Jeux Video Test du jeu Samurai Warriors 3
Série connue pour ses innombrables spin-offs et ses graphismes limités, Samurai Warriors a accueilli en 2010 son troisième épisode sur Wii. Alors que certains lui accordent tout juste le titre de "défouloir géant", d'autres voient en lui un des plus riches beat them'all jamais conçus. Manga-News ne se prétendra pas arbitre absolu mais vous propose aujourd'hui son analyse des qualités et faiblesses d'un jeu qui, une fois encore, a divisé radicalement les joueurs.
One more time
Au détour d'une cinématique, on découvre sans surprise que le soft prend place dans un Japon féodal ravagé par la guerre. Aux commandes d'un général des armées dont le but se résume souvent à anéantir son rival d'échelon, il faudra user de stratégie pour venir à bout de vagues d'ennemis souvent surréalistes. Avec la possibilité de choisir parmi trente-six personnages, le mode Histoire leur offrant à chacun cinq chapitres, les amateurs des anciens opus devraient retrouver rapidement leurs marques. Samurai Warriors 3 dispose aussi d'un mode libre, permettant dès le début de parcourir les différents niveaux du jeu sans contrainte d'ordre préétabli. Le Dojo du menu sert d'outil de personnalisation, avec une zone pour l'achat de bonus ou encore un atelier de création de personnages. Ce dernier est malheureusement trop limité, notamment au niveau des skins disponibles en très petit nombre et n'accordant pas assez de variété pour qu'on s'attarde plus de deux minutes sur la modélisation du héros, ou de l'héroïne. C'est d'autant plus dommage qu'un mode Historique est intégralement consacré au personnage créé par le joueur, qui aurait pour le coup mérité plus de développement. On notera également la très bonne intégration du Château de Murasame, un remix d'un jeu NES de 1986 apparenté à l'époque à un Zelda-Like : ici la progression se fait par téléporteurs et ont retiendra la présence de bosses, qui rompt à la monotonie des modes de jeu classiques.
Objectif tonne de riz
Comme de plus en plus souvent, les développeurs ont laissé le choix d'utiliser la manette que l'on veut : Pad classique, classique pro, Gamecube et combo Nunchuk-Wiimote. Notre préférence va évidemment au Pad classique pro, celui-ci étant plus souple dans la gestion de caméra. Le gameplay, simple au début, s'enrichira par le perfectionnement du guerrier dans une des trois spécifications proposées : Attaque normale, puissante ou Talent Spécial. Ces enchaînements de coups participent à remplir les jauges de Talent Spécial et de Musou, chacune disposant de segments servant à lancer des attaques dévastatrices et propres au personnage incarné. De nombreuses subtilités font leur apparition en cours de partie, comme la possibilité de combattre à cheval ou encore de vaincre certains ennemis offrant des bonus stratégiques : en effet, Samurai Warriors 3 conserve une fois encore cet aspect tactique propre à la saga. Il vous faudra donc régulièrement défendre certains de vos compagnons d'armes aux prises avec l'ennemi, tout ceci dans le but de récolter un meilleur score en fin de partie. Des résultats primordiaux qui récompenseront les joueurs les plus assidus par des tonnes de riz, la monnaie du jeu qui devra être échangée contre divers bonus chez le forgeron ou dans le Dojo. Même si les missions nécessitent d'être exécutées avant la fin d'un compte à rebours, il est bien rare de se sentir pressé par le temps, sauf dans un mode difficile qui donnera du fil à retordre dès le second ou troisième stage.
Samurai Pixel
Loin de nous la volonté de tergiverser, c'est pourquoi nous le dirons sans détour : Samurai Warriors 3 est laid. Aliasing, textures atrocement plates, clipping et même ralentissements récurrents sont autant de défauts qu'on mettra volontiers sur le compte des antécédents de la série : aucun épisode n'a réellement été une réussite sur le plan graphique et force est de tirer le constat qu'il n'en sera pas différemment de cet opus. On pourra émettre une nuance concernant la modélisation correcte du héros, qui est cependant loin du niveau atteint par certaines productions récentes sur Wii. Les ennemis s'enchaînent et se ressemblent, tandis qu'on continue de pester sur l'absence d'un mode 60 hertz, rendant les déplacements un tantinet lourdauds. Heureusement l'ambiance de l'époque arrive encore à transparaître, aidée par des batailles inégales mais "défoulantes" à souhait : l'IA étant quasi-inexistante, les soldats de base deviennent vite un prétexte à faire exploser votre compteur d'ennemis vaincus par paquets de vingt. La musique techno retouchée de sons clichés nippons n'est pas des plus digeste, et les fans argumenteront volontiers que l'enjeu n'est pas là.
On prend les mêmes
Toujours plus d'ennemis, de coups, d'objets à débloquer et de personnages jouables : Samurai Warriors 3 réussit une nouvelle fois à innover avec un moteur qui accuse pourtant des tares techniques presque handicapantes aujourd'hui. Les fans adhéreront sans aucun doute à ce nouvel opus tandis que ceux qui s'y essaieront pour la première fois risquent de ne pas saisir le potentiel ludique du soft. En observant stricto-sensus le déroulement d'une partie, la mécanique de gameplay paraît primaire mais le titre dispose d'un replay value atypique : si les joutes se vivent souvent de façon identique aux précédentes, le nombre conséquent de personnages jouables augmente considérablement l'intérêt du soft, chacun disposant d'attaques et d'histoires – aussi courtes soient-elles - propres.
Next step
Techniquement dépassé et doté d'un intérêt limité pour le commun des mortels, Samurai Warriors 3 n'est pas une totale réussite, et on peut légitimement s'interroger sur l'avenir de la saga. Quant au public visé, nul doute qu'il soit uniquement celui des fans. En effet, les amateurs du genre se trouveront face à titre très complet, avec des modes de jeux variés et un mode multijoueur – en ligne ou en écran splitté – jouable à deux en coopération. Avec sa recette inchangée, Samurai Warriors 3 continuera de diviser les joueurs : accrocs ou allergiques, tous camperont sur leurs positions.
[On a aimé]
Le côté défoulant des combats
Le grand nombre de personnages jouables
La multitude d'objets à débloquer
[On a moins aimé]
Ses faiblesses techniques
La musique assez indigeste
Son aspect "Dynasty Warriors bis repetita"
13/20
Chroniqueur : Argod Argam
One more time
Au détour d'une cinématique, on découvre sans surprise que le soft prend place dans un Japon féodal ravagé par la guerre. Aux commandes d'un général des armées dont le but se résume souvent à anéantir son rival d'échelon, il faudra user de stratégie pour venir à bout de vagues d'ennemis souvent surréalistes. Avec la possibilité de choisir parmi trente-six personnages, le mode Histoire leur offrant à chacun cinq chapitres, les amateurs des anciens opus devraient retrouver rapidement leurs marques. Samurai Warriors 3 dispose aussi d'un mode libre, permettant dès le début de parcourir les différents niveaux du jeu sans contrainte d'ordre préétabli. Le Dojo du menu sert d'outil de personnalisation, avec une zone pour l'achat de bonus ou encore un atelier de création de personnages. Ce dernier est malheureusement trop limité, notamment au niveau des skins disponibles en très petit nombre et n'accordant pas assez de variété pour qu'on s'attarde plus de deux minutes sur la modélisation du héros, ou de l'héroïne. C'est d'autant plus dommage qu'un mode Historique est intégralement consacré au personnage créé par le joueur, qui aurait pour le coup mérité plus de développement. On notera également la très bonne intégration du Château de Murasame, un remix d'un jeu NES de 1986 apparenté à l'époque à un Zelda-Like : ici la progression se fait par téléporteurs et ont retiendra la présence de bosses, qui rompt à la monotonie des modes de jeu classiques.
Objectif tonne de riz
Comme de plus en plus souvent, les développeurs ont laissé le choix d'utiliser la manette que l'on veut : Pad classique, classique pro, Gamecube et combo Nunchuk-Wiimote. Notre préférence va évidemment au Pad classique pro, celui-ci étant plus souple dans la gestion de caméra. Le gameplay, simple au début, s'enrichira par le perfectionnement du guerrier dans une des trois spécifications proposées : Attaque normale, puissante ou Talent Spécial. Ces enchaînements de coups participent à remplir les jauges de Talent Spécial et de Musou, chacune disposant de segments servant à lancer des attaques dévastatrices et propres au personnage incarné. De nombreuses subtilités font leur apparition en cours de partie, comme la possibilité de combattre à cheval ou encore de vaincre certains ennemis offrant des bonus stratégiques : en effet, Samurai Warriors 3 conserve une fois encore cet aspect tactique propre à la saga. Il vous faudra donc régulièrement défendre certains de vos compagnons d'armes aux prises avec l'ennemi, tout ceci dans le but de récolter un meilleur score en fin de partie. Des résultats primordiaux qui récompenseront les joueurs les plus assidus par des tonnes de riz, la monnaie du jeu qui devra être échangée contre divers bonus chez le forgeron ou dans le Dojo. Même si les missions nécessitent d'être exécutées avant la fin d'un compte à rebours, il est bien rare de se sentir pressé par le temps, sauf dans un mode difficile qui donnera du fil à retordre dès le second ou troisième stage.
Samurai Pixel
Loin de nous la volonté de tergiverser, c'est pourquoi nous le dirons sans détour : Samurai Warriors 3 est laid. Aliasing, textures atrocement plates, clipping et même ralentissements récurrents sont autant de défauts qu'on mettra volontiers sur le compte des antécédents de la série : aucun épisode n'a réellement été une réussite sur le plan graphique et force est de tirer le constat qu'il n'en sera pas différemment de cet opus. On pourra émettre une nuance concernant la modélisation correcte du héros, qui est cependant loin du niveau atteint par certaines productions récentes sur Wii. Les ennemis s'enchaînent et se ressemblent, tandis qu'on continue de pester sur l'absence d'un mode 60 hertz, rendant les déplacements un tantinet lourdauds. Heureusement l'ambiance de l'époque arrive encore à transparaître, aidée par des batailles inégales mais "défoulantes" à souhait : l'IA étant quasi-inexistante, les soldats de base deviennent vite un prétexte à faire exploser votre compteur d'ennemis vaincus par paquets de vingt. La musique techno retouchée de sons clichés nippons n'est pas des plus digeste, et les fans argumenteront volontiers que l'enjeu n'est pas là.
On prend les mêmes
Toujours plus d'ennemis, de coups, d'objets à débloquer et de personnages jouables : Samurai Warriors 3 réussit une nouvelle fois à innover avec un moteur qui accuse pourtant des tares techniques presque handicapantes aujourd'hui. Les fans adhéreront sans aucun doute à ce nouvel opus tandis que ceux qui s'y essaieront pour la première fois risquent de ne pas saisir le potentiel ludique du soft. En observant stricto-sensus le déroulement d'une partie, la mécanique de gameplay paraît primaire mais le titre dispose d'un replay value atypique : si les joutes se vivent souvent de façon identique aux précédentes, le nombre conséquent de personnages jouables augmente considérablement l'intérêt du soft, chacun disposant d'attaques et d'histoires – aussi courtes soient-elles - propres.
Next step
Techniquement dépassé et doté d'un intérêt limité pour le commun des mortels, Samurai Warriors 3 n'est pas une totale réussite, et on peut légitimement s'interroger sur l'avenir de la saga. Quant au public visé, nul doute qu'il soit uniquement celui des fans. En effet, les amateurs du genre se trouveront face à titre très complet, avec des modes de jeux variés et un mode multijoueur – en ligne ou en écran splitté – jouable à deux en coopération. Avec sa recette inchangée, Samurai Warriors 3 continuera de diviser les joueurs : accrocs ou allergiques, tous camperont sur leurs positions.
[On a aimé]
Le côté défoulant des combats
Le grand nombre de personnages jouables
La multitude d'objets à débloquer
[On a moins aimé]
Ses faiblesses techniques
La musique assez indigeste
Son aspect "Dynasty Warriors bis repetita"
13/20
Chroniqueur : Argod Argam
De Bobmorlet [5633 Pts], le 14 Juin 2015 à 23h37
Très sympa et classe!