Commençant à connaître la saga avec Ys - Memories of Celceta et plus tard Ys Origin et l'excellent Ys VIII - Lacrimosa of Dana, je pensais que mon prochain serait le IX - Monstrum Nox (que je n'ai pas encore, mais ça ne devrait plus tarder), et par la suite seulement revenir en arrière avec The Ark of Napishtim, soit l'épisode VI. D'ailleurs, ça faisait un bail que je n'avais pas joué à la PS2, et je n'avais pas prévu de la ressortir dans l'immédiat. En fait, après un Live A Live bien sans plus et pas très long (pour un RPG), j'hésitais entre Xenoblade Chronicles 2 (motivé par la sortie du 3) et Persona 4 Golden (pour profiter de la PSTV provisoirement branchée à la place de la PS4). Et comme souvent quand je n'arrive pas à me décider entre deux jeux - ou entre deux romans - je finis par partir sur complètement autre chose. En l'occurrence en arrêtant de repousser les jeux PS2 par bête flemme de rebrancher la console (et aussi parce que le temps qu'elle est branchée, j'ai un câble en travers de la pièce, le fil de manette n'étant pas assez long pour la laisser à côté de la télé). Bref, The Ark Of Napishtim a eu droit à son tour plus vite que prévu.
Adol Christin, en route pour de nouvelles aventures !
Le pitch commun à tous les épisodes de la saga (sauf Origin) : Adol Christin, aventurier aux cheveux rouges, débarque dans un lieu plein de mystères à explorer, un mal ancien se manifeste, Adol va devoir sauver le monde. Plus spécifiquement à cet opus, Adol s'échoue sur une île réputée pour ne laisser personne s'échapper, comme dans Ys VIII, sauf qu'ici il n'est pas question de partir à la recherche d'autres naufragés et que l'île est habitée. D'un côté, on a la tribu des Rehda, un peuple à longues oreilles et à queue de loup établi de longue date qui vit en harmonie avec la nature ; de l'autre, on a les Eresiens, des humains « normaux » venant de l'extérieur qui se sont échoués au fil des ans et ont fondé une ville en pillant les pierres de ruines anciennes. Fatalement, l'entente n'est pas très bonne, mais en prime, quand le jeu démarre, le pont qui reliait leurs territoires a été détruit et un objet rituel a été volé aux Rehda. Adol s'échoue sur la plage côté Rehda, où il est recueilli et soigné par la prêtresse de la tribu et sa jeune sœur avant que leur oncle (le chef du village) ne puisse s'y opposer. Une fois remis sur pied, l'opinion de la tribu à son sujet changera quand il sauvera la petite fille d'une attaque de monstre. Ce sera le point de départ de son exploration de l'île et de ses secrets.
Sans surprise, l'intrigue en elle-même tient la route mais n'est pas des plus palpitantes. Cela dit, ce n'est pas un problème en soi, c'est surtout un fil rouge qui va guider l'aventure : le jeu vaut bien plus pour son gameplay et son côté exploration que pour son scénario. Si l'on veut pinailler, on pourra reprocher la ville des Eresiens peuplée uniquement de naufragés alors que si le vortex entourant l'île est en place depuis des siècles, il devrait y avoir des natifs de l'île, descendants de naufragés. On notera tout de même des personnages secondaires hauts en couleurs et attachants (si l'on passe outre certaines voix), ainsi que des références aux précédents épisodes, concernant notamment une mythologie commune aux différents lieux visités au fil des numéros et qui sera abordée dans Ys Origin (qui lui aura succédé de peu, si l'on se réfère aux sorties japonaises). C'est quelque chose qui se perdra par la suite, puisque Ys VIII, en dehors d'une paire de têtes connues, fait abstraction du reste de la saga. Dans ces conditions, c'est d'autant plus regrettable que si peu d'épisodes soient arrivés jusque chez nous ; ça me donnerait d'autant plus envie de m'y plonger. Mais bon, je ne vais pas trop me plaindre, The Ark Of Napishtim reste une aventure complète tout à fait appréciable en elle-même.
J'aime bien Falcom donc on va mettre tous les défauts sur le compte de la localisation, d'accord ?
Donc voilà, le jeu est globalement très plaisant à suivre. Mais il y a une ombre au tableau.
Le gros point noir : sa localisation occidentale, plus spécifiquement ses voix. The Ark Of Napishtim date d'une époque où l'on ne jugeait pas utile de nous proposer les doublages originaux et où on nous infligeait plutôt les voix anglaises. Alors d'accord, si on parle d'une manière générale, le terme « infliger » est exagéré, certains jeux ont de très bons doublages dans la langue de Shakespeare. Mais ici, oui, on nous inflige les voix anglaises pour certaines atrocement surjouées, mention spéciale à Terra qui est absolument insupportable.
L'autre point qui fait tiquer, c'est les cinématiques en animation 3D plutôt qu'en dessin animé. Et j'imagine que la localisation n'y est pas complètement étrangère, puisqu'en bonus (ou plutôt en allant chercher les codes en ligne pour déverrouiller les bonus, parce qu'ils ne s'obtiennent bizarrement pas en terminant le jeu), on a certaines cinématiques en animé 2D, notamment un générique d'intro complètement absent du jeu de base. Et donc, l'animation 3D... bon, je ne vais pas dire qu'elle est complètement moche, mais si on se concentre sur les personnages, eh bien certains ne sont pas trop mal travaillés, et d'autres... soyons honnêtes, ils sont totalement foirés. Pauvre Isha. Au moins, ces cinématiques ne sont pas bien nombreuses : une au début, une à la fin, et deux petites en cours de route. Un peu triste de voir ça comme un atout alors qu'avec du dessin animé ou une animation de qualité, je trouverais qu'il n'y en a pas suffisamment...
J'aime pinailler, mais rien de catastrophique.
Même en laissant de côté les cinématiques, les graphismes ne sont pas le point fort de The Ark Of Napishtim, qui ne cherche clairement pas à exploiter tout le potentiel d'une PS2 et préfère la simplicité à la prouesse technique (question de moyens, aussi : tout le monde n'a pas le budget d'un Final Fantasy). D'un autre côté, ce type de graphismes a beau être déjà daté pour l'époque, au final il ne vieillit pas vraiment. Par ailleurs, manette en main, cette simplicité visuelle n'a rien d'un handicap : la parfaite lisibilité de l'écran s'ajoute à un level design bien pensé, et là où d'autres jeux impliquent de se référer sans cesse à la carte pour savoir où l'on est /où l'on va, ici on se repère sans problème ; dans ces conditions, l'exploration est une partie de plaisir. Après, l'île n'est pas non plus immense, et si le jeu ne donne pas l'impression d'être trop court, on évitera de le comparer au plus moderne Ys VIII, autrement plus riche en contenu. Un reproche cependant : le système de téléportation vers les points de sauvegarde n'avait pas encore été mis en place dans cet opus, et on se retrouve à faire quelques allers-retours dont on se serait passé, mais rien de catastrophique.
Enfin, pour ce qui est du gameplay, la prise en main est intuitive, et sans verser dans l'action technique, il est suffisamment varié pour éviter la redondance et qu'on y prenne plaisir tout du long. Adol peut notamment alterner entre trois épées élémentales, chacune disposant d'un sort et d'une spécificité propre : l'épée de feu inflige plus de dégâts, celle de vent ajoute un coup aux combos, et celle de foudre déclenche une frappe puissante si l'on enchaîne trois combos. Et puisque j'aime bien pinailler, quitte à avoir des armes élémentales ça aurait été sympa que les monstres soient sensibles aux éléments. Dans un autre ordre d'idées, ce n'est pas toujours facile de déterminer les positions relatives des ennemis volants, surtout quand ils changent régulièrement d'altitude (je pense notamment à un boss qui m'a donné du fil à retordre parce que je me retrouvais souvent à frapper dans le vide). Mais encore une fois, rien de catastrophique.
Je voudrais bien du rab d'Ys, mais...
Bref. Ce n'était pas un jeu auquel je pensais jouer tout de suite, et j'étais plus pressé d'avoir Ys IX que de me pencher sur le VI, mais il m'aura fait passer un bon moment. En fait, si je l'avais connu à l'époque, je l'aurais sûrement adoré... mais à le découvrir aujourd'hui, j'aurais plus tendance à le considérer comme un bon petit jeu, qui vaut le détour mais pâlit en comparaison de Lacrimosa Of Dana. Et avec ça, mon prochain Ys sera vraiment Monstrum Nox ; de toute façon je n'ai pas accès au reste de la saga. Il y a bien le tout premier qui était sorti sur Master System, mais il me faudrait un coup de bol phénoménal, déjà pour le trouver, mais en plus à un prix raisonnable. Avec le portage d'Ys Origin sur PS4 et Switch, j'avais espéré que d'autres suivraient (la compilation-remake des I et II, The Oath In Felghana, Ys Seven...), mais ça n'a malheureusement pas l'air d'être au programme.
De Voq [735 Pts], le 08 Septembre 2022 à 10h16
Commençant à connaître la saga avec Ys - Memories of Celceta et plus tard Ys Origin et l'excellent Ys VIII - Lacrimosa of Dana, je pensais que mon prochain serait le IX - Monstrum Nox (que je n'ai pas encore, mais ça ne devrait plus tarder), et par la suite seulement revenir en arrière avec The Ark of Napishtim, soit l'épisode VI.
D'ailleurs, ça faisait un bail que je n'avais pas joué à la PS2, et je n'avais pas prévu de la ressortir dans l'immédiat. En fait, après un Live A Live bien sans plus et pas très long (pour un RPG), j'hésitais entre Xenoblade Chronicles 2 (motivé par la sortie du 3) et Persona 4 Golden (pour profiter de la PSTV provisoirement branchée à la place de la PS4). Et comme souvent quand je n'arrive pas à me décider entre deux jeux - ou entre deux romans - je finis par partir sur complètement autre chose. En l'occurrence en arrêtant de repousser les jeux PS2 par bête flemme de rebrancher la console (et aussi parce que le temps qu'elle est branchée, j'ai un câble en travers de la pièce, le fil de manette n'étant pas assez long pour la laisser à côté de la télé).
Bref, The Ark Of Napishtim a eu droit à son tour plus vite que prévu.
Adol Christin, en route pour de nouvelles aventures !
Le pitch commun à tous les épisodes de la saga (sauf Origin) : Adol Christin, aventurier aux cheveux rouges, débarque dans un lieu plein de mystères à explorer, un mal ancien se manifeste, Adol va devoir sauver le monde.
Plus spécifiquement à cet opus, Adol s'échoue sur une île réputée pour ne laisser personne s'échapper, comme dans Ys VIII, sauf qu'ici il n'est pas question de partir à la recherche d'autres naufragés et que l'île est habitée. D'un côté, on a la tribu des Rehda, un peuple à longues oreilles et à queue de loup établi de longue date qui vit en harmonie avec la nature ; de l'autre, on a les Eresiens, des humains « normaux » venant de l'extérieur qui se sont échoués au fil des ans et ont fondé une ville en pillant les pierres de ruines anciennes. Fatalement, l'entente n'est pas très bonne, mais en prime, quand le jeu démarre, le pont qui reliait leurs territoires a été détruit et un objet rituel a été volé aux Rehda.
Adol s'échoue sur la plage côté Rehda, où il est recueilli et soigné par la prêtresse de la tribu et sa jeune sœur avant que leur oncle (le chef du village) ne puisse s'y opposer. Une fois remis sur pied, l'opinion de la tribu à son sujet changera quand il sauvera la petite fille d'une attaque de monstre. Ce sera le point de départ de son exploration de l'île et de ses secrets.
Sans surprise, l'intrigue en elle-même tient la route mais n'est pas des plus palpitantes. Cela dit, ce n'est pas un problème en soi, c'est surtout un fil rouge qui va guider l'aventure : le jeu vaut bien plus pour son gameplay et son côté exploration que pour son scénario. Si l'on veut pinailler, on pourra reprocher la ville des Eresiens peuplée uniquement de naufragés alors que si le vortex entourant l'île est en place depuis des siècles, il devrait y avoir des natifs de l'île, descendants de naufragés.
On notera tout de même des personnages secondaires hauts en couleurs et attachants (si l'on passe outre certaines voix), ainsi que des références aux précédents épisodes, concernant notamment une mythologie commune aux différents lieux visités au fil des numéros et qui sera abordée dans Ys Origin (qui lui aura succédé de peu, si l'on se réfère aux sorties japonaises). C'est quelque chose qui se perdra par la suite, puisque Ys VIII, en dehors d'une paire de têtes connues, fait abstraction du reste de la saga. Dans ces conditions, c'est d'autant plus regrettable que si peu d'épisodes soient arrivés jusque chez nous ; ça me donnerait d'autant plus envie de m'y plonger.
Mais bon, je ne vais pas trop me plaindre, The Ark Of Napishtim reste une aventure complète tout à fait appréciable en elle-même.
J'aime bien Falcom donc on va mettre tous les défauts sur le compte de la localisation, d'accord ?
Donc voilà, le jeu est globalement très plaisant à suivre. Mais il y a une ombre au tableau.
Le gros point noir : sa localisation occidentale, plus spécifiquement ses voix.
The Ark Of Napishtim date d'une époque où l'on ne jugeait pas utile de nous proposer les doublages originaux et où on nous infligeait plutôt les voix anglaises. Alors d'accord, si on parle d'une manière générale, le terme « infliger » est exagéré, certains jeux ont de très bons doublages dans la langue de Shakespeare. Mais ici, oui, on nous inflige les voix anglaises pour certaines atrocement surjouées, mention spéciale à Terra qui est absolument insupportable.
L'autre point qui fait tiquer, c'est les cinématiques en animation 3D plutôt qu'en dessin animé. Et j'imagine que la localisation n'y est pas complètement étrangère, puisqu'en bonus (ou plutôt en allant chercher les codes en ligne pour déverrouiller les bonus, parce qu'ils ne s'obtiennent bizarrement pas en terminant le jeu), on a certaines cinématiques en animé 2D, notamment un générique d'intro complètement absent du jeu de base. Et donc, l'animation 3D... bon, je ne vais pas dire qu'elle est complètement moche, mais si on se concentre sur les personnages, eh bien certains ne sont pas trop mal travaillés, et d'autres... soyons honnêtes, ils sont totalement foirés. Pauvre Isha.
Au moins, ces cinématiques ne sont pas bien nombreuses : une au début, une à la fin, et deux petites en cours de route. Un peu triste de voir ça comme un atout alors qu'avec du dessin animé ou une animation de qualité, je trouverais qu'il n'y en a pas suffisamment...
J'aime pinailler, mais rien de catastrophique.
Même en laissant de côté les cinématiques, les graphismes ne sont pas le point fort de The Ark Of Napishtim, qui ne cherche clairement pas à exploiter tout le potentiel d'une PS2 et préfère la simplicité à la prouesse technique (question de moyens, aussi : tout le monde n'a pas le budget d'un Final Fantasy). D'un autre côté, ce type de graphismes a beau être déjà daté pour l'époque, au final il ne vieillit pas vraiment.
Par ailleurs, manette en main, cette simplicité visuelle n'a rien d'un handicap : la parfaite lisibilité de l'écran s'ajoute à un level design bien pensé, et là où d'autres jeux impliquent de se référer sans cesse à la carte pour savoir où l'on est /où l'on va, ici on se repère sans problème ; dans ces conditions, l'exploration est une partie de plaisir. Après, l'île n'est pas non plus immense, et si le jeu ne donne pas l'impression d'être trop court, on évitera de le comparer au plus moderne Ys VIII, autrement plus riche en contenu.
Un reproche cependant : le système de téléportation vers les points de sauvegarde n'avait pas encore été mis en place dans cet opus, et on se retrouve à faire quelques allers-retours dont on se serait passé, mais rien de catastrophique.
Enfin, pour ce qui est du gameplay, la prise en main est intuitive, et sans verser dans l'action technique, il est suffisamment varié pour éviter la redondance et qu'on y prenne plaisir tout du long. Adol peut notamment alterner entre trois épées élémentales, chacune disposant d'un sort et d'une spécificité propre : l'épée de feu inflige plus de dégâts, celle de vent ajoute un coup aux combos, et celle de foudre déclenche une frappe puissante si l'on enchaîne trois combos.
Et puisque j'aime bien pinailler, quitte à avoir des armes élémentales ça aurait été sympa que les monstres soient sensibles aux éléments. Dans un autre ordre d'idées, ce n'est pas toujours facile de déterminer les positions relatives des ennemis volants, surtout quand ils changent régulièrement d'altitude (je pense notamment à un boss qui m'a donné du fil à retordre parce que je me retrouvais souvent à frapper dans le vide). Mais encore une fois, rien de catastrophique.
Je voudrais bien du rab d'Ys, mais...
Bref. Ce n'était pas un jeu auquel je pensais jouer tout de suite, et j'étais plus pressé d'avoir Ys IX que de me pencher sur le VI, mais il m'aura fait passer un bon moment.
En fait, si je l'avais connu à l'époque, je l'aurais sûrement adoré... mais à le découvrir aujourd'hui, j'aurais plus tendance à le considérer comme un bon petit jeu, qui vaut le détour mais pâlit en comparaison de Lacrimosa Of Dana.
Et avec ça, mon prochain Ys sera vraiment Monstrum Nox ; de toute façon je n'ai pas accès au reste de la saga. Il y a bien le tout premier qui était sorti sur Master System, mais il me faudrait un coup de bol phénoménal, déjà pour le trouver, mais en plus à un prix raisonnable. Avec le portage d'Ys Origin sur PS4 et Switch, j'avais espéré que d'autres suivraient (la compilation-remake des I et II, The Oath In Felghana, Ys Seven...), mais ça n'a malheureusement pas l'air d'être au programme.