Sekushi memory Vol.1 - Actualité manga

Sekushi memory Vol.1 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 19 Novembre 2009

Réalisé par Stéphane Hervé (artiste touche à tout) et Jian Yi, Sekushi Memory est un récit où l'on plonge dans un univers futuriste dans lequel la musique est contrôlée par un conglomérat prénommé TVIdol... La population ne peut donc écouter que de la musique fade et aseptisée. Mais dans les caves et les hangars abandonnés, la résistance s'organise... En effet des concerts qui célèbrent le "vrai" Rock'n Roll sont secrètement joués... Et c'est durant l'un de ces concerts que notre histoire commence et que nous faisons la connaissance de Kenzo, le héros de notre récit...
La structure de Sekushi Memory est de type "attrape-moi si tu peux". Après avoir présenté les personnages et planté le décor, le récit s'articule autour de la recherche de Misaki, une amie de nos héros. C'est l'occasion pour nous de découvrir l'univers assez déjanté de l'œuvre, où il est possible de rencontrer le sosie de Nicolas Sirkis ou du mythique Iggy Pop... De nombreuses références parsèment le titre, lui-même protéiforme... En effet, il n'est pas aisé de ranger Sekushi Memory dans une catégorie... manga? comics? franco belge? Ce qui est certain, c'est que notre récit emprunte allégrement aux trois genres... et que nos deux auteurs sont de véritables mélomanes!

Très vite, le héros va être affublé de pouvoirs spéciaux. Jusque là, rien de bien novateur, sauf que ces derniers vont lui être donnés par les Dead Sexy Inc, un groupe de Rock disparu dans un accident d'avion... Assez singulier non? Notons pour les profanes que ce groupe existe vraiment dans la réalité et est en activité de nos jours...
Et le style graphique dans tout ça? Et bien l'on peut dire que Jian Yi arrive à bien retranscrire sur papier l'univers Cyberpunk imaginé par Stéphane Hervé. Coloré, attractif, parfois inquiétant mais toujours beau, il permet une réelle immersion dans l'histoire et sert à merveilles les dialogues... même si ces derniers sont parfois un peu indigestes. La faute à une sur-utilisation pas vraiment justifiée de termes japonais, leurs équivalents français étant indiqués en bas de page à côté d'un astérisque... Au début on salue cette intention louable, mais on finit très vite par être agacé de devoir sans cesse interrompre sa lecture pour connaître la traduction d'un mot japonais, surtout quand ce n'est pas justifié... Par exemple, pourquoi écrire "Hebi" au lieu de "serpent"?

A part ce bémol, Sekushi Memory est une lecture sympathique. Le titre nous entraîne dans une quête pleine d'action avec deux protagonistes attachants. Le Tokyo des années 2030 dépeint dans notre histoire peut être vu comme une parabole de ce que pourrait devenir notre société actuelle... A découvrir!


Critique 1 : L'avis du chroniqueur

15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs