Soil Vol.11 : Critiques

L'histoire de Soil semble se répéter, et l'ensemble de la ville paraît destinée à un sort funeste. Dans le plus grand chaos, Yokoi et Onoda cherchent pourtant toujours à mettre la main sur la vérité, et s'en approchent toujours plus, le voile se levant sur les dernières énigmes d'une bourgade dont l'aspect paisible cachait une infinité d'horreurs et d'étrangetés...

L'heure de la conclusion de Soil est venue, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il faudra s'accrocher pour tout en saisir, le récit d'Atsushi Kaneko restant tortueux jusque dans ses dernières pages. Et pourtant, ici, tout semble trouver une explication, des agissements du Pr Kosaka à ceux de Misa Kataoka, en passant par l'identité de l'homme aux "écailles". Qu'ils soient conscients ou non de leurs actes, qu'ils soient manipulés ou pas par des forces insondables, qu'ils soient ou non des corps étrangers, les personnages finissent ici de se dévoiler, au fil de révélations et d'événements qui n'ont jamais été aussi malsains. Car oui, c'est possible, l'ambiance est plus malsaine que jamais, d'une crasse inquiétante, suffocante, le trait épais et le découpage immersif n'en finissant plus de nous plonger toujours plus dans cette horreur tantôt surnaturelle, tantôt réaliste dès qu'elle s'attaque aux déviances humaines, et toujours perverse et cruelle.

Celles et ceux qui ont aimé la série depuis ses débuts resteront sans nul doute sous le charme, jusqu'à des dernières pages que l'on trouvera toutefois un peu expéditives, même si leur aspect insondable ne manque pas de charme. Au final, on referme Soil sur une impression forte, en ayant pleinement conscience d'avoir dévoré d'un bout à l'autre une oeuvre n'ayant aucun équivalent, et que l'on prendra plaisir à relire afin d'en déchiffrer précisément toutes les énigmes.