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Critique:

Publiée le Mardi, 29 Mai 2012

Crée en 2004, le groupe YMCK est très particulier sur la scène du Shibuya Kei. En effet, les mélodies sont composées entièrement à partir de sonorités 8bit, bruitages des plus vieilles consoles de jeu donc ! Difficile d'imaginer de véritables musiques à partir de ces sonorités ? Certainement, et YMCK y arrive à la perfection !

Une chose est sûre, les musiques du groupe ne peuvent plaire à tout le monde, à commencer par le vocalisme. Le chant de la chanteuse est en effet déformé électroniquement, lui apportant un côté très mignonnet que l'on rencontre fréquemment dans le Shibuya Kei, avec le groupe Perfume par exemple. Alors ça plaît ou ça ne plaît pas, et même si ce n'est pas le genre de chant qui peut faire vibrer les plus durs d'entre nous, l'originalité permet de l'apprécier un tant soit peu.

Passons maintenant au côté "électronique", signé par les accords 8bit donc. Il est intéressant de découvrir, tout au long de l'album, quel genre de chansons peuvent être proposées à partir de ces sonorités, et c'est très sympa ! Loin des guitares ou autres platines de mixage, nous avons affaire à une électro vraiment originale qui ravira les plus "old gamers" d'entre nous. Le but de l'écoute n'est donc pas forcément de faire vibrer par une mélodie bourrine, mais bel et bien d'apprécier cette musique peu conventionnelle qui s'avère plutôt douce et relaxante.

Pourtant, cet album n'est pas exempt de défauts puisque le groupe a vraiment du mal à se renouveler au long de toutes ces pistes. Parfois, on cherche à différencier certaines chansons, car le tout est vraiment similaire, ce qui peut gêner lors d'une écouter complète de l'album, en une seule fois. D'autant plus qu'avec 14 pistes, il y a de quoi être lassé pour peu qu'on adhérerait pas au genre du groupe. Néanmoins, ce n'est pas une raison de bouder cet album qui sait se démarquer du reste de la production musicale nippone actuelle.

Pour l'édition, Ankama semble avoir choisi un format commun pour tous les titres de son label Bushu Bushi. Ainsi, Family Genesis se présente comme un digipack cartonné, sans fourreau, dans lequel se trouvent le disque ainsi qu'un petit livret. D'ailleurs, ce livret possède le même défaut que celui de Zoltank d'Aural Vampire : Les paroles de celui-ci sont en Japonais/Anglais et aucune transcription en romaji ou aucune traduction française n'est proposé, dommage. Pour rattraper ce point noir, deux clips sont présents en guise de bonus, deux clips correspondant à deux chansons de l'album.

Ainsi, sans se montrer excellent, cet album est intéressant par son originalité, d'autant plus que les 14 pistes sont proposées à un plutôt petit prix. Et si on regrette un manque de diversité dans les musiques (ce qui en même temps est normal avec le format musical adopté), ça ne constitue pas une excuse pour passer à côté de cet album si l'on est curieux musicalement.


Takato