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Avis sur Tales of Symphonia - Chronicles

Voq

De Voq [677 Pts], le 14 Avril 2021 à 22h41

13/20

Deux jeux précédés par leur réputation

Parmi les avis qu'on peut entendre concernant Tales Of Symphonia et sa suite Tales Of Symphonia: Dawn Of The New World, certains ont tendance à virer aux extrêmes : « génial », « culte », « indispensable » pour le premier ; « à oublier », « nul », « une trahison » pour le second. Heureusement, tous les avis ne sont pas si tranchés, mais tout le monde semble s'accorder à dire que le second est nettement inférieur.
Concernant ToS tout court, sachant qu'il s'agit du tout premier Tales Of à être arrivé chez nous, je me doutais bien qu'il était idéalisé par ceux qui ont découvert la licence avec lui. Mais étant à mon tour tombé sous le charme de la saga, j'allais forcément passer par là, alors je pouvais bien espérer que sa réputation était justifiée. Quant à Dawn Of The New World... eh bien le mieux est toujours de se forger son propre avis, non ?

Pour ma part, je découvre ces deux jeux dans leur version PS3, bénéficiant ainsi des doublages japonais, je ne saurais dire précisément quelles autres retouches ont été apportées. Pour ce qui est des anciennes versions, en 2004 j'étais bien un joueur de Gamecube (quand je n'échangeais pas avec la PS2 de mon frère), j'aurais donc pu le découvrir à cette période. Mais n'ayant dans mon entourage aucun autre joueur Nintendo, n'ayant pas comme aujourd'hui le réflexe de me renseigner sur internet, et peu enclin à me fier aux « avis des experts » (les gérants de la boutique locale de jeux vidéo, fermée depuis, étaient plutôt du genre arnaqueurs si on ne se méfiait pas), j'avais tandance à me cantonner aux licences que je connaissais. Ce qui veut dire que l'unique JRPG auquel j'ai joué sur cette console, c'est Final Fantasy Crystal Chronicles. Et s'il y en a un qui m'a marqué sur cette génération, c'était plutôt sur PS2 (coucou FFX).
Quant à Tales Of Symphonia, il faudrait encore pas mal d'années avant que je retienne ce nom, et plusieurs autres pour que je m'y mette sérieusement. La sortie originale de Dawn Of The New World aurait pu m'y faire m'y intéresser plus tôt, si je n'avais pas boudé la Wii et son catalogue très axé multi (sans compter le motion gaming !) au profit de la PS3.
Enfin bref, le temps de me débarrasser de cette habitude de ne jouer qu'à ce que je connaissais déjà, de me laisser dire que la saga Tales Of valait le détour et d'enfin franchir le pas, ça nous ammène quelques mois avant la sortie de Tales of Xillia, quand je tombe sur un exemplaire de Graces f à prix cassé (que j'ai adoré, et que j'idéalise probablement comme ceux qui ont démarré avec ToS idéalisent ce dernier). En toute logique, c'est Xillia qui suivra, et la compilation Symphonia Chronicles me fait de l'oeil à sa sortie mais je donne finalement la priorité à Xillia 2 un peu plus tard... que je ne termine même pas (pour des raisons personnelles plus qu'à cause des défauts du jeu, mais tout de même), et ça suffit à me couper de la série pour quelques années de plus.
Tout ça pour dire que je me mets à ToS sur le tard (après avoir retrouvé ma motivation pour la saga grâce à Tales Of Zestiria et Berseria), plus tout à fait l'ado aux yeux brillants qui découvre un RPG différent de Final Fantasy. Et fatalement, un regard non biaisé par la nostalgie est tout de suite moins tendre.


Tales Of Symphonia, joyau à l'éclat inaltérable ?

*Les personnages

Stricto sensu, ce n'est pas la première fois que je touche à ce jeu : il y a cinq-six-sept ans, je ne sais plus à quelle occasion, j'ai déjà lancé une partie. Juste dix ou quinze minutes, pas plus, je ne crois même pas être sorti du village de départ. À peine suffisant pour avoir un aperçu des personnages, les trois amis d'enfance Lloyd, Colette et Genis... et me persuader que comme dans Tales Of Graces, on commençait par une intro où nos héros sont enfants, pour les retrouver ensuite une fois qu'ils ont grandi.
Cette impression, renforcée par le début du jeu qui a pour cadre une salle de classe, n'a pas changé quand je m'y suis mis pour de vrai. À les voir, Lloyd, Genis et Colette avaient pour moi 8-10 ans, la question de leur âge ne se posait même pas. Alors un peu plus tard, quelle surprise lors d'une conversation entre Lloyd et son père : « Quand je t'ai trouvé, il y a 14 ans »... Quoi ? 14 ans, sérieusement ? C'est au moins quatre de plus que ce que j'aurais cru. Pourtant, encore un peu plus tard, rebelote quand Lloyd déclare quelque chose du genre « J'avais trois ans quand mon père m'a trouvé »... QUOI ?!? Ça veut dire que Lloyd le gamin turbulent, Colette la petite fille modèle et Genis le petit génie sont en fait déjà presque des adultes ?!? (En fait concernant Genis non, on apprend beaucoup plus tard qu'il n'a que 12 ans, mais Colette est confirmée à 16).
Alors d'accord, ce n'est peut-être pas aussi choquant que de découvrir que Lily, la bombe de dix-huit ans avec qui tu discutais sur Messenger, s'avère finalement être René, 42 ans, qui n'a rien trouvé de mieux pour occuper ses journées, ou que la petite Jennyfer, douze ans, est en réalité Bruno de la brigade des moeurs et que vous êtes en état d'arrestation, mais l'idée est là : le chara-design est complètement trompeur. Et pas à cause des limitation techniques de l'époque, hein. Pour faire une comparaison, prenons à tout hasard le FFVII original, sorti sept ans plus tôt : évidemment que ses personnages sont moches, ce sont juste des assemblages de gros polygones, et pourtant cela suffit à comprendre à quoi ils sont censés ressembler.
Dans ToS, c'est le contraire : ce n'est pas que l'aspect visuel des personnages a vieilli, c'est juste qu'il est foireux... et voir plusieurs fois remettre en question ce qu'on croyait savoir sur eux n'aide absolument pas à s'attacher à eux. Non parce que je parle des trois jeunes, mais j'ai été tout autant surpris en apprenant que Raine était censée être jeune et belle suite à sa prestation « enchanteresse » sur scène qu'on dirait transposée depuis une SNES (encore une fois, l'âge du jeu n'est pas en cause : sérieusement, si j'essaie de le replacer dans le contexte, je me rappelle surtout que FFX est sorti deux ans plus tôt... alors pour le bien de ToS, on ne va pas pousser la comparaison).
Et c'est dommage de partir sur de telles bases, parce que sinon l'équipe est plutôt sympathique et pas mal construite au fil de l'histoire. Côté méchants, en revanche, à deux-trois exceptions près, rien de très folichon.

*L'histoire

De son côté, l'histoire fonctionne bien sans être follement originale. Sorti de sa première partie ultra simpliste qui se concentre sur le « voyage de régénération » censé sauver ce monde en déclin (qui amène toutefois quelques interrogations), place à une intrigue de plus grande ampleur, avec l'existence d'un autre monde et la peu glorieuse réalité derrière le voyage de régénération : pour qu'un monde prospère, l'autre doit décliner. Dès lors, il s'agira de trouver un moyen de briser de briser le cycle afin de ne léser personne, avec toutes les complications que cela implique. Il faudrait juste arrêter de nous dire qu'on arrive au dernier combat quand ce n'est pas du tout le cas : la première fois c'est assez cohérent, mais après, même quand on a battu le vrai boss de fin on se demande jusqu'au générique si on a vraiment fini.
Là où l'histoire pèche, en revanche, c'est par son absence de réel lien avec celle de Tales Of Phantasia, dont ToS est pourtant censé être une préquelle. Attention, je ne dis pas que c'est un défaut qui vient nuire au jeu, mais on en vient à se demander à quoi ça rime de les connecter ainsi. Je veux dire, sachant qu'il existait un tel lien, j'ai voulu les faire dans l'ordre et donc joué à ToP avant de me lancer dans Symphonia. Et sans m'étendre sur l'histoire de Phantasia, ce qu'on y apprend du passé se résume à une guerre antique entre les trois nations technologiquement avancées (au point de disposer d'une machine à voyager dans le temps) qui se partageaient le monde... eh bien ToS n'a rien à voir avec ça et remonte bien plus loin en arrière. Alors, que reste-t-il comme point communs ? La forme de la map (du moins telle qu'elle le sera dans Dawn Of The New World) ; le village des elfes ; les invocations ; une épée légendaire ; quelques noms vaguement évoqués ici ou là ; et la toute dernière phrase du jeu, frustrante pour qui ne connaît pas ToP (encore qu'avec quelques notions de mythologie nordique, le mystère est vite résolu).
En somme, trop pour un simple clin d'oeil, et très insuffisant pour un réel univers partagé. Sachant que les Tales Of intermédiaires avaient plutôt instauré la norme « à chaque jeu son propre univers », c'est difficilement compréhensible. Si on me parle d'une préquelle à Phantasia, j'ai envie de me plonger dans la guerre antique qui y est évoquée, pas d'un truc qui n'a rien à voir.
Bref, inutile de s'éterniser là-dessus, alors passons plutôt à la dimension action du jeu.

*Les combats

Je ne suis pas familier des précédents Tales Of, mais il me semble que celui-ci soit le premier à passer à la 3D, et il s'en sort correctement pour transposer l'ancien gameplay dans un environnement doté d'une dimension supplémentaire. C'est encore très rigide, j'ai notamment eu un peu de mal à m'habituer à l'absence de mouvements d'esquive, et d'une manière générale le système de combat nécessitera pas mal de peaufinage par la suite, mais là, contrairement au chara-design, l'âge du jeu m'incite à être indulgent. Un peu moins avec le fait que la difficulté soit dégressive (les premières heures sont clairement les plus dures, la fin est une promenade de santé), mais admettons.
En revanche, il y a un élément secondaire des combats qui me laisse dubitatif : les invocations. En fait, elles sont inutilisables (ou alors le jeu néglige complètement d'expliquer comment elles fonctionnent). Ah, elles ont bien leur importance dans l'histoire, mais pour le reste... eh bien sur la totalité du jeu, j'ai vu en tout et pour tout quatre invocations en combat, dont deux fois la même (sur sept ou huit théoriquement disponibles, et même une cachée), ce qui me fait une moyenne d'une toutes les vingt heures. Et ça, c'est en laissant l'invocatrice faire à sa guise, parce qu'impossible de les déclencher manuellement. La commande est bien là, mais inutilisable (boss ou ennemi ordinaire, ça ne change rien). Alors dans ToP, c'était clairement trop, l'invocateur ne faisait que ça à longueur d'affrontements, mais là on tombe dans l'excès inverse !
(Ah, et je pourrais aussi parler des artes mystiques, mais uniquement parce que la console m'a gentiment signalé que j'avais obtenu un trophée pour en avoir déclenché un. Habituellement, je ne m'occupe pas trop des trophées, mais celui-ci m'a titillé : un arte mystique ? vraiment ? ça aussi c'est un truc que le jeu oublie de signaler ? non parce que même au moment où j'ai obtenu le trophée, je n'ai absolument rien remarqué de particulier, peut-être une IA alliée qui a fait ça dans son coin ? Enfin voilà, c'est bien gentil de donner des coups spéciaux aux persos, mais pouvoir les utiliser, ce serait mieux.)

*L'exploration

Contrairement aux Tales Of plus récents où des terrains plus ou moins vastes relient les villes et donjons, Symphonia utilisait encore le déplacement sur la map globale, comme instaurée à l'époque de la 2D. Ici, en plus des affrontements, son exploration permet également de dénicher quelques coffres - au contenu rarement utile, mais admettons - et surtout diverses saynètes. Un système qui a largement fait ses preuves, des petits bonus sympas, on aurait presque envie de dire que tout va bien de ce côté... s'il n'y avait cette caméra.
C'est simple, la plupart du temps on ne voit pas du tout où on va, et on passe donc plus de temps à consulter la carte qu'à regarder le reste de l'écran. Sérieusement, la vue de dessus, ce n'était pas assez bien ? Ce n'est même pas comme si elle permettait de mieux profiter des décors ou des visuels des ennemis qui restent très grossiers, bien moins détaillés que dans les villes et donjons. Alors certes, pour chaque région, si on déniche un gros caillou on débloque une caméra alternative mieux fichue, mais si on l'active, on n'a plus accès aux coffres et aux saynètes ! Mais... mais... le jeu se sabote de lui-même ! Il nous dit clairement : il y a une caméra correcte, mais si vous voulez les bonus, coltinez-vous la caméra pourrie !
Par chance, dans la suite on obtient des moyens de transport autres que la marche à pied. Bon, le bateau et ses commandes atroces, mieux vaut ne pas s'étendre dessus, mais arrivé vers la moitié du jeu, on peut voler à l'aide d'un genre de planeur, et enfin les déplacements sur la map ne sont plus si pénibles. Même s'il faut encore penser à atterrir régulièrement pour voir s'il n'y a pas de saynètes dans le secteur, parce qu'elles n'apparaissent pas non plus quand on vole...

Bref, passons plutôt aux villes et donjons. Si je devais sélectionner la qualité principale du jeu, ce serait celle-là : d'une manière générale, les lieux sont vraiment bien conçus. Que ce soit dans les villes, où au côté purement utilitaire s'ajoute le plaisir de la découverte, ou les donjons, plaisants à explorer et aux énigmes bien dosées (surtout après Tales Of Phantasia !), on a une variété telle que les 80h de jeu ne paraissent jamais redondantes...
...Du moins, c'est l'assentiment sans réserve que j'aimerais pouvoir donner, mais malheureusement, même là, il subsiste quelques couacs qui viennent nuire à l'expérience de jeu. Et quand je dis des couacs, je ne parle pas de petits détails qu'on ignore facilement, mais plutôt du genre à donner envie de lâcher la manette (ou jeter la manette si on est impulsif, mais je suis trop maniaque pour ce genre d'élan).
Déjà, quand je dis que les donjons sont globalement bien conçus, je dois noter une exception de taille : le donjon final et ses couloirs démesurément, incompréhensiblement, absurdement longs, au point de couper court à toute velléité d'exploration. Prenez un donjon normal, multipliez toutes les distances à parcourir par dix ou vingt mais sans adapter le contenu en proportion, et vous aurez une idée de ce qui vous attend. Personellement, au bout d'un moment j'ai fini par me fier à une soluce afin de le traverser au plus vite et d'éviter les allers-retours, et malgré les quelques heures de marche stérile économisées, ça m'a encore semblé ridiculement long. À la limite, j'aurais encore préféré un donjon trop long parce qu'il a 50 niveaux et 20 boss intermédiaires.
Les autres couacs sont de nature plus ponctuelle mais n'entachent pas moins l'expérience de jeu. De petits défauts, mais qui prennent une importance colossale quand on y est confronté puisqu'ils viennent stopper net notre progression. Du genre, les deux dalles à électrifier vers le début du jeu qui m'ont fait rager pendant vingt bonnes minutes ; et c'est extrêmement long, vingt minutes quand on est bloqué dans un jeu, si ç'avait été un jeu isolé ou d'une saga que je ne connaissais pas, j'aurais aussi bien pu abandonner là (et le pire, c'est que ce qu'il faut faire est tout bête, mais entre la visée d'une imprécision démoniaque, les mouvements des ennemis et le timing ultra serré, ça en devient absurdement dur). Sérieusement, c'est triste à dire mais je crois que ces dalles sont ce qui m'aura le plus marqué de tout Tales Of Symphonia. Dans le genre absurde, mentionnons aussi le piège avec des pics qui sortent du sol, qui ne se désactive pas avec un mécanisme mais en marchant tout lentement dessus parce qu'il faut deviner sans indice que ce n'est pas le poids mais la vitesse qui le déclenche (ah ça, on peut chercher longtemps ; et puisqu'il nous fait reculer en plus d'infliger des dégâts, impossible de forcer le passage sans avoir l'astuce ; et non, on ne va pas s'attarder sur la logique du truc). Et dans le genre à nous faire perdre du temps pour rien, la porte camouflée sur le bord de l'écran que rien ne différencie des éléments du décor (sans aucune raison, cela va de soi) est pas mal non plus...
J'en viendrais presque à croire qu'il y avait un sadique parmi les développeurs qui a réussi à convaincre les autres que ce serait plus amusant comme ça... Enfin bref.

*Bilan

Dans l'ensemble, j'ai apprécié Tales Of Symphonia. Alors oui, je râle beaucoup, parce qu'il est parsemé de petits défauts que je trouve particulièrement agaçants, mais il a aussi suffisamment de qualités pour avoir envie d'aller au bout de l'aventure malgré tout. Cela dit, à le découvrir aujourd'hui, il ne m'apparaît pas non plus comme un jeu très marquant. Sans doute le Tales Of que j'ai le moins aimé parmi ceux auxquels j'ai joué, en compagnie de Tales Of Phantasia. Si je l'avais découvert à l'époque, mon opinion serait très probablement différente. J'aurais pu l'adorer et le placer parmi mes jeux cultes, après tout j'avais plus de patience face aux couacs vidéoludiques quand j'étais ado (dit le vieux con ^^). Ou j'aurais pu abandonner la partie dans la prison du désert et éviter la saga par la suite, impossible d'être sûr. En tout cas, mon avis aurait sans doute été plus tranché.



Tales Of Symphonia: Dawn Of The New World, la suite indigne ?

Ici, je devrais faire plus court que pour ToS, pour deux raisons : 1) je commence à fatiguer, et 2) il y a moins à dire. D'ailleurs, je vais faire simple : manette en main, j'ai pris plus plaisir sur Dawn of the New World que sur le jeu original. Est-ce que je considère pour autant que c'est un meilleur jeu ? Eh bien, ce n'est tout de même pas aussi simple.

*Côté personnages, le nouveau duo (ou plutôt trio) fontionne bien. Pour ma part, je me suis beaucoup plus facilement attaché à Emil et Martha (et Tenebrae) qu'à Lloyd et compagnie dans l'original. Et ô miracle, cette fois les personnages tels qu'ils apparaissent à l'écran sont mieux proportionnés et on ne crie plus de stupeur en apprenant une info qui contredit ce qu'on croyait savoir en les voyant. Bon, puisqu'on retrouve les anciens, ils auraient pu être redessinés pour les saynètes, du moins certains d'entre eux qui sont vraiment moches, mais c'est déjà un mieux incontestable.
En revanche, la notion d'équipe est un peu plus fluctuante. Que les anciens aillent et viennent au gré de l'histoire, d'accord, mais puisqu'ils combattent à nos côtés, il aurait été appréciable de pouvoir gérer leur équipement et les faire progresser. En l'état, on n'a que deux membres fixes, et tous les autres qui restent estampillés « invités ».

*Côté histoire, là aussi c'est un peu maigre. Le point de départ pouvait mener à des développements intéressants (les problèmes qui secouent le monde réunifié, le héros du premier jeu qui apparaît désormais comme l'antagoniste), et d'ailleurs la trame de fond passe sans problème, mais la construction du scénario ressemble surtout à un gros prétexte pour croiser tous les personnages de ToS à tour de rôle. Ce n'est pas désagréable à suivre, loin de là, mais en plus d'être beaucoup plus court que le premier jeu, pas grand-chose de mémorable là-dedans.
Par ailleurs, en dehors de la carte du monde dont l'aspect correspond à celle de Tales Of Phantasia, toujours pas de lien solide du point de vue de l'histoire.

*Côté combats, la maniabilité s'est clairement améliorée par rapport à la rigidite du premier. Là où je suis content de découvrir le jeu avec cette version plutôt qu'à sa sortie, cependant, c'est que j'y joue avec une vraie manette et non la combinaison wiimote/nunchuk ; sur Wii, pas sûr que j'aurais autant accroché.
Maintenant parlons un peu des combattants : comme d'habitude, l'équipe active se compose de quatre membres... sauf qu'on ne dispose que de deux personnages en permanence. Cela dit, il ne faut pas attendre d'avoir des invités afin de compléter la formation : Dawn Of The New World prend le parti d'y intégrer des monstres que l'on recrute, entraîne et fait évoluer. Ce côté Pokemon n'intéressera pas tout le monde (personnellement, je n'ai ni compris ni cherché à comprendre comment fonctionnait le recrutement), mais rien n'oblige à y consacrer du temps, ça n'a aucune incidence sur le reste du jeu.

*Place à l'exploration, maintenant, dont l'un des aspects pourra surprendre : adieu les déplacements sur la map, en remplacement on a... rien. Pour se déplacer entre les villes et donjons, on sélectionne sa destination sur la carte, et c'est tout. Alors d'accord, ce n'est pas la caméra sur la map de ToS qui me manquera, et accessoirement ça se justifie par le fait qu'on pourrait sinon se promener un peu n'importe où dès le début du jeu, mais au fond ça laisse l'impression qu'on nous prive d'une grosse part de l'exploration.
Replions-nous sur les donjons, alors, où on a un plutôt bon compromis entre réutilisation des lieux connus et originalité. Cela dit, là aussi ça paraît un peu simplifié. Dans l'ensemble, il faut reconnaître que la dimension aventure semble un peu maigrichonne par rapport au premier Symphonia. Si on préfère voir le bon côté des choses, on dit également au revoir aux couacs qui venaient de temps en temps nous gâcher le jeu.

*Bilan ? Dawn Of The New World disposait de suffisamment d'atouts pour en faire un très bon jeu, gommant les défaut du Tales Of Symphonia original. Le problème, c'est qu'à trop vouloir se reposer sur son prédécesseur, il en oublie de se forger sa propre identité et sonne un peu creux. J'ai beau l'avoir trouvé plus agréable à prendre en main, je peux comprendre la déception des fans.



Tales Of Symphonia: Successors Of Hope, complément utile ou complètement inutile ?

L'édition limitée de Tales Of Symphonia Chronicles était fournie avec le court roman (en anglais) Successors Of Hope, qui se déroule entre les deux jeux. Afin d'éviter de me spoiler d'eventuelles révélations de Dawn Of The New World, j'ai attendu d'avoir terminé les deux avant d'attaquer la lecture plutôt que de suivre l'ordre chronologique de l'histoire. C'était la bonne chose à faire, mais plus parce qu'il vaut mieux être familier des nouveaux personnages avant d'entamer le livre que pour le spoil.

L'introduction est plutôt prometteuse, mettant en scène deux personnages dont le lien n'est qu'évoqué dans le second jeu et méritait justement d'être approfondi. (Bon, le texte n'est pas spécialement bien rythmé, mais on n'en attendait pas trop non plus.) Le problème, c'est que le reste du roman ne poursuit pas dans cette voie et va plutôt suivre l'exemple du jeu, à se contenter de passer d'un des anciens personnages à l'autre, avec en guise de fil rouge un objet qu'ils se refilent à tour de rôle. Donc l'intrigue... voilà, ce n'est pas non plus là qu'il fallait attendre ce roman.

Des approfondissements sur l'univers, alors ? Pas vraiment non plus. Certes, c'est l'occasion de voir un peu les changements qui se sont opérés à travers le monde après les événements de ToS... mais si certaines de ces petites scènes semblent éclairer quelques lieux sous un nouveau jour, on ne peut pas non plus dire qu'elles apportent grand-chose, et surtout les changements ne sont même pas cohérents avec ce qu'on a dans Dawn Of The New World (telle ville subit la canicule dans le livre, dans le jeu c'est des tremblements de terre ; le climat de l'île paradisiaque s'est rafraîchi dans le jeu, dans le livre c'est carrément devenu polaire...).

Dans le fond, c'est juste un os à ronger pour les fans. Tenez, on vous redonne une petite dose des personnages que vous aimez, vous êtes contents ? Bref, ça se lit, mais l'intérêt est très limité.



Les jeux cultes vieillissent mal

Quand j'ai joué à Tales Of Phantasia, je l'ai trouvé plus intéressant pour sa place en tant que premier de la saga que pour le jeu en lui-même... eh bien Tales Of Symphonia, c'est un peu pareil, en tant que premier Tales Of 3D cette fois-ci, et premier à arriver chez nous. Si l'on s'intéresse à la licence, impossible de passer à côté... mais à le découvrir aujourd'hui, difficile d'y voir « le meilleur Tales Of » dont certains le qualifient. Même sans comparer avec les plus récents Zestiria et Berseria dont certains aspects peuvent diviser, je suis actuellement dans Tales Of Vesperia, que je trouve incomparablement meilleur. Un peu comme si Symphonia était le brouillon et Vesperia l'aboutissement de la formule. Pourtant, aussi réputé que soit Vesperia, Symphonia semble toujours lui passer devant (il a même eu droit à une suite qui semble ne s'appuyer que sur son succès, haha), tout simplement parce qu'il était là avant.

Et c'est un peu le problème avec les jeux considérés comme cultes : le plus souvent, ils sont cultes parce que ce sont des précurseurs. Pas parce qu'ils font les choses mieux, mais parce qu'ils les ont faites en premier. Alors les découvrir avec des années ou des décennies de retard, après avoir joué à d'autres jeux qui ont non seulement repris la formule mais l'ont peaufinée, fait surtout ressortir les imperfections, les défauts qui ne semblaient pas si gênants à l'époque.

Pour ma part, je suis un adepte de longue date du Final Fantasy VII de PS1. J'y ai rejoué à de multiples reprises, la dernière fois quelques mois avant l'arrivée du remake sur PS4 et j'ai toujours adoré (bien plus que le remake !). Pourtant, je reconnais sans peine que certains aspects du jeu ont très mal vieilli (mention spéciale aux mini-jeux, d'autant qu'ils ne sont pas facultatifs), et si je devais recommander la saga FF à un néophyte, je pencherais plutôt le X qui lui sera bien plus accessible tout en restant sur un gameplay « classique ».

J'ai l'impression que Tales Of Symphonia, c'est un peu pareil : il parle avant tout à ceux qui l'ont connu à l'époque de sa sortie, ou au moins à ceux qui ont commencé la série par là. J'aurais pensé qu'un jeu de la génération Gamecube/PS2 aurait mieux résisté au temps qu'un jeu des débuts de la 3D... mais certains défauts sont intemporels ! Bref, je suis content d'y avoir joué, mais le jour où j'aurai fait le tour de la saga (ou du moins de ses épisodes qui me sont accessibles, et il reste encore un peu de boulot), ainsi que des trouze mille autres JRPG qui réclament mon attention (oui, c'est un futur indéterminé), et que j'aurai envie de revenir à ces jeux que j'ai tant aimés... eh bien ToS risque fort de passer son tour, contrairement aux Tales Of plus récents. Rien que l'idée de recommencer le passage des dalles me refroidit d'avance, haha.

PerfectDiaJewel

De PerfectDiaJewel [497 Pts], le 25 Décembre 2014 à 03h07

20/20

J'ai juste envie de dire : ENFIN ! ♥ Depuis le temps que je désire ce jeu ! Depuis à peu près cinq ans je veux ce jeu ! Pour raccourcir l'histoire, j'y ai joué chez des amis sur GC, et je le voulais (sachant qu'il existait sur PS2 au Japon). Du coup je me le suis procuré, mais vu que le jeu était zoné, il ne marchait pas... (>.<) Et là, ENNNFIIIIN ! Franchement, j'aurai bien aimé l'édition collector, mais elle ne faut qu'augmenter de prix au lieu de baisser donc bon... ^^

xFairyStormx

De xFairyStormx [322 Pts], le 22 Août 2014 à 12h23

19/20

Un remake vachement attendu et il en vaut le coup ! Tales of Symphonia 1 & 2 pour un prix abordable ( j'ai payer 29,99€ à sa sortie :3 ). Avec ce remake, on bénéficie de pleins de bonus : Artes Mystiques, Costumes et j'en passe, mais ce qui attire l'attention c'est le doublage Japonais pour les deux opus ! Une première. Et puis c'est mieux de jouer avec une manette à ToS 2 qui et vachement plus captivant sur PS3 que Wii ... (version Wii qui m'a un peu déçu.)

yumebykira

De yumebykira [1720 Pts], le 01 Mars 2014 à 14h37

Tout à fait d'accord avec erotaku! Un vrai plaisir de se replonger dedans ^^

erotaku

De erotaku, le 01 Mars 2014 à 07h05

trop content de pouvoir rejoué a ce Tales le meilleur de la serie pour ma part

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