Jeu Video - Actualité manga

Le test du jeu video:

Publié le Mardi, 05 Juillet 2016

Bien moins connue que la série Captain Tsubasa (Olive et Tom dans nos vertes contrées), Inazuma Eleven n'en demeure pas moins un véritable phénomène sur ses terres. Chapeautée par Level 5 (Ninokuni, Professeur Layton…) , cette saga possède déjà nombre d'épisodes sur le sol nippon, ensuite arrivés chez nous pour beaucoup d'entre eux. A la différence des exploits footballistiques de Tsubasa, les récits sportifs de Mark Evans (Mamoru Endô) ont d'abord vu le jour sur Nintendo DS, avant d'être adaptés en manga et en série animée. C'est donc avec un certain retard que le public français a pu découvrir cette série géniale, mais les choses n'ont pas été faites à moitié. La localisation, comprenant voix et textes, est totale ! Pénétrons sans plus attendre dans ce monde mixant habilement rencontres de foot et jeu de rôle.
Dans les années 1990, la série des Captain Tsubasa a été l'une des premières à marier l'aura des jeux de sport avec des éléments rôlistes. Pour un non-japonisant, il était alors difficile de comprendre le gameplay de ces cartouches pas comme les autres. Sorties uniquement au Japon, elles mettaient en avant des rencontres de football, mixées avec des phases au tour par tour. L'action se figeait et le joueur devait alors mettre une stratégie en place, selon plusieurs possibilités : tir, passe, tacle et bien d'autres. C'est sous cette forme que le "Soccer-RPG" a vu le jour, le jeu de Bandai devint l'un de ses plus fidèles représentants. En partant de ce constat, Level 5, spécialiste du jeu de rôle, a donc imaginé tout un univers gravitant autour de personnages hauts en couleurs et de pouvoirs spectaculaires. La série animée et le manga ont été réalisés en parallèle au jeu, épicentre d'un plan marketing de grande envergure.



Les vestiges du passé


Mark Evans est un garçon plein de fougue. Passionné depuis son plus jeune âge, il n'a qu'un rêve : suivre les traces de son grand-père, qui fut un très grand joueur de football. Seulement voilà, la situation est plus que délicate pour Mark. Son club est la risée de l'établissement scolaire Raimon et les résultats jouent clairement en défaveur de l'équipe. En tant que capitaine, il va alors tout faire pour surmonter cette faiblesse, afin de participer au grand tournoi Football Frontier. A première vue, Izanuma Eleven ressemble à s'y méprendre au fabuleux Mario Power Tennis sorti sur Game Boy Advance. Toute la première partie se consacre à un aspect RPG, avec personnages à rencontrer, dialogues et exploration. Mixant habilement 2D et 3D, le jeu arbore des graphismes qui ont plutôt bien vieilli, avec une musique de grande qualité. Et pour cause, elle est signée par le compositeur de Xenogears et surtout Chrono Trigger, à savoir Yasunori Mitsuda. Sa patte musicale est d'ailleurs reconnaissable à la première écoute, l'homme étant féru des instruments à cordes, à commencer par la guitare. L'immersion est totale et c'est une des grandes forces du jeu.



Sauver le club


En s'aidant des notes contenues dans le cahier de son grand-père, Mark n'a qu'une idée en tête : remporter le Football Frontier et démontrer à tous qu'il peut être un grand joueur. En somme, il ressemble à Tsubasa, à la seule différence qu'il n'est absolument pas attaquant. Son fief, c'est plutôt les cages et son but est de justement les conserver inviolées. Heureusement, grâce à l'apport d'un certain Axel Blaze (Shuya Goênji), il va parvenir à motiver son équipe. Inazuma Eleven pose une histoire simple mais la réalisation fait qu'il est difficile d'en décrocher. L'optimisation apportée au jeu est surprenante. Par exemple, le cahier du grand-père a été entièrement refait en français, et la traduction s'avère très soignée. Mais revenons à nos moutons. Le club de Mark est en grand danger: l'équipe de la Royal Academy a décidé de les affronter et si défaite il y a, le club sera dissout à jamais. Seul hic : la Royal Academy est une équipe invaincue, sorte de Barca à la japonaise, avec le petit plus des productions nippones : les coups spéciaux.



La main céleste

Toute l'aura d'Inazuma Eleven gravite autour de son côté mystique. Chaque joueur détient des simili-pouvoirs qui peuvent faire basculer une rencontre. Par exemple, Mark Evans détient une technique secrète enseignée dans le livre de son grand-père : la main céleste. Elle est capable d'arrêter n'importe quel tir adverse. De même, Axel est capable de décocher une frappe venue d'ailleurs. Pourtant, avant d'affronter la Royal Academy, Mark se doit de trouver quatre joueurs supplémentaires afin de compléter son effectif. Au départ, il pense se rabattre sur Axel (qui lui vient en aide au cours d'une altercation avec deux sinistres individus) mais celui semble cacher un lourd secret et ne souhaite plus jouer au football. Le scénario est simple mais se laisse suivre avec grand plaisir, d'autant plus qu'il est possible de sauvegarder à tout moment. Mais le nerf de la victoire, c'est bien sûr les matchs.



En formation

Jouable au stylet et à la croix, Inazuma Eleven profite d'un système de jeu réussi. Afin d'appréhender toutes les nuances du gameplay, la séance d'entraînement n'est autre qu'un tutorial vous expliquant pas à pas les différents menus. Le stylet vous permet de vous déplacer et d'activer vos actions. A la manière d'un Captain Tsubasa, le jeu se fige dès lors que vous vous retrouver face à un adversaire. En possession du ballon, il suffit de tapoter l'un de vos coéquipiers afin de lui faire une passe immédiate. Attention toutefois de pas vous le faire intercepter par l'équipe adverse. Face au but, vous pouvez tenter le tir ou le lob. L'esquive et le dribble viennent compléter le tableau des offensives. Soccer-RPG oblige, l'exploration fait la part belle à des rencontres aléatoires (les autres clubs de sport de votre collège vous affronte) ainsi qu'à de multiples items qu'on vous offre ou que vous trouvez dans des coffres prévus à cet effet. En fonction des matchs et des défis, vos joueurs gagnent de l'expérience et des PT, sorte de mana leur permettant d'activer des techniques spéciales. Le petit plus, c'est que chaque individu possède ses propres caractéristiques, alliant frappe, vitesse ou encore précision. Par ailleurs, le jeu reprend les poncifs du genre avec des techniques basées sur les éléments, à savoir l'air, la terre, l'eau… etc. Du classique en somme, mais le tout reste efficace.



Capitaine un jour, capitaine toujours

En tant que leader de l'équipe, il est possible de recruter de nouveaux joueurs. De nombreux sportifs vous attendent aux quatre coins du jeu, allant des membres des différents clubs du collègue aux adversaires déjà rencontrés. Dommage que cette fonction ne soit pas des plus utiles. En effet, le jeu est assez facile et on peut très bien rester avec la même équipe durant toute l'aventure (une trentaine d'heures tout de même, divisée en dix chapitres). Certains regretteront aussi que la partie en ligne se limite à des téléchargements de contenu ou d'informations. Pour jouer à plusieurs, il faut passer par le mode local et cette option redonne vraiment du pep's à une stratégie qui s'avère limitée contre l'ordinateur. Sorti de là, Inazuma Eleven est une excellente surprise. Rarement une adaptation n'avait été aussi soignée. Et en plus, les extraits de la série animée sont absolument superbes.
  

Chroniqueur: Manga-News


Note de la rédaction
Note des lecteurs