Dans le registre Metroidvania, j'ai toujours été plus branché Castlevania que Metroid. Peut-être en partie parce que mon premier contact avec cette licence a été Metroid Prime sur Gamecube, auquel je n'ai jamais pu jouer plus de quelques minutes, la vue à la première personne me donnant la nausée. Très certainement aussi parce que je préfère les fouets, haches et épées aux flingues, même futuristes. Je pourrais rajouter Super Metroid, qui fut sur le tard mon premier Metroid fini et qui, aussi bon soit-il, pouvait par moments se révéler très frustrant.
Bref, Metroid ne fait pas spécialement partie de mes licences culte. Je n'ai d'ailleurs pas touché à tous les épisodes, même en excluant les Prime, alors que ce n'est pas la saga la plus prolifique de Nintendo. Mais la Switch étant un peu avare en exclusivités solo, difficile de laisser passer une telle actualité sans m'y intéresser de près : un nouveau Metroid, qui plus est en 2D, c'était inespéré (j'avais auparavant entendu une rumeur évoquant plutôt un Prime 4).
Côté histoire, rien de bien folichon. Une menace qu'on croyait détruite ressurgit sur une planète isolée, Samus Aran est la seule à pouvoir l'enrayer, ça ne va pas chercher plus loin. Et vu que votre seul interlocuteur au fil de l'aventure est une IA à la voix robotique désagréable à entendre, il ne faut pas compter sur des personnages ou des dialogues savoureux pour étayer tout ça.
Mais dans le fond, on s'en fout. Ça suffit à poser une ambiance SF à tendance horrifique, et donc à poser un cadre à ce qui fait tout le sel de ce genre de jeu : le gameplay et l'exploration. Et de ce point de vue, c'est une réussite. Visiter les différentes zones de la planète tout en se confrontant à la faune locale, débloquer de nouvelles compétences et accroître la panoplie de mouvements, dénicher des améliorations d'arme ou d'armure, observer les schémas d'attaque des boss pour savoir comment les éviter et les vaincre... C'est du classique, mais quand c'est aussi bien fait, c'est l'éclate totale.
Allez, histoire de chipoter, c'est un peu dommage que le système de téléporteurs ne soit disponible que si tard dans le jeu, et qu'ils ne soient pas nombreux ni forcément bien placés, à cause de ça on a tendance à laisser l'exploration poussée pour la fin si on veut éviter de longs et nombreux allers-retours.
En fait, mon seul vrai problème avec le jeu a été ma première partie, en découvrant une nouveauté qui m'est apparue comme une fausse bonne idée : certains secteurs où patrouillent des robots invincibles, et donc où il faut savoir rester furtif... ou courir vite, jusqu'à trouver une sortie. Alors oui, ça accentue le côté anxiogène, mais sur le coup, ça casse le plaisir de l'exploration. Et surtout, la première fois, la sortie, je ne l'ai pas trouvée. Je dirais bien que le jeu a eu un bug, mais il est peut-être plus probable que ce soit moi qui ai eu un bug, en tout cas j'y ai passé vingt minutes (après à peu près autant de temps de jeu) pour ne réussir qu'à tourner en rond et ressortir par où j'étais entré. Dans ces conditions, plus du tout anxiogène, le robot invincible, juste gonflant.
J'ai alors laissé tomber pour un temps, passant à d'autres jeux, avant de reprendre du début, redoutant le moment où je serais de nouveau coincé et envisageant déjà d'aller chercher une solution en ligne. Sauf que cette fois, j'ai trouvé l'accès du premier coup, problème résolu. Et puisqu'en réalité ces robots peuvent être vaincus après obtention d'un surplus de puissance temporaire, ces secteurs n'étaient pas la corvée que je redoutais, juste un moyen d'ajouter un peu de piment à l'aventure.
Au final, malgré un premier contact peu convaincant, Metroid Dread m'a fait passer un très bon moment. À l'heure actuelle, je le placerais même dans mon top 3 personnel de la console aux côtés de Mario Odyssey et Luigi's Mansion 3. Mais bon, ce n'est pas comme s'il y avait beaucoup de concurrence.
De Voq [735 Pts], le 07 Décembre 2022 à 19h40
Dans le registre Metroidvania, j'ai toujours été plus branché Castlevania que Metroid. Peut-être en partie parce que mon premier contact avec cette licence a été Metroid Prime sur Gamecube, auquel je n'ai jamais pu jouer plus de quelques minutes, la vue à la première personne me donnant la nausée. Très certainement aussi parce que je préfère les fouets, haches et épées aux flingues, même futuristes. Je pourrais rajouter Super Metroid, qui fut sur le tard mon premier Metroid fini et qui, aussi bon soit-il, pouvait par moments se révéler très frustrant.
Bref, Metroid ne fait pas spécialement partie de mes licences culte. Je n'ai d'ailleurs pas touché à tous les épisodes, même en excluant les Prime, alors que ce n'est pas la saga la plus prolifique de Nintendo. Mais la Switch étant un peu avare en exclusivités solo, difficile de laisser passer une telle actualité sans m'y intéresser de près : un nouveau Metroid, qui plus est en 2D, c'était inespéré (j'avais auparavant entendu une rumeur évoquant plutôt un Prime 4).
Côté histoire, rien de bien folichon. Une menace qu'on croyait détruite ressurgit sur une planète isolée, Samus Aran est la seule à pouvoir l'enrayer, ça ne va pas chercher plus loin. Et vu que votre seul interlocuteur au fil de l'aventure est une IA à la voix robotique désagréable à entendre, il ne faut pas compter sur des personnages ou des dialogues savoureux pour étayer tout ça.
Mais dans le fond, on s'en fout. Ça suffit à poser une ambiance SF à tendance horrifique, et donc à poser un cadre à ce qui fait tout le sel de ce genre de jeu : le gameplay et l'exploration. Et de ce point de vue, c'est une réussite. Visiter les différentes zones de la planète tout en se confrontant à la faune locale, débloquer de nouvelles compétences et accroître la panoplie de mouvements, dénicher des améliorations d'arme ou d'armure, observer les schémas d'attaque des boss pour savoir comment les éviter et les vaincre... C'est du classique, mais quand c'est aussi bien fait, c'est l'éclate totale.
Allez, histoire de chipoter, c'est un peu dommage que le système de téléporteurs ne soit disponible que si tard dans le jeu, et qu'ils ne soient pas nombreux ni forcément bien placés, à cause de ça on a tendance à laisser l'exploration poussée pour la fin si on veut éviter de longs et nombreux allers-retours.
En fait, mon seul vrai problème avec le jeu a été ma première partie, en découvrant une nouveauté qui m'est apparue comme une fausse bonne idée : certains secteurs où patrouillent des robots invincibles, et donc où il faut savoir rester furtif... ou courir vite, jusqu'à trouver une sortie. Alors oui, ça accentue le côté anxiogène, mais sur le coup, ça casse le plaisir de l'exploration. Et surtout, la première fois, la sortie, je ne l'ai pas trouvée. Je dirais bien que le jeu a eu un bug, mais il est peut-être plus probable que ce soit moi qui ai eu un bug, en tout cas j'y ai passé vingt minutes (après à peu près autant de temps de jeu) pour ne réussir qu'à tourner en rond et ressortir par où j'étais entré. Dans ces conditions, plus du tout anxiogène, le robot invincible, juste gonflant.
J'ai alors laissé tomber pour un temps, passant à d'autres jeux, avant de reprendre du début, redoutant le moment où je serais de nouveau coincé et envisageant déjà d'aller chercher une solution en ligne. Sauf que cette fois, j'ai trouvé l'accès du premier coup, problème résolu. Et puisqu'en réalité ces robots peuvent être vaincus après obtention d'un surplus de puissance temporaire, ces secteurs n'étaient pas la corvée que je redoutais, juste un moyen d'ajouter un peu de piment à l'aventure.
Au final, malgré un premier contact peu convaincant, Metroid Dread m'a fait passer un très bon moment. À l'heure actuelle, je le placerais même dans mon top 3 personnel de la console aux côtés de Mario Odyssey et Luigi's Mansion 3. Mais bon, ce n'est pas comme s'il y avait beaucoup de concurrence.