The day of revolution - Actualité manga

The day of revolution : Critiques

Kakumei no Hi

Critique de la série manga

Publiée le Lundi, 09 Avril 2012

Celles et ceux qui connaissent d’ores et déjà la série de Mikiyo Tsuda “Princess princess” connaitront son œuvre principale, et The day of révolution n’est qu’une extension sur un personnage assez intéressant qu’est Megumi-Kei Yoshikawa. L’auteur reprend donc Megumi, qui manquait un peu d’intérêt dans Pri pri, pour la développer ici. C’est une excellente idée en soi, sauf que du coup il n’y a que peu de surprises pour les initiés dans cette fable amoureuse entre un garçon qui est en fait une fille et son attroupement d’amis. En effet, Kei a beau être efféminé, il a 15 ans et revendique son statut de mâle devant ses trois amis qui le trouvent particulièrement mignon. Le groupe de quatre aime à s’adonner au squattage du toit du lycée, en dépit de leurs cours et des autres niveaux qui viennent réclamer haut et fort ce droit de contrôler l’établissement par le haut … en vain. Mais tout cela n’est que pacotille quand Kei se rend compte, suite à une entrée à l’hôpital pour anémie, qu’il est en fait une fille. Et là, sa vie bascule, et il se fait appeler Megumi Yoshikawa, fuyant désespérément et en vain ses anciens camarades. Situation totalement impossible, totalement décalée et les plus pragmatiques ne s’y retrouveront sûrement pas et critiqueront sans hésiter ce pitch qui, effectivement, est ridicule. Mais c’est ce même ridicule qui nous enchante, qui nous séduit et qui nous divertit. Le temps de deux tomes, on oublie la logique pour simplement profiter d’un bon moment, divertissant, émouvant, joyeux et très léger.

L’auteur est une habituée des changements de sexes ou d’apparence, c’est ainsi qu’elle exploite complètement son style très féminin. C’est donc sans surprise que l’on retrouve des confusions de genres sources d’humour, la plupart du temps. Megumi est très drôle quand elle se fourre dans des situations où, essayant d’agir comme une fille, se comporte comme celui qu’elle était avant. De même, les affrontements entre les divers prétendant(e)s de Megumi sont eux aussi source de sourires chez un spectateur assez ouvert. Rien de très intellectuel ni parfois de très logique dans la mise en place de cette situation (la justification du « en fait je change tout et deviens une fille » n’est pas vraiment convaincante). Bref, comme à son habitude, la mangaka pose une situation à priori peu probable et la prend au sérieux en délirant dessus, inventant toujours plus de retournements de situations, toujours plus de loufoqueries. Tsuda adopte une vision décalée juste ce qu’il faut, nous laissant dans un ensemble extrêmement agréable, original, bref un shojo dont la héroïne est un garçon de 15 ans. Mais c’est d’autant plus drôle quand « Megumi » a du mal à intellectualiser l’idée qu’être une fille l’entraine sur le chemin des relations avec des hommes … ce que la toute nouvelle jeune fille supporte difficilement. C’est là que l’humour ramène encore sa frimousse, puisqu’on est loin de penser que tout se passerait comme ça dans la vie. De même, Mikoto est passionnant surtout quand on le connait de « Princess Princess », avec sa timidité, sa naïve franchise et sa motivation à toute épreuve malgré un cruel manque de confiance en soi. L’auteur parvient à unir deux êtres qui se sont parfaitement trouvés, dans une histoire d’amour attendrissante qui ne fait que commencer.

Graphiquement, c’est évidemment l’art du shojo poussé au bout. Mais vu l’histoire, cela passe très bien. Les amis de Megumi sont un peu plus masculins, du moins voit-on bien que ce sont des adolescents, et notre personnage principal est parfaitement androgyne. Même en fille, il reste ce petite quelque chose de convaincant dans sa dureté, qui nuance sa transformation miracle. Malgré cela, le style est un peu particulier avec cette manie de toute faire en pointu, que ce soit les membres, le visage ou les yeux. Cela apporte une impression de finesse supplémentaire, pas toujours désirée. Tout n’est pas forcément bien traité, les vêtements sont toujours ceux du lycée, et les arrières plans un peu vides ou maladroits parfois, alors qu’autrement ils sont très bien gérés dans le volume. Si l’ensemble fait enfantin ou malaisé, cela correspond bien à l’ambiance du manga, qui est assez jeune sans être sans intérêt, très humoristique pour toucher plus largement …


NiDNiM


Note de la rédaction
Note des lecteurs
16/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

15.00,16.00

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