Dvd Chronique animation - Détective Conan - Film 11 : Jolly Roger et le cercueil bleu azur
Suivant son rituel de sortie annuel, la licence Détective Conan voit son onzième long-métrage faire irruption sur les grands écrans du Japon le 21 avril 2007. Avec pour titre Meitantei Konan : Konpeki no Jolly Roger, le film présente son cadre par son simple titre. Jolly Roger étant synonyme de pavillon de pirate, c'est de corsaires marins et de chasse au trésor dont, on s'en doute vite, il est question. Chez nous, le métrage paraît début 2020, dans la première vague de films proposés en éditions combo DVD/Blu-ray par l'éditeur Black Box, sous le titre Détective Conan : Jolly Roger et le cercueil bleu azur.
Nous sommes une nouvelle fois en terrain connu en ce qui concerne l'orchestration de ce onzième long-métrage. Yasuichiro Yamamoto signe de nouveau la réalisation, tandis que Hiroshi Kashiwabara scénarise pour la deuxième fois consécutive (et la dernière) un film Détective Conan. L'occasion pour lui de se rattraper avec l'assez moyenne dixième production ? Assurément !
Conan et la chasse aux trésors
Kogoro ayant fièrement remporté un jeu, il profite de son prestigieux lot : Des vacances sur l'île Kômi, accompagné par Ran et Conan, mais aussi Sonoko, le professeur Agasa et les Detective Boys. Tandis que Mouri l'endormi souhaite profiter de cette évasion à travers la boisson en charmante compagnie, Conan et ses amis prennent part à une candide chasse au trésor, tandis que Ran et Sonoko découvrent la plongée sous-marine. Mais leur première expérience se fait dans le drame : Non loin d'elles, trois autres plongeurs sont les cibles d'un requin, et l'un d'entre-eux en ressort grièvement blessé. Pour Conan, aucun doute possible : Il s'agit d'une tentative de meurtre. Et le fait que les trois cibles soient des chasseurs de trésor n'a probablement rien d'un hasard...
Enquête et chasse au trésor font bon ménage
L'équilibre des différents éléments de chaque film est l'un des enjeux clés pour donner lieu à un bon long-métrage. Les meilleurs épisodes cinématographiques ne sont pas forcément ceux qui versent le plus dans le spectaculaire, mais ceux qui utilisaient avec habilité la formule grand spectacle tout en l'associant avec une affaire minutieusement pensée.
Aussi, c'est dans la catégorie des films honorant ce contrat qu'on place volontiers ce onzième métrage, tant celui-ci s'avère bien mené dans son ensemble, et manipule ses différents éléments avec une efficacité certaine. Ainsi, la chasse au trésor présentée alliée au cadre de l'île Kômi apporte d'abord une certaine fraîcheur, un petit côté dépaysant qu'on apprécie trouver dans les films, voués à proposer une expérience différente de celle du manga de Gosho Aoyama et de la série animée. Et au fil des minutes, ce sont des éléments plus sérieux qui s'emmêlent : Une plongée qui vire au cauchemar, puis l'apparition d'une intrigue criminelle... Le tout étant sans cesse lié à la grande chasse au trésor annoncée dès les premières minutes. On le comprend assez rapidement, toutes ces pièces sont vouées à correctement s'imbriquer les unes dans les autres. Prévisions justes, car c'est par la résolution de la chasse au trésor, le face à face avec les bandits, le tout scellant la sous-intrigue pirate, que cette histoire est menée à terme. Si toute cette ambiance apporte du neuf indéniable au sein des productions cinématographiques Conan, c'est aussi pour la cohérence du déroulé que l'aventure se savoure très efficacement.
Les sidekicks, plus que jamais en avant
Là où le scénario de Hiroshi Kashiwabara est le plus pertinent, c'est peut-être dans sa gestion des personnages. Sans doute celui-ci répond-il avant tout à un cahier des charges, mais cela n'empêche pas le scénariste d'avoir pondu une intrigue efficace et jouant très bien sur ses seconds rôles.
Ce casting, il est évidemment conséquent puisque chaque film de la licence doit pouvoir mettre un maximum de figures en avant, et ainsi ravir le plus de fans possible. La grande bande de Conan est au complet, avec Sonoko en prime, tandis que le corps policier majeur de la série a droit à une présence appuyée de Takagi, Satô et Shiratori. Certains d'entre-eux parviennent même à s'émanciper du rôle de simples figurants, jusqu'à jouer un rôle dans la progression de l'affaire. Un tel traitement peut paraître simple, mais il faut admettre que tous ces personnages n'ont pas tout le temps le rôle qu'ils méritent, aussi ces mises en avant donnent du relief à la panoplie de figures du métrage.
Mais c'est aussi du côté des demoiselles que l'accent est mis. On note alors une Ai Haibara beaucoup plus vive et impliquée dans ses interactions avec Conan, rien d'illogique puisque cela sonne comme une conséquence des événements du sensationnel tome 42 du manga. Mais c'est aussi sur le binôme Ran/Sonoko que le film joue relativement bien. Parfois demoiselle en détresse, Ran devient une véritable figure de prince charmant, là où Sonoko se voit, attribuer le rôle de princesse à secourir. Le duo est mis en exergue très tôt dans le film, et le final insiste encore plus là-dessus. Si Sonoko est ponctuellement présente dans les longs-métrages, voir son amitié avec Ran mise en avant est un plus indéniable. Pour une fois, celle-ci n'est pas un comic-relief, mais un personnage impliqué dans le scénario. Par ce trait, on pourrait pousser une analyse sur les ambitions féministes de la licence Conan, mais là n'est pas le sujet de notre chronique. Notons, néanmoins, la savoureuse trame pirate décortiquée en trame de fond, narrant à demi-mot le mythe des deux amantes pirates qui constituera un symbole durant tout le film. Le métrage a donc son petit second degré de lecture, ce qui rendra plus prenant encore un nouveau visionnage.
Une intensité bien rythmée
Avec ce onzième film, on peut une nouvelle fois se questionner sur l'importance du sensationnel dans les films Conan. Doivent-il outrepasser la simple enquête grand format, pour verser dans le grand spectacle ? Petit à petit, chaque épisode cinéma nous a prouvé que telle était la volonté de cette films. On l'a évoqué précédemment, cette formule a plus ou moins bien été traitée, selon les épisodes.
Dans ce onzième film, le mot d'ordre était de ne pas trop en faire... ou presque. Si l'idée d'une chasse au trésor semble être une thématique propice au non-spectaculaire, le final parvient toutefois à apporter de forts enjeux, plus d'extraordinaire, avec un zeste de frissons via des inspirations issues de productions comme Les dents de la mer. Pourtant, le tout se fait sans trop d’exagération, sauf peut-être le plan final de Conan qui joue dans une petite démesure. Mais c'est aussi parce que l'accent est mis aussi bien sur la sortie des personnages d'une situation périlleuse que sur la résolution de l'affaire que le climax est globalement prenant. Une intensité bien maniée et un équilibre des ingrédients réussis permet alors de sortir du visionnage en étant satisfait.
Vers le prochain abordage
Le tandem formé par Yasuichiro Yamamoto et Hiroshi Kawabara aboutit, cette fois, à un onzième film de très bonne facture. Détective Conan : Jolly Roger et le cercueil bleu azur est un long-métrage comme on aimerait en découvrir à chaque fois. Il est prenant, dépaysant par rapport au cadre classique de la série, et s'avère efficacement mené d'un bout à l'autre, avec de bonnes utilisations de personnage. On ne boude jamais son plaisir durant le visionnage, et c'est tant mieux !
De nombreuses idées et de nombreux cadres ont été dépeints au fil des films. Alors, il y a de quoi être curieux de voir quelle formule sera sélectionnée pour l'opus suivant, pour peu qu'on ne se soit pas renseigné en amont sur les longs-métrages déjà existant.
Nous sommes une nouvelle fois en terrain connu en ce qui concerne l'orchestration de ce onzième long-métrage. Yasuichiro Yamamoto signe de nouveau la réalisation, tandis que Hiroshi Kashiwabara scénarise pour la deuxième fois consécutive (et la dernière) un film Détective Conan. L'occasion pour lui de se rattraper avec l'assez moyenne dixième production ? Assurément !
Conan et la chasse aux trésors
Kogoro ayant fièrement remporté un jeu, il profite de son prestigieux lot : Des vacances sur l'île Kômi, accompagné par Ran et Conan, mais aussi Sonoko, le professeur Agasa et les Detective Boys. Tandis que Mouri l'endormi souhaite profiter de cette évasion à travers la boisson en charmante compagnie, Conan et ses amis prennent part à une candide chasse au trésor, tandis que Ran et Sonoko découvrent la plongée sous-marine. Mais leur première expérience se fait dans le drame : Non loin d'elles, trois autres plongeurs sont les cibles d'un requin, et l'un d'entre-eux en ressort grièvement blessé. Pour Conan, aucun doute possible : Il s'agit d'une tentative de meurtre. Et le fait que les trois cibles soient des chasseurs de trésor n'a probablement rien d'un hasard...
Enquête et chasse au trésor font bon ménage
L'équilibre des différents éléments de chaque film est l'un des enjeux clés pour donner lieu à un bon long-métrage. Les meilleurs épisodes cinématographiques ne sont pas forcément ceux qui versent le plus dans le spectaculaire, mais ceux qui utilisaient avec habilité la formule grand spectacle tout en l'associant avec une affaire minutieusement pensée.
Aussi, c'est dans la catégorie des films honorant ce contrat qu'on place volontiers ce onzième métrage, tant celui-ci s'avère bien mené dans son ensemble, et manipule ses différents éléments avec une efficacité certaine. Ainsi, la chasse au trésor présentée alliée au cadre de l'île Kômi apporte d'abord une certaine fraîcheur, un petit côté dépaysant qu'on apprécie trouver dans les films, voués à proposer une expérience différente de celle du manga de Gosho Aoyama et de la série animée. Et au fil des minutes, ce sont des éléments plus sérieux qui s'emmêlent : Une plongée qui vire au cauchemar, puis l'apparition d'une intrigue criminelle... Le tout étant sans cesse lié à la grande chasse au trésor annoncée dès les premières minutes. On le comprend assez rapidement, toutes ces pièces sont vouées à correctement s'imbriquer les unes dans les autres. Prévisions justes, car c'est par la résolution de la chasse au trésor, le face à face avec les bandits, le tout scellant la sous-intrigue pirate, que cette histoire est menée à terme. Si toute cette ambiance apporte du neuf indéniable au sein des productions cinématographiques Conan, c'est aussi pour la cohérence du déroulé que l'aventure se savoure très efficacement.
Les sidekicks, plus que jamais en avant
Là où le scénario de Hiroshi Kashiwabara est le plus pertinent, c'est peut-être dans sa gestion des personnages. Sans doute celui-ci répond-il avant tout à un cahier des charges, mais cela n'empêche pas le scénariste d'avoir pondu une intrigue efficace et jouant très bien sur ses seconds rôles.
Ce casting, il est évidemment conséquent puisque chaque film de la licence doit pouvoir mettre un maximum de figures en avant, et ainsi ravir le plus de fans possible. La grande bande de Conan est au complet, avec Sonoko en prime, tandis que le corps policier majeur de la série a droit à une présence appuyée de Takagi, Satô et Shiratori. Certains d'entre-eux parviennent même à s'émanciper du rôle de simples figurants, jusqu'à jouer un rôle dans la progression de l'affaire. Un tel traitement peut paraître simple, mais il faut admettre que tous ces personnages n'ont pas tout le temps le rôle qu'ils méritent, aussi ces mises en avant donnent du relief à la panoplie de figures du métrage.
Mais c'est aussi du côté des demoiselles que l'accent est mis. On note alors une Ai Haibara beaucoup plus vive et impliquée dans ses interactions avec Conan, rien d'illogique puisque cela sonne comme une conséquence des événements du sensationnel tome 42 du manga. Mais c'est aussi sur le binôme Ran/Sonoko que le film joue relativement bien. Parfois demoiselle en détresse, Ran devient une véritable figure de prince charmant, là où Sonoko se voit, attribuer le rôle de princesse à secourir. Le duo est mis en exergue très tôt dans le film, et le final insiste encore plus là-dessus. Si Sonoko est ponctuellement présente dans les longs-métrages, voir son amitié avec Ran mise en avant est un plus indéniable. Pour une fois, celle-ci n'est pas un comic-relief, mais un personnage impliqué dans le scénario. Par ce trait, on pourrait pousser une analyse sur les ambitions féministes de la licence Conan, mais là n'est pas le sujet de notre chronique. Notons, néanmoins, la savoureuse trame pirate décortiquée en trame de fond, narrant à demi-mot le mythe des deux amantes pirates qui constituera un symbole durant tout le film. Le métrage a donc son petit second degré de lecture, ce qui rendra plus prenant encore un nouveau visionnage.
Une intensité bien rythmée
Avec ce onzième film, on peut une nouvelle fois se questionner sur l'importance du sensationnel dans les films Conan. Doivent-il outrepasser la simple enquête grand format, pour verser dans le grand spectacle ? Petit à petit, chaque épisode cinéma nous a prouvé que telle était la volonté de cette films. On l'a évoqué précédemment, cette formule a plus ou moins bien été traitée, selon les épisodes.
Dans ce onzième film, le mot d'ordre était de ne pas trop en faire... ou presque. Si l'idée d'une chasse au trésor semble être une thématique propice au non-spectaculaire, le final parvient toutefois à apporter de forts enjeux, plus d'extraordinaire, avec un zeste de frissons via des inspirations issues de productions comme Les dents de la mer. Pourtant, le tout se fait sans trop d’exagération, sauf peut-être le plan final de Conan qui joue dans une petite démesure. Mais c'est aussi parce que l'accent est mis aussi bien sur la sortie des personnages d'une situation périlleuse que sur la résolution de l'affaire que le climax est globalement prenant. Une intensité bien maniée et un équilibre des ingrédients réussis permet alors de sortir du visionnage en étant satisfait.
Vers le prochain abordage
Le tandem formé par Yasuichiro Yamamoto et Hiroshi Kawabara aboutit, cette fois, à un onzième film de très bonne facture. Détective Conan : Jolly Roger et le cercueil bleu azur est un long-métrage comme on aimerait en découvrir à chaque fois. Il est prenant, dépaysant par rapport au cadre classique de la série, et s'avère efficacement mené d'un bout à l'autre, avec de bonnes utilisations de personnage. On ne boude jamais son plaisir durant le visionnage, et c'est tant mieux !
De nombreuses idées et de nombreux cadres ont été dépeints au fil des films. Alors, il y a de quoi être curieux de voir quelle formule sera sélectionnée pour l'opus suivant, pour peu qu'on ne se soit pas renseigné en amont sur les longs-métrages déjà existant.