui m’avait plu chez Maki Fujita.
Parce qu’avec un scénario aussi cousu de fil blanc, c’était certain : n’importe qui nous aurait infligé le cliché habituel de la cruche tombée de la dernière pluie, totalement timide et gourdasse, incapable de se défendre et adorablement gentille même avec ses pires ennemis.
Eh bien Miyako, c’est tout le contraire. Une vraie tornade qui parle fort, balance des coups de pieds dans les parties sensibles, affiche une répartie et un sens de la vanne cynique redoutables, et une ruse de renarde pour déjouer les plans de ses ennemis. La demoiselle n’a même pas le temps d’étrenner son nouvel uniforme qu’elle dompte une peste et écrabouille le psychopathe du lycée en sourcillant à peine. Avant d’aller se goinfrer d’un bel appétit …
Accessoirement, Miyako a un pouvoir dont elle ignore elle-même le nom, l’étendue et la puissance. Celui-ci se manifeste au travers de son regard, et lui permet de voir des choses « étranges », notamment pour identifier qui d’autre possède des pouvoirs surnaturels dans le lycée. Le pouvoir de Miyako lui permet aussi de « calmer » ceux des autres élèves spéciaux lorsqu’ils menacent d’en perdre le contrôle.
Dès son arrivée, Miyako devient également amie avec Chisako Nomiya, une adorable élève aux dons de médium, et le cousin de celle-ci, Kazuya Tachibana. (Il y a aussi Uji, un geek sympathique, un peu secondaire mais pratique pour craquer un ordinateur…)
Grand, calme, protecteur et dévoué, ce pauvre Kazuya s’attire les foudres de Miyako pour l’avoir surprise accidentellement en tenue légère. Quelques baffes et piques plus tard, elle décide d’en faire à la fois son garde du corps, cuisinier et souffre-douleur personnel. (enfin, son statut officiel est celui de « cabot » de la Princesse Miyako. Oo …) Situation qui malgré ses récriminations, semble convenir au brave garçon. Dès lors, Kazuya tiendra un rôle assez similaire à celui de Domeki dans XXXHolic (bien que plus bavard et revendicatif que ce dernier !), celui du protecteur loyal et solide d’un personnage principal ingrat et au sale caractère !
Mais celles qui verraient là une future romance inévitable oublient un détail. Et oui, dans tous les shojos, il y a toujours le mec parfait et inaccessible de service pour faire fantasmer l’héroïne (et la lectrice en même temps).
Cette fois, il s’appelle Rio Katsuragi. Charismatique, mystérieux, tourmenté, chef du conseil exécutif de l’internat spécial, doté lui-même d’énigmatiques et puissants pouvoirs… Il a déjà rencontré Miyako lorsqu’ils étaient enfants, sans qu’elle en conserve un véritable souvenir. Il semble en savoir plus qu’elle sur la nature de ses dons, et trouble Miyako à chacune de ses apparitions. Rio et Miyako semblent « liés » par le destin et une connivence inexplicable, les rapprochant instinctivement. Mais dans les couloirs du lycée, un échiquier du pouvoir semble comploter contre cette romance pour l’instant platonique… Voire même contre le love triangle formé avec Kazuya, prêt à défendre Miyako envers et contre tout.
Au final, « Baroque Knights » s’avère une romance scolaire saupoudrée de l’ambiance « gothique » qui fait fureur dans les shojos actuellement, à ceci près qu’il fait preuve d’une originalité devenue rare ces derniers temps : enfin un manga fantastique sans vampire, sans zombie, sans loups-garous et sans pays des merveilles, MERCI, j’en faisais une crise de foie !
Par ailleurs, si le décor et le scénario ne sont pas des plus inédits, et le dessin, bien que soigné, parfois confus, il a le mérite d’être soutenu par des personnages principaux attachants et intéressants.
Le duo de Miyako et Kazuya est aussi hilarant que touchant, et leur complicité ambigue, ponctuée de « scènes de ménage », un régal. La petite Chisako, surnommée Chii-Chii est vraiment un sucre d’orge dans le rôle de la meilleure amie douce et fragile de l’héroïne. C’est d’ailleurs quasiment la seule envers qui Miyako fait preuve de tendresse, et comme elle, on a vraiment envie de protéger cette lueur d’innocence au milieu des ténèbres inquiétantes du lycée.
En cela, Miyako se distingue encore une fois des héroïnes du genre habituelles, qui sont des filles fragiles soutenues par des amies au caractère fort, et non le contraire.
Il y a vraiment un certain féminisme chez Miyako, courageuse, rebelle et indépendante, et surtout maligne, ce qui est une qualité encore plus rare chez les héroïnes de shojo. Dommage qu’elle perde tous ses neurones en présence de Rio, mais il faut bien quelques moments de cruchitude pour vendre le manga aux adolescentes friandes de romances.
Sans être indispensable, ni être le shojo qu’on retiendra de l’année 2013, « Baroque Knights » présente de nombreuses qualités qui sont dignes d’intérêt. C’est un titre plaisant et distrayant qui pourrait se distinguer sur la longueur, si on lui laisse le temps de se détacher des clichés du genre pour développer son propre univers. En tout cas, Maki Fujita confirme le talent qu’on lui supposait sur « Trill on Eden », même si on la sent encore dans la retenue, n’osant pas livrer tout son potentiel. Le jour où elle osera vraiment se lâcher, et j’espère que ce sera avec « Baroque Knights », alors le slogan du quatrième de couverture sera enfin tenu, et nous assisterons vraiment à quelque chose de révolutionnaire.
Au Japon, la série est déjà terminée en huit tomes (espérons que ce n’est pas mauvais signe !) . En France, les trois premiers sont déjà disponibles, et le quatrième est prévu pour le 4 décembre 2013.
De Pralinette [712 Pts], le 03 Juin 2013 à 20h44
De Cassandra13 [1561 Pts], le 28 Février 2013 à 19h03
Je suis bien tentée j'espère juste que la série ne sera pas trop longue !
De Shizko [2502 Pts], le 28 Février 2013 à 15h56
@Babette : quand tu parles de "maison des secrets", il faut comprendre "secret service - maison de ayakashi" ?
De Babette [1723 Pts], le 27 Février 2013 à 14h23
le synopsis ma un peu rappeler celui de la maison des secrets sans compter l'image de couverture
De Futaba [772 Pts], le 26 Décembre 2012 à 01h50
Ayant adorer Trill on Eden, et ayant aimer le synopsis de Baroque Knights, c'est avec joie que je prendrais ce nouveau shôjo de Fujita Maki