Jeu Video - Actualité manga

Le test du jeu video:

Publié le Jeudi, 20 Octobre 2011

Dans la culture jeu-vidéo, il existe certains titres qui ont acquis un statut légendaire de par leur aspect révolutionnaire, leur gameplay jouissif, ou encore pour avoir bercé l'enfance de bon nombre d'individus, désormais adolescents ou adultes. Donkey Kong Country, sorti en Europe en 1994 sur la Super Nintendo, fait partie de cette catégorie de jeux. Le jeu en lui-même se voulait original pour son personnage principal : Donkey Kong était jusque là connu pour être le premier ennemi de Mario, et le voilà désormais héros d'un jeu de plateforme. Le pari était risqué, mais le résultat fut convainquant : Donkey Kong Country est sûrement l'un des meilleurs jeux de plateforme existant.

L'histoire du jeu n'a rien de très recherchée car, après tout, nous sommes dans un jeu de plateforme, où le principe est d'avancer de niveau en niveau tout en récoltant de nombreux bonus, afin d'arriver au boss final et en venir à bout. Donkey Kong, et son fidèle ami Diddy, vivaient tranquillement sur l'île Kong, jusqu'à ce que les redoutables Kremlins, dirigés par King K. Rool, s'emparent du trésor de notre primate : ses bananes. Les deux singes se lancent alors à la poursuite du magot, traversant ainsi toute l'île Kong.
Le scénario n'est clairement pas le point le plus intéressant du jeu, et celui-ci brille avant tout pour son gameplay et ses graphismes. Le gameplay est d'ailleurs plutôt simple, mais offre un lot impressionnant de possibilités, pour l'époque. Si nous retrouvons la traditionnelle touche de saut, nos deux primates peuvent chacun éxecuter une roulade pour venir à bout de certains adversaires. Mais l'intérêt réside avant tout dans les particularités de chacun des personnages : Si Donkey est costaud, pouvant venir à bout des adversaires les plus coriaces et capable de faire trembler le sol, Diddy est beaucoup plus agile, rapide, permettant de franchir les plus longs ravins, par exemple. Mais le jeu ne se limite pas à ces deux protagonistes puisque le joueur aura la possibilité de chevaucher divers animaux tout au long du jeu. Au nombre de quatre, ces montures offrent chacune des possibilités différentes. Rambi, le rhinocéros, peut détruire n'importe quel adversaire et détruire certaines parois ; Enguarde, l'espadon, est manipulable sous l'eau et peut défaire les ennemis marins, jusque là invincibles ; Winky la grenouille permet de faire de très haut sauts ; et Expresso l'autruche permet de planer sur des distances non négligeables. Si ces montures n'apparaissent pas systématiquement à chaque niveau, leur utilisation est assez importante pour varier le gameplay du jeu et prendre plaisir à naviguer de niveaux en niveau, quitte à en refaire certains afin d'y découvrir tous les secrets. Car oui, si ce jeu très linéaire se finit plutôt rapidement si on ne s'attarde par trop dans les niveaux, chacun d'entre eux possède un nombre important de bonus cachés, qu'il faudra bien-sûr découvrir pour terminer le jeu à 101%. Et histoire d'accroître le plaisir de naviguer dans chaque niveau, ces derniers possèdent des design particulièrement réussis. Chaque monde a son propre thème, allant de la jungle pure jusqu'à une usine désaffectée, et inclus une grande variété d'adversaires à défaire. A ce niveau là, le hic concerne les boss de fin de monde : Ces derniers, en plus de n'être que des versions géantes d'ennemis déjà rencontrés, sont beaucoup trop simple à vaincre. Au final, seul King K. Rool propose un challenge intéressant, même si le niveau de difficulté laisse à désirer pour un boss final. Néanmoins, ce point négatif n'est qu'un détail qui ne saurais entraver le plaisir de savourer ce soft.
En plus des montures, le joueur aura la possibilité de rendre visite à la famille Kong, dont les membres sont au nombre de trois dans ce premier volet. Si Candy permet simplement de sauvegarder la partie (ce qui forcera le joueur à continuer dans chaque monde jusqu'à avoir débloqué la Candy de celui-ci), Funky vous louera un avion pour vous déplacer de monde en monde, et Cranky vous donnera quelques tuyaux très utiles pour la suite du jeu.

Comme dit précédemment, le jeu a marqué grâce à ses graphismes. Pour l'époque, la mélange de 2D et 3D était une véritable révolution, surtout pour la Super Nintendo ! En plus de rendre le jeu particulièrement unique à cette époque, le travail sur les décors est tel que le joueur prendra un cruel plaisir à admirer chaque paysage, d'autant plus qu'il rentrera parfois en interaction avec celui-ci. Par exemple, la fin d'un des premiers niveau sera une évolution du jour jusqu'à la nuit, pour que le tableau suivant se passe dans la pénombre pluvieuse. De même, afin d'éviter la répétition de certains environnement dans les niveaux, les décors changent presque à chaque fois. Vous aurez ainsi rarement la même grotte à explorer, ses couleurs ou sa luminosité pourrait bien changer, ce qui influera bien évidemment sur le gameplay. Car l'un des niveaux les plus réussis est certainement celui de la traversée d'une grotte tapie dans la pénombre, où votre principale aide sera Squawks, un perroquet muni d'une lanterne.

Graphismes :
Remettons-nous dans le contexte d'époque : Donkey Kong Country fut une véritable claque visuelle ! Le jeu est un habile mélange de 3D et de 2D, un mélange travaillé sur les décors de chaque niveau voir sur les map en général. Il n'y a pas grand chose à dire là-dessus : Allumez la console, et admirez !

Durée de vie :
Donkey Kong Country est un jeu de plateforme, aussi la durée de vie ne pouvait pas être des plus conséquentes. Finir le jeu en ligne droite ne devrait pas prendre plus de cinq ou six heures. Par contre, le joueur plus déterminé, souhaitant découvrir chaque bonus du jeu, passera bien plus d'une vingtaine d'heures sur le jeu, une durée non négligeable à l'époque.

Bande-son :
Donkey Kong Country fut une claque visuelle, mais aussi sonore. Il doit certainement s'agir d'un des premiers jeux dont la bande originale pouvait s'écouter hors contexte de jeu. Certaines pistes sont magnifiques, très travaillées, et collent globalement toutes au niveau dans lequel elles sont utilisées. Même si on lui préfèrera la bande originale du second opus, celle de ce premier volet reste incroyable, et certains thèmes sont devenus cultes !

Jouabilité :
La prise en main est d'une facilité étonnante, ce qui n'est pas synonyme de gameplay simpliste, au contraire ! Le duo Donkey et Diddy épaulés par les quatre montures permettent un gameplay très varié, mais aussi très simple d'utilisation. Le nombre d'actions possibles par personnage n'est pas très élevé, mais c'est le nombre de personnages jouables, aux capacités uniques, qui viennent enrichir le système de jeu, qui devient ainsi jouissif.

Scénario :
Donkey Kong s'est fait voler ses bananes, il faut donc les récupérer. Voilà à quoi ce résume ce premier opus de Donkey Kong Country. Pourtant, est-ce vraiment le point crucial du jeu ? Dans ce jeu de plate-forme, le scénario importe peu car n'a pas la possibilité d'évoluer. Là aussi, ce n'est vraiment pas ce qui entravera le plaisir de jouer.

En résumé :
Donkey Kong Country est un jeu culte qui a marqué son époque, et il n'est pas difficile de comprendre pourquoi, pour peu qu'on se resitue en 1994. Par ses graphismes, sa bande sonore, ou tout simplement son ambiance générale, DKC, premier du nom s'entend, est un jeu tout simplement jouissif, qui n'a pas pris une ride, malgré l'avancée graphique des consoles next-gen. Ainsi, il est difficile d'imaginer que son successeur mettra encore la barre plus haut...
Notons d'ailleurs que la popularité de ce jeu est telle que deux remake sont sortis sur Gameboy Color puis Gameboy Advance, des années après.


Takato

Note de la rédaction