Ciné-Asie Critique - Robogeisha
En 2009, Noboru Iguchi réalisa Robogeisha, un film totalement déjanté mêlant et humour et gore, dans lequel une geisha robotisée est bien décidée à éliminer ses anciens maîtres.
Pour en savoir plus sur ce film, n'hésitez pas à lire la critique de Kimi !
« 50% Robot - 50% Servante : 100% Geisha! »
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce slogan ô combien saugrenu nous annonce déjà la couleur du dernier film en date de Noboru Iguchi. Les passionnés des dames de compagnie nippones seront à coup sûr dépaysés par la vision déroutante du cinéaste japonais. Ce dernier arrivera-t-il à nous surprendre comme il l’a fait dans le passé?
« Geisha is… Beautiful. »
Robogeisha s’inscrit donc dans cette nouvelle vague nippone alliant gore et situations grotesques. Cette alliance pour le moins étonnante a un nom : le « V-Cinéma », et a été lancée par Noboru Iguchi, réalisateur de The Machine Girl & Yoshihiro Nishimura, à l’origine entre autres de Tokyo Gore Police & de Vampire Girl vs Frankenstein Girl. Des films extrêmes de part leur violence gratuite mais pouvant déclencher l’hilarité tant cet aspect rebutant est exagéré.
Mais qu’est-ce que Robogeisha au fait? Derrière ce titre très racoleur se cache Yoshie, une jeune fille banale ayant pour grande sœur Kikkuyako, geisha de profession. Ce que Yoshie ne sait pas, c’est qu’elle possède un don. Hikaru, jeune chef d’une armée secrète reconnait cette maitrise et la prend sous son aile. Pour développer son pouvoir, Yoshie se voit donc contrainte de devenir un cyborg mais se rend vite compte de la supercherie : Hikaru et toute son organisation veulent renverser le pays du soleil levant grâce à une armée de geishas robotisées! La petite Yoshie, devenue mi-geisha, mi-robot, va donc se retourner contre ses créateurs. Speech plutôt classique donc mais la force de Robogeisha ne se trouve pas ici.
« Geisha is… Robot ?! »
En comparaison avec les autres films du genre, Robogeisha possède une violence assez atténuée et mise davantage sur l’originalité en nous offrant des situations crétines et cinglées. Noboru Iguchi a une imagination débordante, et cela se ressent durant tout le film. Ainsi, ne soyez pas étonné de voir un katana sortir du postérieur d’une demoiselle ou encore une paire de mitraillettes greffées sur les seins de cette geisha, tout cela est voulu et pleinement assumé de la part du réalisateur! Les premières minutes du film seront décisives et le spectateur ne sera pas au bout de ses surprises. Bien au contraire, cela ira crescendo et nous aurons le droit à un final en apothéose.
Comme indiqué précédemment, la réalisateur se lâche vraiment au travers des saynètes qu’il met en place et en fait son terrain de jeu, n’hésitant pas à expérimenter de nouveaux dosages, combinaisons, cocktails aussi farfelus les uns que les autres. Le résultat est hallucinant et complètement pharamineux, Noboru Iguchi ose tout et ne se refuse absolument rien, il arrive même à parodier bon nombre de mangas ainsi que des films récemment sortis comme Transformers. Optimus Prime et Bumblebee n’ont qu’à bien se tenir…! Hormis ces scènes extravagantes, le cinéaste nippon se penche davantage sur les personnages de son histoire et plus précisément sur la relation entre Yoshie et sa sœur, rapport pour le moins tumultueux car la grande sœur de Yoshie n’est pas très tendre avec cette dernière. Noboru Iguchi creusera tout cela au fur et a mesure mais ce lien aurait pu être plus développé.
Petit point noir au niveau de l’hémoglobine en revanche, cet aspect est très mal fait. Là où Tokyo Gore Police (pour ne citer que lui) réussissait a cumuler une quantité de sang astronomique, Robogeisha ne se contente que du strict minimum avec des effets visuels à la ramasse. Il est également difficile de concilier une histoire assez sérieuse avec des scènes très débridées. Un aspect redondant s’installera donc mais il sera tout de suite effacé par l’imagination débordante et inépuisable du réalisateur nippon.
Du point de vue musical, c’est totalement minable, insupportable mais en parfaite adéquation avec le trip du cinéaste. Le jeu d’acteur est mauvais, insignifiant, mais le pire c’est qu’ils y croient vraiment! Ils se donnent à fond dans leur délire et ça, c’est énorme. Bien évidemment, c’est 100% ridicule, 100% neuneu, 100% mal joué mais qu‘importe! On prend son pied et c’est le principal.
Concernant l’édition, Elephant Films a fait du bon travail. Aucune coquille n’est à souligner, la traduction et fluide. Du côté des bonus, un spin-off d’une quinzaine de minutes sur Robogeisha est présent. Globalement, il est très sympathique, restant dans la même veine que le film. Une galerie de photos complète le tout.
Vous l’aurez compris, Robogeisha est un film à ne surtout pas prendre au sérieux. Il rebutera bon nombre de personnes, divisera les foules mais ne laissera personne de marbre. Une japoniaiserie de plus au pays des sushis pour les détracteurs, un film unique en son genre pour les admirateurs. Il ne reste plus qu’à choisir votre camp…
Pour en savoir plus sur ce film, n'hésitez pas à lire la critique de Kimi !
« 50% Robot - 50% Servante : 100% Geisha! »
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce slogan ô combien saugrenu nous annonce déjà la couleur du dernier film en date de Noboru Iguchi. Les passionnés des dames de compagnie nippones seront à coup sûr dépaysés par la vision déroutante du cinéaste japonais. Ce dernier arrivera-t-il à nous surprendre comme il l’a fait dans le passé?
« Geisha is… Beautiful. »
Robogeisha s’inscrit donc dans cette nouvelle vague nippone alliant gore et situations grotesques. Cette alliance pour le moins étonnante a un nom : le « V-Cinéma », et a été lancée par Noboru Iguchi, réalisateur de The Machine Girl & Yoshihiro Nishimura, à l’origine entre autres de Tokyo Gore Police & de Vampire Girl vs Frankenstein Girl. Des films extrêmes de part leur violence gratuite mais pouvant déclencher l’hilarité tant cet aspect rebutant est exagéré.
Mais qu’est-ce que Robogeisha au fait? Derrière ce titre très racoleur se cache Yoshie, une jeune fille banale ayant pour grande sœur Kikkuyako, geisha de profession. Ce que Yoshie ne sait pas, c’est qu’elle possède un don. Hikaru, jeune chef d’une armée secrète reconnait cette maitrise et la prend sous son aile. Pour développer son pouvoir, Yoshie se voit donc contrainte de devenir un cyborg mais se rend vite compte de la supercherie : Hikaru et toute son organisation veulent renverser le pays du soleil levant grâce à une armée de geishas robotisées! La petite Yoshie, devenue mi-geisha, mi-robot, va donc se retourner contre ses créateurs. Speech plutôt classique donc mais la force de Robogeisha ne se trouve pas ici.
« Geisha is… Robot ?! »
En comparaison avec les autres films du genre, Robogeisha possède une violence assez atténuée et mise davantage sur l’originalité en nous offrant des situations crétines et cinglées. Noboru Iguchi a une imagination débordante, et cela se ressent durant tout le film. Ainsi, ne soyez pas étonné de voir un katana sortir du postérieur d’une demoiselle ou encore une paire de mitraillettes greffées sur les seins de cette geisha, tout cela est voulu et pleinement assumé de la part du réalisateur! Les premières minutes du film seront décisives et le spectateur ne sera pas au bout de ses surprises. Bien au contraire, cela ira crescendo et nous aurons le droit à un final en apothéose.
Comme indiqué précédemment, la réalisateur se lâche vraiment au travers des saynètes qu’il met en place et en fait son terrain de jeu, n’hésitant pas à expérimenter de nouveaux dosages, combinaisons, cocktails aussi farfelus les uns que les autres. Le résultat est hallucinant et complètement pharamineux, Noboru Iguchi ose tout et ne se refuse absolument rien, il arrive même à parodier bon nombre de mangas ainsi que des films récemment sortis comme Transformers. Optimus Prime et Bumblebee n’ont qu’à bien se tenir…! Hormis ces scènes extravagantes, le cinéaste nippon se penche davantage sur les personnages de son histoire et plus précisément sur la relation entre Yoshie et sa sœur, rapport pour le moins tumultueux car la grande sœur de Yoshie n’est pas très tendre avec cette dernière. Noboru Iguchi creusera tout cela au fur et a mesure mais ce lien aurait pu être plus développé.
Petit point noir au niveau de l’hémoglobine en revanche, cet aspect est très mal fait. Là où Tokyo Gore Police (pour ne citer que lui) réussissait a cumuler une quantité de sang astronomique, Robogeisha ne se contente que du strict minimum avec des effets visuels à la ramasse. Il est également difficile de concilier une histoire assez sérieuse avec des scènes très débridées. Un aspect redondant s’installera donc mais il sera tout de suite effacé par l’imagination débordante et inépuisable du réalisateur nippon.
Du point de vue musical, c’est totalement minable, insupportable mais en parfaite adéquation avec le trip du cinéaste. Le jeu d’acteur est mauvais, insignifiant, mais le pire c’est qu’ils y croient vraiment! Ils se donnent à fond dans leur délire et ça, c’est énorme. Bien évidemment, c’est 100% ridicule, 100% neuneu, 100% mal joué mais qu‘importe! On prend son pied et c’est le principal.
Concernant l’édition, Elephant Films a fait du bon travail. Aucune coquille n’est à souligner, la traduction et fluide. Du côté des bonus, un spin-off d’une quinzaine de minutes sur Robogeisha est présent. Globalement, il est très sympathique, restant dans la même veine que le film. Une galerie de photos complète le tout.
Vous l’aurez compris, Robogeisha est un film à ne surtout pas prendre au sérieux. Il rebutera bon nombre de personnes, divisera les foules mais ne laissera personne de marbre. Une japoniaiserie de plus au pays des sushis pour les détracteurs, un film unique en son genre pour les admirateurs. Il ne reste plus qu’à choisir votre camp…
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commentaires
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De Doumy [1368 Pts], le 06 Octobre 2012 à 16h28
Ca a l'air complètement barré lol
De Kimi [3391 Pts], le 16 Août 2012 à 19h48
@Mokkori : Il est vrai que le V-Cinéma est un genre répétitif au possible, je l'accorde. ^^' Après Noboru Iguchi essaye avec Robogeisha de sortir des sentiers battus en s'appuyant plus sur des situations loufoques que sur le gore en lui-même. ;) Je peux très bien concevoir que ce genre de film ne fasse pas l'unanimité (ma chronique n'engage que moi), il faut bien laisser son cerveau de côté comme je l'ai dit précédemment et délirer un bon coup, that's all. n_n Sino en terme de films jap', il faut plutôt se tourner vers les oldies pour trouver l'essence même du cinéma japonais (Bonjour de Yazujiro Ozu en est le parfait exemple). :)
De Mokori [527 Pts], le 15 Août 2012 à 15h35
Je n'ai pas vue le film, je ne me prononcerais pas sur sa qualité, mais là ou otak38 n'a pas tord, c'est que la plupart des films jap' mis à notre disposition (en tous cas de part chez moi) c'est gore ou avec des zombies, j'ai rien contre le genre mais ça devient un tantinet lassant à la longue ^^'
De Kimi [3391 Pts], le 14 Août 2012 à 22h39
Tiens, un détracteur. :) As-tu débranché ton cerveau avant de regarder le film? Et qu'est-ce que tu n'as pas aimé dans ce dernier? :)
De otak38, le 14 Août 2012 à 20h50
un tres mauvais film qui est juste là pour faire vendre par son style gore ! une daube de plus et c'est pas fini puisque l'editeur va continuer dans la foulée !!
Penchez vous sur la comedie japonaise un theme que pratiquement personne aborde ! y en a marre du gore and co
De tsubasadow [4303 Pts], le 14 Août 2012 à 00h03
Il faut ABSOLUMENT que je vois ce film depuis le temps que je le veux xD déjà que Machine Girl était bien ^^
De Kimi [3391 Pts], le 13 Août 2012 à 12h56
Petit conseil : ne regardez surtout pas la bande-annonce juste en dessous de ma chronique, c'est un énorme condensé de spoilers. ^^' Ne regardez aucun extrait, procurez vous le film et laissez vous aller! ;)
De kogepany [284 Pts], le 13 Août 2012 à 12h03
Un très bon film dans son genre^^ lol