Black Butler - Book of Murder - Intégrale - Actualité anime

Black Butler - Book of Murder - Intégrale : Critiques

Critique du dvd : Black Butler - Book of Murder - Intégrale

Publiée le Mardi, 08 Décembre 2015

Suite au rapport douteux de son limier à propos des disparitions d’enfants qui ont frappé l’Angleterre, la reine Victoria met à l’épreuve le comte Phantomhive en lui demandant d’organiser un banquet en l’honneur d’un parent allemand. Pour honorer sa promesse, Ciel réunit la crème des personnalités britanniques dont un certain Arthur Conan Doyle, écrivain de polar qui n’a pas encore rencontré le succès qu’il mérite. La soirée bat son plein quand Georg Von Siemens, l’invité d’honneur de la fête, est retrouvé assassiné. Aussitôt, Ciel et Sebastian démarrent leur enquête et peuvent compter sur les talents d’analyse de leur nouvel ami écrivain…



Book of Murder
suit de très près Black Butler : Book of Circus puisque les deux OAV ont été diffusées durant l’automne 2014 au Japon. Un an après, les deux moyens métrages sont regroupés dans un coffret DVD dans la même lignée que ceux de Book of Circus, un choix légitime puisque l’arc en question fait suite à celui du cirque Noah.  Book of Murder, comme son nom l’indique, est l’adaptation de l’arc des meurtres du manoir Phantomhive qu’on connaît en France depuis un certain moment par le biais des tomes 9 à 11. Ainsi, sur un support différent, les studios A-1 Pictures poursuivent leur adaptation du scénario du manga de manière fidèle, une politique qui semble se poursuivre puisqu’un long-métrage d’animation est maintenant officiel, et il se pourrait qu’il concerne l’arc du naufrage, affaire à suivre donc…



Deux épisodes d’une cinquantaine de minutes condensent ainsi l’arc des meurtres, permettant au récit de se concentrer sur les éléments essentiels et de ne pas perdre de temps. Et en effet, difficile de s’ennuyer au visionnage puisque le rythme est effréné et le spectateur n’a jamais intérêt à dormir s’il veut comprendre toutes les clefs de l’enquête. L’intrigue s’inspire effectivement du roman policier du XXème siècle, notamment de Sherlock Holmes dont les références sont très nombreuses, ne serait-ce par l’apparition du personnage de Conan Doyle. De cette manière, le scénario propose son lot de rebondissements assez efficace, sauf pour l’un d’entre eux qui ne piègera certainement pas le spectateur, notamment sur la finalité qui propose son lot de surprise et pourrait bien aboutir à des chamboulements scénaristiques sur les arcs à venir. Il faut toutefois se faire à l’idée que cette partie de Black Butler abandonne l’action, le fan-service exacerbé et les séquences malsaines pour privilégier une ambiance oppressante à l’image des polars. Si le spectateur ne sent jamais les héros réellement en danger, le fait que quelques codes du genre soient respectés, notamment les personnages piégés en pleine tempête, aboutit à une atmosphère inquiétante, tout ce que cette histoire souhaitait accomplir.


L’humour est parfois présent, mais moins que sur certains arcs. Cette partie de l’histoire a pour avantage de mettre l’accent sur le manoir Phantomhive dans la relation que Ciel entretient avec ses serviteurs, et ces derniers avec Sebastian. C’est bien cet ensemble qu’il faut retenir puisque les nouveaux personnages n’attirent que peu notre attention. Les majordomes de la reine brillent de leur charisme, mais restent suffisamment dans l’ombre pour ne pas qu’on s’intéresse trop à eux, et seul Arthur Conan Doyle fait office de figure attachante et représente un clin d’œil très sympathique à ce grand auteur.


La réalisation des studios A-1 Pictures a pour rôles essentiels de garantir l’ambiance lourde de l’arc, notamment en entretenant constamment une noirceur graphique autour du manoir Phantomhive. Question mise en scène, la mini-série ne prend pas de grands risques par rapport au manga et se calque souvent sur les planches de Yana Toboso. Quelques partis pris sont notamment très agréables, notamment durant la séquence finale autour d’Arthur et Sebastian qui traduisent parfaitement le côté démoniaque du majordome et l’impact qu’il doit avoir sur le jeune écrivain. Enfin, il serait difficile de juger réellement l’animation puisque le scénario ne propose pas de véritables séquences d’action. En somme, le travail technique proposé ici est des plus satisfaisants, permettant à ces deux épisodes de remplir leur office même si quelques efforts esthétiques supplémentaires auraient été les bienvenues pour accroître encore davantage l’atmosphère de l’histoire.


L’édition de Kana est calquée sur celle de Book of Circus. Sobre, mais efficace, le coffret propos donc un fort joli digipack qui accueille les deux galettes, soit un DVD et un blu-ray, qui se contentent de simplement proposer les deux épisodes en VF et VOSTFR. Le seul bonus est la présence d’un livret souple bien garni, de quoi ravir les grands fans de la série.
Le doublage français est à la hauteur des précédents de la série puisque les comédiens que l’on connaît bien sont de retour, dont Nathalie Bienaimé et Jean-Marco Montalto dans les rôles de Ciel et Sebastian. En revanche, si le jeu des comédiens est globalement bien vu et en phase avec la série, on regrette que nombre de figures du casting de Book of Circus soit de nouveau de la partie. Ce n’est donc pas la performance des artistes qui est en question, mais bien le recyclage des voix qui empêchent de donner une vraie personnalité aux personnages.


Pas de réelle surprise avec ces deux OAV que sont Book of Murder dans le sens où la qualité de l’anime Black Butler reste constante. L’arc des meurtres du manoir est adapté de manière très fidèle et dynamique, conservant toutes les qualités du scénario, et le travail des studios A-1 Pictures est sans fausse note, mais ne prend pas trop de risques non plus. Maintenant, on espère que le bien connu chapitre du Campania bénéficiera lui aussi de son adaptation, une partie de l’histoire qui renoue grandement avec l’action…
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato

15 20
Note de la rédaction