Manga Annulation des Geek Faëries

Second coup dur pour les fans et plus généralement le milieu associatif... Après l'arrêt de Japanîmes, c'est au tour des Geek Faëries d'annuler leur évènement, à une semaine de leur lancement.

Une annulation indépendante de la volonté des organisateurs, que ces derniers expliquent vua un communiqué :

"Nous avons pris la décision cette nuit d’annuler les Geek Faëries. Nous vous présentons toutes nos excuses et tout le monde sera remboursé.

Pourquoi ? Tout a commencé hier midi. Les autorités locales ont pris la décision de provoquer la visite d’une commission de sécurité afin de contrôler notre évènement. Le principe de cette commission est de passer avant l’évènement et de décider si l’évènement est conforme aux règlements et d’interdire l’ouverture si elle considère qu’il ne l’est pas.
Les Geek Faëries ne le sont pas. Non pas que nous soyons des incapables et des irresponsables mais la réalité des faits est qu’en France les contraintes sont énormes. Les petits évènements comme le nôtre ne peuvent jamais financièrement accéder à ce qu’il faudrait pour remplir parfaitement le cahier des charges. Par exemple il faut une entreprise pour installer un festival et une autre entreprise pour contrôler que la précédente a bien fait son travail avant le passage de la commission de sécurité qui décide si c’est conforme ou non. Dans le cas du non c’est retour à la case entreprise. Nous, nous avons des professionnels bénévoles mais pas d’entreprise pour installer.
Alors, pourquoi avoir pris ce risque ? Parce que sans ces risques que prennent tous les organisateurs amateurs aucun évènement n’est possible. Les dépenses occasionnées par ces lois, décrets de la même manière que la petite ligne en fin du contrat, nécessitent les moyens d’une entreprise qui gagne beaucoup d’argent. Il est facile de dire qu’on fait courir des risques au public parce qu’on a pas fait ceci ou cela ou bien qu’on a pas acheté le matériel ici ou là.

Nous ne sommes pas les seuls dans ce cas. En France, l’initiative individuelle est systématiquement tuée par des lois, décrets qui impliquent toujours qu’il faut payer l’air qu’on respire.
Durant les 3 dernières éditions du festival, nous n’avons eu aucun problème et notre sérieux a fait notre réputation.
Vous savez maintenant pourquoi les évènements sont des machines à fric. Parce qu’on leur demande de beaucoup en donner. La priorité, pour l’organisateur est l’argent, pas les idées. Sa survie en dépend. Les subventions sont désormais choses extrêmement rares, vous connaissez certainement tous les déboires de nos grands festivals comme Angoulême, Bourges, les Vieilles Charrues, etc...
De plus, il y a eu une alerte à notre sujet venant de la cellule de surveillance des risques potentiels de rave, sectes...
Avec tous les combats que nous avons dû mener parce que personne ne voulait d’un évènement avec des jeunes, du jeu vidéo et du jeu de rôle, nous ne pouvons que nous sentir victimes encore une fois d’un procès d’intention.

Notre première édition avait failli être annulée car nous avions déjà eu une interdiction. S’en est suivi une lutte que vous connaissez, nous avons passé des dizaines de coups de téléphone pour tenter de trouver un nouveau lieu. Les geeks ne sont pas les bienvenus.
Nous nous sentons malgré tout extrêmement coupables vis-à-vis de vous et avons l’impression d’avoir trahi la confiance que vous avez mise en nous. Nous savions que cela pouvait arriver. Nous pensions que notre sérieux, notre bonne foi et nos 3 ans d’expérience sans aucun problème avec les autorités nous aideraient à obtenir une bienveillance. Nous avons été naïfs. C’est la méthode dure qui s’est appliquée à nous.
Concrètement cela signifie que nous ne referons plus les Geek Faëries. C’est notre vie qui s’écroule, c’est un gros sentiment de révolte, c’est un crédit sur le dos qui va nous rogner les ailes. Nous sommes dégoûtés, meurtris. C’est des années de travail perdues.
Alors oui peut-être nous referons quelque chose, mais jamais les Geek Faëries comme vous les avez connues. Pour l’instant c’est beaucoup trop tôt, nous sommes sous le choc.
Et puis il faudrait un miracle, qu’une entreprise tombe amoureuse de nous, qu’une commune nous accueille à bras ouverts. Mais les miracles aujourd’hui on a du mal à y croire.

Nous vous présentons toutes nos excuses, encore et encore et nous n’arrêterons jamais de vous le dire.
Si vous voulez nous soutenir psychologiquement, financièrement vous pouvez le faire à cette adresse. Si vous désirez ne pas être remboursés de votre prévente, faites nous le savoir : [email protected]


Ce festival a toujours été le vôtre. Never forget."