Vampire Knight - Edition double Vol.1 - Actualité manga
Vampire Knight - Edition double Vol.1 - Manga

Vampire Knight - Edition double Vol.1 : Critiques

Vampire Knight

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 15 Novembre 2016

L’Académie Cross est des plus atypiques. Séparant la Day Class de la Night Class, la première comprenant des élèves étudiant le jour et laissant ensuite place aux seconds qui, eux, assistent aux cours durant la nuit. Mais un grand secret existe : les élèves de la Night Class sont en réalité des vampires, l’Académie Cross existant pour promouvoir la coexistence pacifique entre les deux espèces. Yûki Kurosu et Zero Kiryû, les deux enfants adoptifs du proviseur, sont parmi les seuls à connaître la vérité et endossent les statuts de délégués pour préserver ce secret intact. Mais progressivement, leurs passifs liés aux vampires les rattrapent, et des chamboulements frappent l’ordre de l’établissement…

Shôjo signé Matsuri Hino, publié entre 2005 et 2013 avant de reprendre en juin dernier, Vampire Knight a une certaine renommée en France grâce à l’édition du manga chez Panini, mais aussi son adaptation animée en deux saisons de treize épisodes chacune, proposée par Kazé. Afin de relancer la locomotive et permettre à de nouveaux lecteurs de découvrir la série à moindres frais, Panini intègre la série vampirique à son catalogue de plus en plus large d’éditions doubles. A travers ce premier opus, ce sont donc les deux tomes originels qui sont proposés, constituant une amorce rythmée et significative de l’univers de la mangaka.

Les séries sur les vampires n’ont pas toujours bonne presse, celles-ci ont beaucoup servi et servent encore énormément de prétexte à des récits d’amours monstrueux et impossible. Difficile donc de ne pas penser à la saga Twilight, bien que le manga ait proposé bon nombre de titres de qualité pour les vampires, citons par exemple Darren Shan, Shi Ki, ou Trinity Blood. Mais Vampire Knight opère dans le registre qu’on peut attribuer à Twilight, celui d’un récit très ciblé et respectant nombre de codes pour générer du fan-service, et plaire à un lectorat adolescent. C’est pour ces raisons que certains auront peut-être du mal avec ce premier tome qui répond à tous les critères du genre : une jeune fille presque naïve, mais énergétique, son ami d’enfance mystérieux cachant un lourd secret, et toute une assemblée de vampires, jeunes et beaux, dont le plus noble et le plus séduisant d’entre eux constituent l’intérêt amoureux majeur de l’héroïne, Yûki Kurosu. Aussi bien dans quelques rebondissements que dans les caractères de ces premiers personnages, on devine parfois ce que nous proposera Matsuri Hino à la page suivante, ce n’est donc pas dans ce sens que Vampire Kight sort des sentiers battus.

Pourtant, à côté de ça, l’univers et l’intrigue se développent efficacement dans ce premier opus. Se dessine alors progressivement le destin de différents personnages, plus complexes que ce qu’on pouvait prévoir, mais aussi tout un univers où les vampires se reposent sur une société qui a encore beaucoup à nous dire. A ce titre, le récit parvient efficacement à se renouveler, développement les différents personnages sans trop attendre, mettant pour l’instant à l’honneur le lien entre Yûki et Zero. C’est particulièrement ce dernier qui est mis en avant pour le moment, une excellente chose pour lui permettre de se démarquer de la caricature qu’il représente, tout en sachant que son background apporte et pourrait encore plus apporter à l’intrigue sur le long terme.

On ne sait alors pas vraiment dans quelle direction est susceptible de nous amener le scénario qui possède un certain potentiel pour s’enrichir drastiquement. Les vampires, finalement en retrait et servant de faire-valoir aux deux délégués de l’Academie Cross, pourraient donc gagner un plus grand rôle dans les prochains volumes. Et surtout, c’est bien le semblant de triangle amoureux entre Yûki, Zero et le charismatique Kaname qui constitue un point fort de l’intrigue, reste alors à voir de quelle manière la mangaka l’exploitera sachant qu’elle distille assez habilement une bonne dose de mystère…

Graphiquement, Matsuri Hino possède et développe un trait élégant. L’esthétique globale de Vampire Knight sert très bien l’ambiance mystérieuse et mystique de l’œuvre, que ce soit par la finesse visuelle des personnages ou les décors qui cherchent à mettre à l’honneur cet univers gothique. Gageons que même dans les semblants de scène d’action, la mangaka est à l’aise avec la mise en scène et la vivacité des coups. Si l’autrice cherche à dépeindre plus d’affrontements dans son œuvre, elle le fera sans doute sans mal.

Côté édition, Panini libre une bonne copie, les éditions doubles de l’éditeur étant efficaces par le papier de qualité, idéale pour la prise en main d’un pavé si épais. Raison de plus pour passer à cette monture économique, et mieux conçue que la version simple…

Alors, si ce premier tome de Vampire Knight ne passe pas à côté de certains clichés du genre, son univers et le potentiel de ses personnages sont suffisamment vastes pour permettre à la série de se développer efficacement. Une bonne entrée en matière donc, reste à voir de quelle manière la suite évoluera.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs