Sword Art Online - Calibur - Actualité manga
Sword Art Online - Calibur - Manga

Sword Art Online - Calibur : Critiques

Sword Art Online - Caliber

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 01 Juin 2016

Après son aventure dans Gun Gale Online, Kirito s’adonne de nouveau aux quêtes d’ALfheim Online. Une, en particulier, n’a pas quitté son esprit à l’époque où lui et Leafa devaient sauver Asuna emprisonnée dans le jeu : la mystérieuse épée Excalibur scellée dans un donjon dans la zone de Jötunheim. Lorsque l’arme est découverte pas le plus grand nombre, Kirito et sa joyeuse bande décide d’achever la quête avant qu’on le fasse à leur place.

Ototo poursuit l’édition des différents mangas Sword Art Online de manière logique, conformément au plan de la série animée. La parution de Phantom Bullet étant assez lente, l’éditeur prend les devants à travers ce one-shot, correspondant aux épisodes 15 à 17 de la seconde saison de l’anime. Mais dans le light-novel, cette histoire a une place plus particulière puisqu’elle fait partie des quelques side stories du huitième tome romancé, un opus annexe faisant office de transition entre la partie Mother’s Rosario et le très grand arc Alicization que nous n’avons encore pas découvert en France.

On commence à y être habitué, chaque arc de Sword Art Online publié en France pour le moment présente un auteur différent qui a la charge d’adapter le contenu des light-novel sur un nombre de chapitres plus ou moins grand. Pour ce chapitre Calibur, nous faisons la connaissance de Shii Kiya, ou CSY, un mangaka connu pour un spin-off en cinq tomes de Shakugan no Shana, mais surtout pour ses hentai plus ou moins osés et pas du meilleur goût, certains mettant même en scène de jeunes enfants…

Cette patte, assez perverse, se retrouve dans cette adaptation de l’arc Calibur, mais dans un style qui sied plutôt bien à l’univers SAO. L’histoire présente mettant à l’honneur toutes les demoiselles avec lesquelles Kirito s’est lié d’amitié, Shii Kiya en profite pour apporter une pointe de frivolité, souvent sur le ton de l’humour, ne rendant alors jamais l’œuvre vulgaire.
Mais ce serait insultant pour le mangaka de le limiter à cette unique tonalité puisque l’atout indéniable de ce one-shot est le style graphique de l’artiste aussi dynamique que détaillé. Shii Kiya expédie volontairement son intrigue pour la diriger vers de l’action pure, il s’étend de son propre chef sur le grand combat de cet arc et, à ce titre, propose des séquences d’affrontement éblouissantes visuellement, très classiques, mais portées essentiellement vers le grand spectacle. On comprend alors le choix d’un tel mangaka dont le style ne se limite pas aux hentai, certaines planches sont si bluffantes de vivacité qu’on stoppe volontiers notre lecture pour mieux les admirer.

Mais pour pouvoir concentrer son récit sur les combats de l’arc, l’auteur a dû quelque peu expédier son scénario et aller très vite à l’essentiel. Son choix est défendable étant donné son talent pour le moment d’action, mais cela n’empêche que le premier chapitre du volume propose un trop grand nombre d’informations, au point d’être difficilement digeste. Fort heureusement, la suite rattrape ce manque de fluidité sans compter que dans son scénario, la partie Calibur n’est certainement pas l’arc Sword Art One le plus abouti et a pour unique vocation de réunir les têtes d’affiche des premiers arcs de l’œuvre au cours d’une quête classique des mmorpg. Pas de grand complot virtuel à déjouer cette fois-ci, donc, seulement une petite aventure folle de dynamisme à apprécier.

Gageons enfin que dans cette histoire, le traitement des personnages est assez inégal. Outre le rôle important évidemment donné à Kirito, les autres figures sont un peu trop mises en retrait… toutes à part. Sinon, fraîchement arrivée dans la série si on suit sa chronologie, qui pour le tout est même la véritable héroïne du combat final de cet arc. Klein aurait aussi pu gommer son titre de clown de service en montrant une certaine maturité dans l’aventure, mais Reki Kawahara, dans son récit d’origine, parvient à le rendre plus pitoyable qu’autre chose, et ce n’est pas les quelques séquences faussement teintées d’émotion qui changeront la donne. Dommage pour la deuxième figure masculine la plus importante de la saga…

Autour de l’édition, Ototo a fait un excellent travail, d’abord de traduction puisque le texte de Nicolas Pujol retranscrit habilement les références mythologiques au sein de la quête, mais aussi dans la confection de l’ouvrage, épais et au papier de qualité, qui a de quoi attirer avec sa couverture chargée et de belle facture.

Calibur n’est certainement pas le meilleur arc de Sword Art Online scénaristiquement parlant, c’est peut-être même le plus léger à ce niveau-là. Néanmoins, cette monture manga se rattrape par le style graphique de l’auteur Shii Kiya, ahurissant lorsque des grandes scènes d’action tant il fourmille de détails. En attendant la suite des arcs Progressive et Phantom Bullet, voilà donc un chapitre plaisant, pas le meilleur, mais très loin d’être le moins bon.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs