Dvd Chronique - Intégrale de K-ON !

Voici la chronique de Luciole21 portant sur l'intégrale DVD de K-ON !, disponible chez Kazé.




« -Bienvenue au club de musique légère ! Vous tombez bien. Figurez-vous que le club a besoin de quatre membres en tout, sinon il sera fermé à la fin du mois ! Je m'appelle Ritsu, et voici Mio, si vous acceptiez de nous rejoindre, il ne nous manquerait plus qu'un membre et... *BAM* Mio...pourquoi... ?
-Tu fais peur aux postulants, abrutie ! ».

Vous l'aurez compris, nos deux lycéennes ont un besoin urgent de nouveaux membres, mais ne vous inquiétez pas pour elles, elles trouveront très bientôt leur bonheur. Faisons donc un petit bond dans l'avenir.
Le club de musique légère est maintenant composé de quatre membres : Ritsu à la batterie, Mio à la basse, Tsumugi (que l’on appelle surtout Mugi) au synthétiseur et Yui à la...euh...guitare. En effet, cette dernière n'a en fait, jamais joué de guitare et n'a rejoint le club que parce qu'elle ne savait absolument pas quoi faire d'autre.
Difficile d'établir le synopsis d’une série qui ne possède pas de véritable intrigue. K-on! est un manga qui nous donne à voir quatre jeunes filles qui mangent des gâteaux, s'amusent, se déguisent, font la fête, révisent (un peu) et...J'ai l'impression d'oublier quelque chose...Mais oui bien sûr ! C'est un club de musique donc en toute logique, elles jouent de la musique. Ça peut paraître évident mais l'intérêt principal du manga n'est pas là non plus. Mais alors, quel est l'intérêt d'un manga de musique sans intrigue et qui n'est que partiellement centré sur la musique ?

Il faut avant tout savoir que le manga papier fonctionne sur un principe de gag « 4 cases », il contient peu de véritables péripéties et relègue la musique au rang de « thème abordé une fois de temps en temps ». Rien de bien folichon à priori, mais l'adaptation en anime sublime à la perfection l’œuvre de Kakifly , à travers des procédés simples mais efficaces. Bien que parfois effacée, la musique est beaucoup plus présente que dans la version papier. Les répétitions et les concerts, complètement occultés dans le manga, sont ici montrés et on notera quelques références à des marques connues comme Gibson, Fender ou Korg. Par ailleurs, un fil rouge est d'avantage développé et, même s'il ne fait pas l'objet d'une véritable intrigue, construit une histoire de type « tranche de vie » sur fond musical des plus rafraîchissantes.

L'un des principaux aspect de K-on! est celui de l'humour, omniprésent mais malheureusement redondant. Les gags reposent presque toujours sur les mêmes choses : La stupidité ou la fainéantise ou encore la maladresse de Yui, la bêtise de Ritsu, les nombreuses phobies de Mio, l’opulence de la famille de Tsumugi ou la gourmandise de l'un ou l'autre des personnages. Malgré cette redondance, les 14 épisodes se recyclent plutôt bien et parviennent le plus souvent à faire rire ou au moins sourire.

Le succès de la série est également en grande partie, dû au côté « Kawai » de l’œuvre. Les comportements de nos héroïnes, qu'ils retranscrivent la peur, la joie, la tristesse ou la colère, sont toujours mis en scène de sorte à attendrir le spectateur (l'otaku est ici particulièrement visé).
L'animation est très fluide et parfaitement adaptée pour mettre en valeur l’aspect « mignon » des personnages : charactère-design presque « chibi », fond musical très calme et joyeux...
Sur les 14 épisodes, 12 font offices « d'histoire » principale et deux sont des OAV qui traitent respectivement d’un soir de noël entre amies et la découverte d’une live house par nos héroïnes. Bien que mis à part de la trame principale, les 14 épisodes forment un tout et les épisodes peuvent presque se regarder indépendamment les uns des autres.

Si vous cherchez un manga musical, passez votre chemin au profit d'un Beck ou d'un DMC. Cependant, vous passerez à côté d'une série bourrée de qualités, drôle, rafraîchissante, pétillante et garante d'un moment de plaisir prolongeable avec la saison deux, qui ne manquera pas d'être licenciée dans nos contrées.