Jeux Video Test du jeu Chaos Rings
Les applications iPhone se reproduisent à un rythme tout bonnement ahurissant, la quantité primant le plus souvent sur la qualité. L'annonce d'un premier vrai RPG sur la machine d'Apple il y a quelques années est donc apparue comme une lueur d'espoir pour des joueurs las de jeux inconsistants. Chaos Rings est alors arrivé, annoncé tambours battants avec un trailer digne d'une production console. L'occasion pour Manga-news d'affirmer ou d'infirmer les craintes portées à son égard, notamment au niveau de la durée de vie.
Note : Le test du jeu a été effectué sur un iPod Touch.
Tout d'un grand
Si l'on replace Chaos Rings dans son contexte, il s'agit du premier RPG Square Enix développé exclusivement pour iPhone. L'enjeu était donc double, d'une part proposer un titre suffisamment long et intéressant, d'autre part arriver au résultat voulu tout en sachant qu'il serait proposé à un prix dans les limites des standards de l'Appstore. 10€49 c'est ce qu'il vous en coûtera pour profiter de cette application, faisant de cette dernière l'une des plus chères en vente sur le marché virtuel d'Apple. Square-Enix a clairement voulu montrer avec Chaos Rings que l'iPhone pouvait être le support de véritables jeux, et plus largement attirer une population de gamers encore farouches à l'idée de jouer sur un smartphone.
Immortalité
L'histoire est séparée entre quatre équipes chacune composée de deux personnages. Comme vous l'imaginez, chaque duo possède son propre scénario, celui-ci s'imbriquant dans les autres pour former une narration plus complexe, mais loin d'être confuse. Une quête de l'immortalité -plus ou moins engagée par les héros- qui débute avec un mystérieux monstre mécanique ressemblant étrangement à la Mort, à la différence près qu'il promet vie éternelle aux plus hardis. Pour l'obtenir, il faudra récolter les fameux chaos rings, puis ensuite éliminer les autres duos, toute rébellion au dictat du macabre géant étant punie de mort. Première (bonne) surprise, chaque scénario occupant environ quatre heures de jeu, il vous faudra donc seize heures pour tous les compléter, sans compter les différents défis à accomplir qui augmenteront conséquemment la durée de vie pour le plus persévérant d'entre vous. Sachez que l'accomplissement des quatre histoires principales amènera vers une conclusion des plus intéressante... Nous n'en dirons pas plus.
RPG pure souche
Le gameplay hors combat montre tout le classicisme de Chaos Rings : c'est un RPG, un vrai. Le déplacement s'effectue via un stick virtuel – souvent utilisé dans les productions iPhone –, la différence étant qu'il est cette fois-ci mobile. On peut par exemple le déplacer dans chaque région de l'écran, ce qui apporte un vrai gain de visibilité en fonction des directions vers lesquelles on s'achemine. L'arborescence des menus est, elle aussi, dans la veine du RPG traditionnel. Inventaire, équipement ou écran de statut s'ajoutent pour former une structure complète et clairement familière - quoiqu'allégée - à ce que l'on peut trouver dans un Final Fantasy VIII ou IX. Les équipes de Media. Vision ont même pris le risque d'implanter un système de « gènes », que l'on peut récupérer en tuant un ennemi. Par exemple, vaincre une raie manta pour la première fois vous fait remporter son code génétique, qui, une fois équipé sur le personnage, lui octroie de nouveaux pouvoirs (magie, soutien, etc.). Ceci laisse donc place à d'intéressantes possibilités, trois emplacements supplémentaires étant disponibles pour accentuer la spécification des membres de chaque duo.
Too much level up
Les combats se déroulent au tour par tour, et le choix nous est laissé au début de chacun d'entre eux de nous battre en solo ou en duo. L'attaque séparée permet plus de souplesse stratégique ; on se concentre par exemple sur un ennemi pendant que l'autre héros s'occupe du soin, tandis ce que l'attaque en duo permet de réunir les forces des personnages sur un seul ennemi. Comme dans tout bon RPG, les adversaires disposent de faiblesses ou de renforcement face aux trois éléments que sont le Feu, l'Eau et la Terre. Un système de jauge circulaire fait également son apparition, décidant selon la réussite -et parfois la chance- des attaques, de l'avantage pris par le duo ou par les ennemis (changeant principalement l'ordre d'attaque pour le tour suivant). On regrettera simplement que, malgré cette subtilité, le jeu devienne beaucoup plus simple, notamment grâce à un système de levelling basé sur le niveau des ennemis. Comprenez par exemple qu'une fois le niveau 15 atteint, il est possible de s'attaquer à un monstre de level 25 : les points d'expérience abondent alors et la suite s'en trouve bien trop facilitée.
Aventure embellie
Techniquement, Chaos Rings est un des plus beau jeux vus sur iPhone. Certes, on peut penser que l'utilisation de décors statiques à la manière d'un Final Fantasy VII paraît obsolète à notre époque, mais force est de constater que cette technique n'est pas dénuée de charme. Colorés et variés, on pourra seulement reprocher aux paysages d'être trop proches de l'écran, nous empêchant parfois de savoir quelle direction prendre en priorité. Les phases de combats, tout en finesse, n'ont pas à rougir de la comparaison avec certains jeux sortis sur PSP. Mention spéciale au travail sonore réalisé pour Chaos Rings qui renforce considérablement son statut de grande production. Quant au rythme de jeu, il alterne entre phases de progression basées sur des combats aléatoires, puzzle-game et boss finaux.
Fautes de frappe
Au chapitre des reproches, on mentionnera en tout particulier la présence de ces puzzle-games. Bien que l''idée de proposer une certaine variété est louable, ils finissent par briser la progression et on se pressera de les résoudre pour passer à la suite. Les fans de RPG les plus puristes pourront aussi reprocher à Chaos Rings sa trop grande accessibilité, et il sera difficile de ne pas leur donner raison sur ce point.
La bague au doigt
En conclusion, malgré une facilité notable, Chaos Rings réussit son pari : celui de proposer une aventure complète, longue et dotée de graphismes très soignés. Les développeurs ont pensé aux possesseurs d'anciennes versions de l'iPhone, en ajoutant une option qui permet de désactiver les effets (neige, sable, etc.) susceptibles de faire ralentir les processeurs plus paresseux. Entre gènes améliorables -en tuant plusieurs ennemis de la même espèce- et scénarios multiples –et ce malgré une localisation absente, donc en anglais-, Chaos Rings n'est plus qu'un simple RPG de poche : le titre édité par Square Enix est un bon RPG... tout simplement.
[On a aimé]
Les graphismes
La pluralité des scénarios
La durée de vie
[On a moins aimé]
Le manque de difficulté
Quelques subtilités qui auraient mérité d'être davantage exploitées
Chroniqueur : Argod Argam
Note : Le test du jeu a été effectué sur un iPod Touch.
Tout d'un grand
Si l'on replace Chaos Rings dans son contexte, il s'agit du premier RPG Square Enix développé exclusivement pour iPhone. L'enjeu était donc double, d'une part proposer un titre suffisamment long et intéressant, d'autre part arriver au résultat voulu tout en sachant qu'il serait proposé à un prix dans les limites des standards de l'Appstore. 10€49 c'est ce qu'il vous en coûtera pour profiter de cette application, faisant de cette dernière l'une des plus chères en vente sur le marché virtuel d'Apple. Square-Enix a clairement voulu montrer avec Chaos Rings que l'iPhone pouvait être le support de véritables jeux, et plus largement attirer une population de gamers encore farouches à l'idée de jouer sur un smartphone.
Immortalité
L'histoire est séparée entre quatre équipes chacune composée de deux personnages. Comme vous l'imaginez, chaque duo possède son propre scénario, celui-ci s'imbriquant dans les autres pour former une narration plus complexe, mais loin d'être confuse. Une quête de l'immortalité -plus ou moins engagée par les héros- qui débute avec un mystérieux monstre mécanique ressemblant étrangement à la Mort, à la différence près qu'il promet vie éternelle aux plus hardis. Pour l'obtenir, il faudra récolter les fameux chaos rings, puis ensuite éliminer les autres duos, toute rébellion au dictat du macabre géant étant punie de mort. Première (bonne) surprise, chaque scénario occupant environ quatre heures de jeu, il vous faudra donc seize heures pour tous les compléter, sans compter les différents défis à accomplir qui augmenteront conséquemment la durée de vie pour le plus persévérant d'entre vous. Sachez que l'accomplissement des quatre histoires principales amènera vers une conclusion des plus intéressante... Nous n'en dirons pas plus.
RPG pure souche
Le gameplay hors combat montre tout le classicisme de Chaos Rings : c'est un RPG, un vrai. Le déplacement s'effectue via un stick virtuel – souvent utilisé dans les productions iPhone –, la différence étant qu'il est cette fois-ci mobile. On peut par exemple le déplacer dans chaque région de l'écran, ce qui apporte un vrai gain de visibilité en fonction des directions vers lesquelles on s'achemine. L'arborescence des menus est, elle aussi, dans la veine du RPG traditionnel. Inventaire, équipement ou écran de statut s'ajoutent pour former une structure complète et clairement familière - quoiqu'allégée - à ce que l'on peut trouver dans un Final Fantasy VIII ou IX. Les équipes de Media. Vision ont même pris le risque d'implanter un système de « gènes », que l'on peut récupérer en tuant un ennemi. Par exemple, vaincre une raie manta pour la première fois vous fait remporter son code génétique, qui, une fois équipé sur le personnage, lui octroie de nouveaux pouvoirs (magie, soutien, etc.). Ceci laisse donc place à d'intéressantes possibilités, trois emplacements supplémentaires étant disponibles pour accentuer la spécification des membres de chaque duo.
Too much level up
Les combats se déroulent au tour par tour, et le choix nous est laissé au début de chacun d'entre eux de nous battre en solo ou en duo. L'attaque séparée permet plus de souplesse stratégique ; on se concentre par exemple sur un ennemi pendant que l'autre héros s'occupe du soin, tandis ce que l'attaque en duo permet de réunir les forces des personnages sur un seul ennemi. Comme dans tout bon RPG, les adversaires disposent de faiblesses ou de renforcement face aux trois éléments que sont le Feu, l'Eau et la Terre. Un système de jauge circulaire fait également son apparition, décidant selon la réussite -et parfois la chance- des attaques, de l'avantage pris par le duo ou par les ennemis (changeant principalement l'ordre d'attaque pour le tour suivant). On regrettera simplement que, malgré cette subtilité, le jeu devienne beaucoup plus simple, notamment grâce à un système de levelling basé sur le niveau des ennemis. Comprenez par exemple qu'une fois le niveau 15 atteint, il est possible de s'attaquer à un monstre de level 25 : les points d'expérience abondent alors et la suite s'en trouve bien trop facilitée.
Aventure embellie
Techniquement, Chaos Rings est un des plus beau jeux vus sur iPhone. Certes, on peut penser que l'utilisation de décors statiques à la manière d'un Final Fantasy VII paraît obsolète à notre époque, mais force est de constater que cette technique n'est pas dénuée de charme. Colorés et variés, on pourra seulement reprocher aux paysages d'être trop proches de l'écran, nous empêchant parfois de savoir quelle direction prendre en priorité. Les phases de combats, tout en finesse, n'ont pas à rougir de la comparaison avec certains jeux sortis sur PSP. Mention spéciale au travail sonore réalisé pour Chaos Rings qui renforce considérablement son statut de grande production. Quant au rythme de jeu, il alterne entre phases de progression basées sur des combats aléatoires, puzzle-game et boss finaux.
Fautes de frappe
Au chapitre des reproches, on mentionnera en tout particulier la présence de ces puzzle-games. Bien que l''idée de proposer une certaine variété est louable, ils finissent par briser la progression et on se pressera de les résoudre pour passer à la suite. Les fans de RPG les plus puristes pourront aussi reprocher à Chaos Rings sa trop grande accessibilité, et il sera difficile de ne pas leur donner raison sur ce point.
La bague au doigt
En conclusion, malgré une facilité notable, Chaos Rings réussit son pari : celui de proposer une aventure complète, longue et dotée de graphismes très soignés. Les développeurs ont pensé aux possesseurs d'anciennes versions de l'iPhone, en ajoutant une option qui permet de désactiver les effets (neige, sable, etc.) susceptibles de faire ralentir les processeurs plus paresseux. Entre gènes améliorables -en tuant plusieurs ennemis de la même espèce- et scénarios multiples –et ce malgré une localisation absente, donc en anglais-, Chaos Rings n'est plus qu'un simple RPG de poche : le titre édité par Square Enix est un bon RPG... tout simplement.
[On a aimé]
Les graphismes
La pluralité des scénarios
La durée de vie
[On a moins aimé]
Le manque de difficulté
Quelques subtilités qui auraient mérité d'être davantage exploitées
Chroniqueur : Argod Argam
De Bobmorlet [5629 Pts], le 06 Juin 2015 à 18h00
Intrigant mais pas mon style.